
Alors que les petites et moyennes entreprises tunisiennes peinent à survivre, l’Assemblée des représentants du peuple vient de rejeter un prêt avantageux de l’AFD qui leur était destiné. Le même Parlement, prompt à s’endetter pour des projets douteux ou à voter ses propres privilèges, agit désormais à rebours de l’intérêt national. Retour sur une décision aussi incompréhensible que révoltante.
C’est un fait. Les députés tunisiens ont rejeté, le 7 avril dernier, un prêt de 80 millions d’euros proposé par l’Agence française de développement (AFD), destiné exclusivement aux petites et moyennes entreprises (PME). Ces dernières représentent pourtant l’ossature de notre tissu économique, l’essentiel de l’emploi, et la principale chance de relance à court terme. Alors pourquoi refuser un financement productif, structuré, rigoureusement encadré, et surtout, remboursable non pas par l’État, mais par les entreprises elles-mêmes ? Mystère… ou plutôt mascarade parlementaire.
Une ligne de crédit propre et transparente
Le prêt AFD, conclu le 25 juin 2024, portait sur un montant de 80 millions d’euros. Il devait transiter par la Banque centrale, être redistribué aux banques et sociétés de leasing agréées, et être exclusivement destiné à des PME répondant à des critères stricts : ni tourisme ni immobilier, pas de participation étatique au-delà de 34 %, et des exigences de solvabilité très élevées. Autant dire que seuls les vrais acteurs économiques, sérieux et encadrés, pouvaient y prétendre.
Taux d’intérêt initial : 3,10 %. Durée : vingt ans. Grâce de cinq ans. Frais de souscription et d’étude : 0,25 % chacun. À cela s’ajoutaient deux dons non négligeables : 0,9 million d’euros de l’AFD et huit millions d’euros de l’Union européenne. C’est ce prêt-là, parfaitement ficelé, que nos honorables députés ont décidé de rejeter à 31 voix contre, 13 abstentions et seulement 48 voix favorables. Trop peu pour faire passer le projet.
Pendant ce temps, on valide les prêts toxiques
Le rejet du prêt AFD aurait pu s’entendre dans une logique globale de refus de l’endettement. Mais non. Moins de quatre mois plus tôt, le 27 décembre 2024, le même Parlement a approuvé un prêt de 500 millions de dollars de la part d’Afreximbank, au profit de l’État cette fois, avec des conditions autrement plus contraignantes : taux de 5,51 %, commission de 0,25 %, mais surtout une clause scandaleuse obligeant la Banque centrale à immobiliser 350 millions de dollars sur cinq ans à un taux dérisoire de 1,65 %. Coût effectif final ? Entre 7,5 et 8,3 % par an. Un gouffre.
Cerise sur le gâteau : depuis 2022, la Tunisie a signé pour 1,2 milliard de dollars avec cette même banque africaine, dont 750 millions ont été gelés en dépôts. Une aberration financière que les députés ont avalisée… sans sourciller.
Quand les députés servent leurs intérêts et les escrocs
Le lendemain même du rejet du prêt AFD, soit le 8 avril, ces mêmes députés se sont empressés d’adopter — à 92 voix favorables — une loi harmonisant leurs régimes d’indemnités, de retraite et de mise en disponibilité avec ceux des membres du Conseil national des régions. Pas une voix contre, pas un amendement, pas un débat. Une belle unanimité pour s’assurer des privilèges. Et une belle gifle pour les PME qui, elles, devront se débrouiller sans appui.
Quelques jours plus tôt, le 24 mars, les commissions parlementaires avaient déjà donné leur feu vert à une proposition de loi visant à amnistier pénalement les auteurs de chèques sans provision. Sous prétexte d’alléger les tribunaux, on absout des actes frauduleux en espérant "réintégrer les coupables dans le cycle économique". Les créanciers, eux, n’auront plus que la voie civile pour espérer recouvrer leurs dus. On blanchit les escrocs, on abandonne les producteurs. Voilà le message des députés du Bardo.
Des justifications hypocrites
Pour défendre leur position, les députés avancent deux arguments. Le premier : trop de prêts, trop d’endettement. Le second : l’absence d’audit sur l’utilisation des financements précédents. Soit. Mais dans ce cas, pourquoi approuver les emprunts les plus risqués et rejeter les plus transparents ? Pourquoi refuser le prêt AFD, soumis à un suivi strict, et accorder des milliards à Afreximbank sans audit, sans visibilité, sans garanties pour l’avenir ? C’est là que le discours dérape.
