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Chroniques
Un pays où nul n’est responsable
18/03/2018 | 18:41
3 min

Le juge de la famille a ordonné vendredi de lever le blocage des notes des élèves estimant que priver les enfants de leurs moyennes semestrielles est une violence exercée sur eux. Cette décision surprenante pourrait satisfaire nombre de parents qui, au lieu d’assumer leur part dans l’éducation de leurs enfants, se sont trop longtemps déchargés sur l’école et, qui ont été irrités par les mouvements syndicaux à répétition des enseignants. Mais à voir de plus prés, on se rend facilement compte que cette décision est improductive car inapplicable. Le juge de la famille a voulu montrer par sa décision qu’il tient à assumer sa responsabilité de défense du bien être de l’enfance. Il aura à démontrer maintenant, comment il pourrait obliger les syndicats à obtempérer et surtout à accepter la transgression de leur droit syndical. Une décision de justice doit être exécutée. Elle n’est ni un effet d’annonce, ni un vœu pieux. Faute de quoi il y a lieu de se demander si cette décision n’est pas juste une instrumentalisation de l’enfance et de la justice en général dans un conflit syndical et social.

 

Cette décision du juge de la famille vient s’ajouter aux déboires de la justice qui s’accumulent malheureusement ces dernières semaines. Il n’y a qu’à voir la liste qui s’allonge de jour en jour des magistrats indélicats impliqués dans des affaires allant de la haute trahison à la corruption et aux transactions douteuses. Il n’y a qu’à écouter les critiques qui deviennent de plus en plus assourdissantes à l’adresse de certaines décisions de justice qui s’apparentent à un règlement de compte ou qui ont tout l’air d’être prises à la carte pour des desseins préparés à l’avance. On croyait que le temps de l’instrumentalisation de l’appareil de l’Etat et de la justice était révolu. Hélas, le naturel reprend toujours le dessus et revient vite au galop avec, semble-t-il, de la poudre sous les sabots.

 

L’exception, parce qu’il y a toujours une exception, nous vient pourtant d’un magistrat qui a refusé toutes les formes d’instrumentalisation. Il s’agit du président sortant du conseil supérieur de la magistrature qui a préféré démissionner plutôt que d’accepter qu’on empiète sur ses prérogatives. Certains lui reprochent certes, de rendre le tablier trop facilement faisant le jeu de ceux qui cherchent à éterniser la crise interne du CSM et qui veulent reporter indéfiniment la création du conseil constitutionnel. Mais d’un autre côté, on ne peut que saluer le courage de ce magistrat et son attachement à assumer pleinement sa responsabilité.

 

On ne pourra pas dire la même chose, hélas, du gouvernement et des différents acteurs politiques dans le pays. Le gouvernement d’abord qui ne veut pas assumer sa part de responsabilité dans les difficultés accumulées du pays. Au contraire, il ne fait que se dérober et jeter la responsabilité sur les autres. Après les belles promesses d’un pays prospère, débarrassé de ses corrompus, on se retrouve juste avec un gouvernement sans verve, qui avance en reculant et faisant de son maintien au pouvoir le plus longtemps possible, sa principale préoccupation.

 

Il y a ensuite l’irresponsabilité de toutes ces officines partisanes, grandes ou exigües, qui font de l’opposition sans donner d’alternatives ou qui soutiennent sans conviction aucune. Ces partis sont responsables du délabrement politique actuel et de la désaffection de la chose publique chez les Tunisiens.

 

Que dire encore de la présidence de la République qui se trouve au centre de tous les dossiers mais qui se refuse d’assumer la moindre responsabilité en cas d’échec. Le pire c’est que tout le monde s’accommode de cette situation qui rappelle à s’y méprendre des temps pas très lointains. A titre d’exemple, à propos de l’échec du gouvernement d’union nationale, on nous dit que les circonstances imposent le changement des positions et qu’en substance, seuls les imbéciles ne changent pas d’avis. Mais la vérité c’est que seuls les imbéciles aussi continuent d’avaler les couleuvres à tous les coups et à ne pas tirer les leçons de leurs échecs ou déceptions passées.            