Le député Riadh Jaidane, représentant les Tunisiens à l’étranger (France), a d’ailleurs résumé toute cette confusion dans une sortie lunaire. Dans une interview accordée à Jawhara FM, il a invoqué pêle-mêle : le rôle des banques, l’accord tuniso-français des années 60, l’absence d’activation des groupes d’amitié parlementaires… Bref, des considérations diplomatiques ou idéologiques, totalement déconnectées de l’enjeu économique. Résultat : ce ne sont ni la France ni le gouvernement qui paient la note, mais bien les PME tunisiennes. Celles qui investissent, qui embauchent, qui paient leurs impôts. Celles qu’on vient de sacrifier sur l’autel du populisme.
Les experts crient à l’absurde
Les critiques des experts ne se sont pas fait attendre, et elles sont d’autant plus accablantes qu’elles émanent de personnalités incontestables du monde économique. Sadok Rouai, ancien haut cadre de la Banque centrale de Tunisie, ancien conseiller au conseil d’administration du FMI et aujourd’hui membre de plusieurs instances internationales de gouvernance, a livré une tribune analytique glaçante. Il y démontre avec rigueur l’incohérence du Parlement, qui rejette un prêt productif, orienté vers l’investissement privé, alors qu’il accepte sans sourciller des emprunts étatiques bien plus onéreux. Rouai rappelle que le prêt de l’AFD bénéficiait non seulement de conditions avantageuses — taux bas, longue durée, période de grâce, redistribution via des banques agréées — mais aussi d’un accompagnement structurel (suivi, évaluation, rigueur d’exécution) et même de dons complémentaires de la part de l’AFD et de l’Union européenne. Il souligne que ce financement n’était pas un prêt de consommation mais un levier pour soutenir l’investissement, préserver l’emploi et relancer l’économie réelle, c’est-à-dire tout ce que la Tunisie réclame à cor et à cri. Il dénonce également le traitement injustifié réservé au secteur bancaire par les députés, qui s’acharnent à discréditer un acteur essentiel de l’intermédiation financière, alors même que l’État a historiquement créé des banques publiques pour distribuer ce type de crédit. Rouai pointe enfin du doigt un mal plus profond : l’absence d’audit sérieux de la dette publique, devenu un serpent de mer depuis 2011, et qui continue de miner la confiance entre les institutions. Dans le même sillage, Moez Joudi, économiste et expert en finances publiques, s’est exprimé avec une véhémence rare. Dans une déclaration aussi concise que percutante, il a comparé le rejet du prêt AFD à l’approbation récente d’un prêt de 500 millions de dollars contracté auprès d’Afreximbank, assorti de conditions drastiques : un taux supérieur à 8 % en coût effectif, et une ponction de 350 millions de dollars sur les réserves de la Banque centrale. M. Joudi a qualifié cette décision parlementaire d’« absurde », d’« incompréhensible », allant jusqu’à dire que l’institution s’était littéralement « mise le doigt dans l’œil ». Pour lui, l’intérêt du pays est bafoué, les priorités sont inversées, et les députés agissent contre les besoins élémentaires de l’économie nationale. Ces deux avis, venant de figures respectées, démontrent que ce vote n’est pas seulement une erreur politique : c’est une faute économique majeure, une aberration stratégique, un signal désastreux envoyé aux créateurs de valeur, aux investisseurs et aux partenaires internationaux.
Un parlement en déroute
Qu’il s’agisse d’un rejet idéologique, d’un réflexe souverainiste mal placé, d’un règlement de comptes contre l’exécutif ou simplement d’une incompétence économique manifeste, l’ARP a commis une erreur stratégique majeure. En refusant un prêt avantageux, encadré, productif, et directement destiné aux PME – ces entreprises qui représentent plus de 90 % du tissu économique national – les députés ont tourné le dos à la seule dynamique capable de sauver l’économie réelle. Ce prêt de l’AFD n’engageait ni les finances publiques, ni les générations futures, ni les marges de manœuvre budgétaires. Il s’inscrivait dans une logique de responsabilité, de sélection rigoureuse des bénéficiaires, de transparence et de soutien à l’investissement. Rien n’excusait son rejet.
Pire encore, ce vote aberrant n’est pas isolé. Il survient dans une séquence parlementaire où l’on a vu les élus valider en silence des emprunts ruineux pour l’État, notamment ceux contractés auprès d’Afreximbank, assortis de conditions léonines et de coûts effectifs dépassant 8 %. Il coïncide avec l’adoption unanime de lois sur leurs propres avantages, régimes spéciaux et retraites dorées. Il est encadré par des textes discutables comme l’amnistie des chèques sans provision, qui favorise les fraudeurs plus que les entrepreneurs. Et il est motivé par des discours incohérents mêlant méfiance envers la France, nationalisme économique de façade et frustrations mal digérées sur le rôle du gouvernement.
Ce parlement a échoué à remplir sa mission première : défendre l’intérêt général. Il se comporte désormais comme un syndicat corporatiste, un tribunal idéologique, ou pire, une machine à cynisme politique. En sacrifiant les PME, il sacrifie la croissance, l’emploi, l’innovation et l’espoir. Il saborde, en pleine crise, les seuls moteurs encore en état de marche. Et il envoie aux bailleurs de fonds, aux investisseurs et à la jeunesse tunisienne un message glaçant : ici, ce qui est raisonnable est rejeté, ce qui est utile est combattu, ce qui est rentable est suspect, et ce qui est absurde devient loi.
La Tunisie n’a plus le luxe de ces erreurs. Ce vote doit marquer un tournant. Il faut désormais exiger des parlementaires plus de compétence, de cohérence, et surtout de courage. Refonder le lien entre l’État, le secteur privé et les citoyens passe par un contrat clair : celui du mérite, de la transparence et de la priorité donnée à l’investissement productif. Les PME ne demandent pas la charité. Elles demandent des outils pour travailler. Ce prêt de l’AFD était un de ces outils. Il a été rejeté. Et avec lui, c’est tout un modèle économique qu’on vient de gifler.
Maya Bouallégui
Par R. Chaabouni
Une ligne a été franchie. Ce que nous observons aujourd'hui à travers les travaux du Parlement tunisien n'est pas une erreur de parcours, ni un simple dysfonctionnement passager. C'est l'aboutissement d'un processus de décomposition politique, où la représentation nationale se vide de toute substance pour devenir une mécanique d'autolégitimation.
Issu d'un processus électoral massivement boudé, porté par une réforme constitutionnelle imposée dans un climat de confusion et d'épuisement collectif, ce Parlement n'a ni la force de la légitimité populaire, ni la hauteur stratégique d'une institution d'avenir. Il agit en dehors des urgences sociales, en rupture totale avec les attentes profondes du peuple tunisien.
Chaque loi adoptée semble conçue dans une chambre d'écho. Le réel n'y entre plus. L'appareil législatif tourne à vide, pendant que le pays s'enfonce dans la désindustrialisation, la fuite des cerveaux, l'explosion de la précarité, l'isolement diplomatique. Le Parlement ne légifère pas : il normalise l'anomalie.
Mais le problème est plus vaste. Ce Parlement n'est pas une anomalie isolée : il est l'écho d'un '?tat qui a perdu son cap. Un '?tat qui s'écoute lui-même, dans une boucle refermée sur l'obsession du contrôle, incapable de penser la souveraineté autrement que comme repli, et l'ordre autrement que comme silence.
Face à cela, il faut refuser la résignation. Il faut penser la rupture non comme un saut dans le vide, mais comme la seule option lucide. Rupture avec les cercles fermés de la connivence politique. Rupture avec les grilles de lecture imposées par l'extérieur. Rupture, enfin, avec cette culture de l'impuissance fabriquée.
La Tunisie ne manque ni de ressources, ni d'intelligence, ni d'énergie. Ce qui lui manque, c'est un projet. Un cap clair, souverain, humain, adapté à son territoire et à son temps. Un projet qui refuse les logiques d'alignement, qui réconcilie l'économique et le social, qui restaure la dignité sans discours creux.
Ce projet ne viendra pas du sommet. Il émergera d'une société qui se remet en mouvement. Il appartient aux forces vives, à ceux qui refusent encore la domestication intellectuelle, d'en tracer les contours. Il n'est plus temps d'attendre. Il est temps de bâtir.