18/03/2018 | 18:41
3 min
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Commentaires (5)

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takilas
| 25-03-2018 11:44
L'UGTT n'est pas duvtout convaincant, et leurvdeul souci c'est le chef du gouvernement , parce qu'ils ne donnent aucune raison plausble pour le dénigrer de cette manière sauvage et incivique.
Au contraire, ils (l'UGTT) ne cherchent qu'à lui mettre les bâtons dans les roues et d'inventer des avaries imaginaires.
Apparemment sont borgnes et ne voientbles sabotages subis à l'économie tunisienne ; ils disent du mauvais avais l'encontre du gouvernement et n'expliquent rien, sauf de dire de futilités et des bassesses.
Donc, la seule explication pour cette campagne de dénigrement cest devrehabiliter nahdha des mediocres et des corrompus régionaliste.
Sincerement, le regionalisme fait rege en Tunisie, et nahdha et l'UGTT pouse ce pays vers lema violence, dailleurs jusqu'à preuve du contraire, ils obtiennent tout ce quils veulent par les menaces et les violences.
Et puis pourquoi l'UGTT ne precise quels sont les ministres qui sont incompetents et magouilleurs comme par exemple, celui de la santé (nommé lui-même par nahdha) vient dernièrement de nommer par connivence des partisans (sudistes) de nahdha.

EL OUAFFY : Y :
| 19-03-2018 17:52
Mon ami le journaliste au sence propre du mot je sais bien que vous étiez très occupé de la situation un peu catastrophique qui vit le pays et que vous étiez porteur de bons foies et vos interventions dans plusieurs plateaux TV montrent votre loyale au pays ainsi je suis sure et certaine que vous connaissez les causes de ces contraintes mais peut-être vous ne voulez pas lancer avant de penser .
L'ancien président Ben Ali et son discours historique dès ses adieux année 2011 ( Je vous ai compris) quoiqu'il ait reçu le message un peu trop tard .je sais bien que si vous supportez Ben Ali ce n'est pour l'intérêt de Ben Ali mais pour l'intérêt du pays d'après vous l'enlèvement de Ben Ali du peut n'a généré que les relâches dans les principales artères du pays .
En conclusion le journaliste professionnel Ben H'mida est le défendeur primordial du pays de tendance patriotique sans hypocrisie mais le franchisse qui peut-être n'est pas admise par certains pour que ses insuffisances en gérance ne se dévoilent pas .

l'idout du bled
| 19-03-2018 15:23
Ou plutôt un pays où les responsables sont nuls.

Mohamed 1
| 19-03-2018 13:16
User de son poste et de ses relations pour se mettre au-dessus de la loi, de bafouer la loi, ne fait pas partie des principes démocratiques, quelque soient les motivations, qui plutôt s'assimilent, dans ce cas, à des subterfuges ordinaires d'un dictateur ordinaire.

HatemC
| 18-03-2018 18:23
Es ce que le peuple d'arriéré a choisi son système politique ou ce système lui a été imposé ?

Es ce que ce peuple d'arriéré a été consulté pour cela

"Ils" nous ont pondu la merveilleuse CONSTIPATION du monde ...

Nous sommes en REGIME parlementaire autrement dit ... TOUTE LA RACAILLE EST RESPONSABLE DES DECONFITURES ....

POURQUOI ? Simple a comprendre mon cher Wilson ...

Le Chef du GVT est choisi par l'Assemblée .. qui décide du choix des ministres et secrétaires d'Etat ... et qui valide la politique à suivre ... et l'Assemblée est un ramassis de députés qui représentent des partis ...

Donc dans ce régime de bâtards ... l'action du GVT est forcément entravée par les intérêts partisans ....

Le Chef du GVT ne choisi pas son équipe et doit composé avec des islamistes des panarabes ... des nassériens ... des baassistes .. des iconoclastes ...

Les députés qui s'expriment en parlant d'échec du GVT doivent comprendre qu'ils les principaux RESPONSABLES ... YC était entravé .. son équipe ne peut que gérer avec des rustines ...

Quand l'autre Chebbi frère parle de changer de politique et non de régime politique ... vous avez compris que cette classe politique n'a rien compris à la politique ils abusent de terme sans en comprendre le sens ...

Comment changer de politique si l'Assemblée entrave l'action d'un GVT ?

l'Assemblée convoque les ministres pour leur demander des comptes .... forcément les ministres n'appliquent pas de politique ambitieuse comme la réforme de pans entier de secteurs .. et si l'UGTT met son grain de sel ... on n'est pas sortie de la berge ...

Le régime parlementaire n'est pas approprié pour un pays qui démarre à peine dans un semblant de démocratie ... l faudrait un régime présidentiel fort ....
Un régime ou le parti qui prend le pouvoir décide du sort de la majorité qui a voté pour lui ...

le Chef du GVT n'a de compte à rendre qu'à sa majorité et s'il est désapprouvé ... il sait qu'il ne sera pas réélu ...

Le régime parlementaire a ancré l'islamisme en Tunisie ... une erreur monumentale que je collerai à Hamma ... Takatol ... Afek ... CpR / Tayyar ... et bien sur Nahdha ... autrement dit aux partis extrémistes ... HC