Refuser le crédit AFD sans essayer de l'optimiser est une grave faute. Puis, l'AFD n'a rien contre une limite du taux des crédits aux PME à 6%.
Je m'explique:
A) L'AFD a déjà accordé, dans le passé, plusieurs prêts de plusieurs millions d'euros à très bon prix destinés à soutenir les PME et à contribuer à la relance de l'économie tunisienne. Entre autre une ligne de crédit de 15 millions d'euros (entre L'AFD et AMEN BANK) dédiée au secteur de la microfinance.
--> Je cite Business news TN du 16/10/2017 : "L'Agence Française de Développement (AFD) et Amen Bank ont signé aujourd'hui une ligne de crédit [à très bon prix] de 15 millions d'euros, soit 44 millions de dinars destinée à la promotion et au développement du secteur de la microfinance en Tunisie.[. . .] La ligne de crédit est accompagnée d'une subvention d'un montant de 300 000 euros soit 870 000 dinars destinée au déploiement d'une assistance technique qui viendra appuyer les capacités d'Amen" Fin de la citation
-->
Le problème avec ces prêts accordés par l'AFD à très bon Prix aux banques commerciales tunisiennes (en particulier) privées est évident --> Oui, certaines banques commerciales tunisiennes ont distribué (sur les PME tunisiennes) les prêts reçus à très bon prix de l'AFD à des taux astronomiques allant jusqu'à les 13% et même plus .
--> même les microcrédits (--> microfinance) ont été chargés de taux irraisonnables alors qu'ils devraient être une activité à but non lucratif...
B) Notre Parlement vient de réaliser une connerie en rejetant le projet de loi relatif à l'accord de prêt AFD. Pourquoi? La réponse est évidente: Oui, notre parlement aurait dû rajouter / exiger deux simples paramètres supplémentaires aux conditions du projet de loi relatif à l'accord de prêt AFD afin de le rendre attractif. Ces paramètres sont:
1) le taux fixe des prêts qu'exigent les banques commerciales des PME tunisiennes ne devrait pas dépasser les 6% (une proposition de ma part) --> et non pas 13% ou même 15% comme dans le passé
2) les délais de remboursement devraient être de 2 à 3 ans (une proposition de ma part)
Fazit: Il faudrait comprendre que la majorité de nos banques appartiennent partiellement à des banques étrangères. De ce fait, si nos banques commerciales accordent des crédits à nos PME à 13% ou 15% pour de courts délais, une très grande partie de ces bénéfices quittent la Tunisie au nom du rapatriement des gains nets des partenaires étrangers (des banques étrangères). --> ET ainsi le crédit qui est dans l'apparence à très bon prix est même trop cher pour la Tunisie et pour nos PME
-->
Et pourtant, il ne faut pas jeter l'éponge trop vite et rejeter ainsi le projet de loi relatif à l'accord de prêt AFD sans essayer d'optimiser certains de ses paramètres.
Encore une proposition; Il faudrait exiger des candidats à l'élection législative un certain niveau minimal d'études supérieures. Ce n'est pas normal que n'importe qui pourrait devenir député:))
Il est temps d'optimiser les structures de nos instituons et de notre démocratie. Actuellement, le Président de la République désire et notre parlement vote majoritairement afin de réaliser les désirs de la Présidence de la République. Pour plus de détails lire mes commentaires ci-dessous....
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
- 1. d'une justice indépendante,
- 2. d'une Cour Constitutionnelle, --> avant la promulgation d'une loi, elle devrait être soumise à un contrôle de constitutionnalité exercé par la Cour constitutionnelle) --> ce qui nécessite une constitution sans erreurs de pensée, sans contradiction, sans dilemme et non écrite en solo sur mesure. Même les lois et les décrets ne devraient pas être en contradiction avec la constitution....
-->
Malheureusement, la Tunisie fonctionne aujourd'hui à travers une confusion de décrets présidentielles qui se placent par abus de pouvoir au-dessus de la constitution et des lois (et ainsi au-dessus de la cour constitutionnelle qui n'existe pas encore).
-->
Je rappelle la hiérarchie des textes dans les pays démocratiques (ce que l'on appelle aussi la "pyramide du droit"):
a) Constitution protégée par la cour constitutionnelle; b) Lois; c) décrets et arrêtés, d) circulaires
-->
Alors qu'en Tunisie la "pyramide du droit" est la suivante:
a) décrets, b) décrets, c) décrets, d) décrets :))
-3. d'un Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) dont la majorité des membres serait élue et non pas nommée par le Président de la République
--> La fonction première du CSM est d'assurer l'égale application de la loi et de protéger les droits et libertés des personnes, notamment contre l'éventuel arbitraire du pouvoir.
--> Par ses prérogatives le CSM contribue à la gestion des ressources humaines du corps de la magistrature. Par son rôle disciplinaire, il vise à garantir l'exemplarité des juges et procureurs. Enfin, par ses travaux, il est une instance de réflexion sur le fonctionnement de la justice, sa déontologie et les valeurs de l'Etat de droit doivent guider son action.
- 4. d'une Cour de cassation dont la majorité des membres serait élue et non pas nommée par le Président de la République --> la Cour de cassation est le juge du droit. Elle a pour mission de contrôler et d'unifier l'interprétation de la loi afin que les règles de droit soient appliquées de manière identique par l'ensemble des tribunaux et des cours d'appel de l'ordre judiciaire. Elle ne réexamine pas les faits qui sont à l'origine du litige, mais vérifie que la loi a été correctement appliquée et que les règles de procédure ont été respectées. La Cour de cassation ne se prononce donc pas sur le conflit qui oppose les parties, mais sur la qualité de la décision de justice qui a été rendue.
- 5. d'une loi électorale intelligente, sans erreurs de pensée, sans contradictions, sans dilemme et non écrite en solo...
- 6. d'une Constitution intelligente, sans erreurs de pensée, sans contradictions, sans dilemme et non écrite en solo...
- 7. des débats socio-économiques et -Politiques de haut niveau,
- 8. d'élections législatives, présidentielles et communales (municipales) justes et fairs,
- 9. la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire
-->
Sans tout cela, la Tunisie n'a pas d'avenir et tombera encore plus dans la misère --> Mr. Kais Saied est conscient de tout cela et il nous le refuse. Pourquoi, Mr. Kais Saied?
Bonne journée
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
PS: Peut-on toujours faire appel d'un jugement?
Non, certaines décisions de justice ne sont pas appelables. En effet, certains jugements sont rendus en premier et dernier ressort, ce qui signifie qu'ils ne peuvent pas être contestés devant une cour d'appel. C'est notamment le cas des décisions prises pour des litiges dont le montant est négligeable. --> Dans ces situations, le seul recours possible est un pourvoi en cassation, qui ne rejugera pas l'affaire sur le fond mais vérifiera le respect des règles de droit.
b1. La création d'une Constitutionnelle, --> --> avant la promulgation d'une loi, elle devrait être soumise à un contrôle de constitutionnalité exercé par la Cour constitutionnelle) --> ce qui nécessite une constitution sans erreurs de pensée, sans contradiction, sans dilemme et non écrite en solo sur mesure. Même les lois et les décrets ne devraient pas être en contradiction avec la constitution....
-->
Malheureusement, la Tunisie fonctionne aujourd'hui à travers une confusion de décrets présidentielles qui se placent par abus de pouvoir au-dessus de la constitution et des lois (et ainsi au-dessus de la cour constitutionnelle qui n'existe pas encore).
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Je rappelle la hiérarchie des textes dans les pays démocratiques (ce que l'on appelle aussi la "pyramide du droit"):
a) Constitution protégée par la cour constitutionnelle; b) Lois; c) décrets et arrêtés, d) circulaires
-->
Alors qu'en Tunisie la "pyramide du droit" est la suivante:
a) décrets, b) décrets, c) décrets, d) décrets :))
- b2) redonner aux parti-politiques le poids politique qu'ils avaient avant l'élection législative de 2022:
----------b2.1) tout en gardant les emprisonnements sévères pour les parti-politiques qui achètent les voix des électeurs ou qui font la bagarre au sein du parlement.
----------b2.2) tout en interdisant le passage des députés d'un parti-politique à un autre (non au tourisme parlementaire). Exemple: Les députés de Nidaa Tounes que l'on a votés à l'élection législative sont passés à la concurrence Ennahdha afin de lui garantir la majorité absolue:))
----------b2.3) Revoir les lois qui définissent le fonctionnement des partis politiques en Tunisie --> voir le Postskript ci-dessous.
----------b2.4) pas besoin de parrainages à l'élection législative, il faut redonner aux parti-politiques leur poids politique qu'ils avaient avant l'élection législative de 2022
- b3) les parti-politiques qui ont des sièges à notre parlement devraient avoir le droit de proposer un candidat à l'élection présidentielle qui devrait être membre de leur parti politique sans cette histoire de parrainage.
-b4) Le Président de la République sortant ne devrait pas collecter des parrainages à l'élection présidentielle puisqu'il pourrait en avoir des millions par sa position à la tête de l'Etat tunisien.
- b5) Les parrainages à l'élection présidentielle sont réservés aux indépendants sans appartenance à un parti-politique et aux parti-politiques sans sièges au parlement. --> le filtre des candidats possibles à l'élection présidentielle se fait déjà lors de l'élection législative.
Malheureusement, Mr. Kais Saied n'est pas conscient de l'impossibilité de collecter 10000 parrainages lorsqu'on n'est pas Président de la République dans une Tunisie où les Tunisiens par leur culture refusent de signer quoi que ce soit, s'ils ne sont pas dans l'obligation de le faire: ceci par mesure de prudence... --> En effet, nos députés, et les soi-disant présidents élus de collectivités locales, et les soi-disant représentants du Conseil national des régions et des districts et les Tunisiens en général se mettent à l'abri de tout risque de faute judiciaire en refusant majoritairement de signer les parrainages, avec quelques exceptions.
--> les Tunisiens par leur culture et éducation refusent de signer à la légère à quelqu'un qui frappe à leur porte pour quoi que ce soit.
--> Les 10000 parrainages sont une mission impossible qu'aucun candidat n'a pu passer sain et sauf à l'exception de Mr. Kais Said par sa position du Président de la République. En effet, qui oserait ne pas signer un parrainage à l'homme le plus puissant de la Tunisie qui dispose encore d'un pourvoir absolu?
-->
-- l'actuelle loi électorale aurait dû partir du contexte et de la mentalité du Tunisien. Franchement, moi-même je refuse de signer un formulaire de parrainage. En effet, je suis extrêmement avare avec ma signature (c'est mon éducation).
- encore un point négatif de l'actuelle loi électorale --> dans une dictature sont rares ceux qui ont le courage afin de signer un parrainage pour un candidat adversaire du dictateur en place tout en donnant ses cordonnées (son adresse) et le numéro de sa carte d'identité.
- Encore un point négatif de l'actuelle loi électorale, je cite: "l'aberration de demander des parrainages non numérisés et non soumis à l'obligation d'une signature légalisée et donc facilement contestables à posteriori [. . .] chaque personne peut revenir sur son parrainage pour des raisons politiques ou pour faire chanter le concerné"
-->
L'emprisonnement de Mr. Zammel et Madame Bargaoui est extrêmement injuste.
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
- A l'intérieur de nos différents partis politiques, la démocratie est/était compromise par des facteurs tels que d'accaparer le pouvoir par une minorité qui s'était auto-proclamée leader du parti et qui domine les affaires sans considération pour la grande masse des membres. Une telle situation empêche l'inclusion et limite l'opportunité pour les membres de façonner la politique d'un parti.
-->
On se demande, comment un parti politique peut gérer les affaires du pays, s'il est incapable de créer des organes chargés de l'organisation d'élections internes, tels que l'Assemblé Générale ou un Congrès National. La structure de nos partis politiques est en contradiction avec les lois qui définissent le fonctionnement des partis politiques en Tunisie. Combien de temps faudra à nos partis politiques afin de définir un statut interne? Il est inimaginable qu'un parti politique comme celui de Nidaa Tounes qui était au pouvoir et avait la majorité relative aux élections législatives n'avait pas de Statut et sans constitution interne. Qu'elle était l'idéologie, les principes et les objectifs du parti Nidaa Tounes? On ne le sait pas encore! Comment se fait l'élection des leaders? Rien n'est encore défini ou annoncé!
Fazit: Il faut revoir les lois qui définissent le fonctionnement des partis politiques en Tunisie, et obliger ces derniers à les prendre en considération.
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
Je m'explique:
1) sur un million de Tunisiens résidents en France seulement 50000 ont voté et bien sûr les partis politiques Ennahdha et Etttyar avaient des candidats alors que 95% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présents. --> en tout 10 sièges étaient réservés pour la France
2) En Italie seulement 5800 votants et bien sûr Ennahdha et Etttyar avaient des candidats alors que 97% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présents. --> en tout 3 sièges étaient réservés pour l'Italie
3) Dans les pays arabes le nombre des votants étaient de 6800, et bien sûr Ennahdha et Etttyar avaient des candidats alors que 98% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présents.
4) Au continent d'Amérique du nord le nombre des votants étaient de 4000 et bien sûr Ennahdha et Atttyar avaient des candidats alors que 99% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présents.
5) En Allemagne le nombre des votants étaient de 4000 sur 100000 Tunisiens et bien sûr Ennahdha et Atttyar avaient des candidats alors que 96% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présents.
Fazit des points 1 à 5:
-->
- Ennahdha a gagné autour de 17 sièges et Ettayar autour de 12 sièges grâce aux Tunisiens résidents à l'étranger avec un taux de participation inférieur en moyenne à 5% . Pourquoi? Réponse: parce que les partis politiques Ennahdha et Ettayar étaient les seuls à avoir les moyens et les privilèges (Ils étaient au pourvoir, sans entrer dans les détails) afin d'avoir des candidats partout sur notre planète terre là où l'on trouve des Tunisiens.
- La même analyse est aussi valide pour l'élection législative de 2014. --> En 2014 le député représentant des Tunisiens résidents en Allemagne a gagné son siège avec 207 voix:)), alors que le nombre de Tunisiens résidents en Allemagne est de 100000.
- Nos élections législatives de 2019 et 2014 n'étaient pas fairs (justes) envers les Tunisiens, envers la Tunisie mais aussi envers 97% des partis politiques qui avaient très peu de financement et pas de privilèges comme ceux d'Ennahdha et Ettayar (Ils étaient au pourvoir, sans entrer dans les détails) afin de présenter des candidats dans toutes les circonscriptions électorales en Tunisie et à l'étranger. Puis le taux de participation des Tunisiens résidents à l'étranger était trop faible et non représentatif.
--> Par contre ceci n'est pas une raison afin de jeter à la hâte le régime Parlementaire par-dessus bord, Il fallait le corriger et l'optimiser.
-->
Je propose d'avoir au maximum 3 ou 4 représentants pour tous les Tunisiens résidents à l'étranger.
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
PS :
Notre constitution contient des erreurs de pensée et des contradictions --> Je cite Mr. Mohamed Abbou,: "Selon la Constitution actuelle, en cas de vacance du poste présidentiel, le pouvoir revient provisoirement au président de la Cour constitutionnelle. " voir Business News TN du 19/01/2025 à 17:27
-->
c'est-à-dire qu' "en cas de vacance du poste présidentiel, le pouvoir revient provisoirement au président de la Cour constitutionnelle" --> mais nous n'avons pas de Cour constitutionnelle et ainsi pas de président de la Cour constitutionnelle --> et prétendre que notre constitution est géniale:))
Je cite Mr. Sofien eBen Hamida: "En août 2022, il jette à la poubelle un projet collectif de constitution et publie sa propre constitution. Tant pis pour ce peuple nigaud qui a avalé sans réagir, la couleuvre des quarante six erreurs qui se sont faufilées dans le texte publié":))
--> voir Business News TN du 06/04/2025 à 15:59
- De même notre loi électorale contient des erreurs de pensée et des contradictions. Je cite: "l'aberration de demander des parrainages non numérisés et non soumis à l'obligation d'une signature légalisée et donc facilement contestables à postériori [. . .] de ces faits, chaque personne peut revenir sur son parrainage pour des raisons politiques ou pour faire chanter le concerné" voir Busines News TN du 17/09/2024 | 10:28
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
De ceux que j ai vu tres peu les ont utilisé pour investir ou garantir l emploi et les salaires des employés.
Ces prets la auraient servi en parti a cela mais comme nous ne faisons aucune étude du coté du ministeres des finances ou de l economie , nous n avons aucune transparence pour cela .
C'est donc raté !

