L’écrivain marocain, Tahar Ben Jelloun a publié sur les colonnes du journal français Le Point, aujourd’hui 22 janvier 2014, une tribune sous le titre « la nouvelle Constitution tunisienne est révolutionnaire », dans laquelle, il rend hommage à la Constitution tunisienne, bien que non encore adoptée dans son intégralité.

Dans son billet, Tahar Ben Jelloun expose les points forts de la nouvelle Constitution tunisienne, en l’occurrence ceux afférents à la dimension des libertés individuelles. Il est question, à ce niveau, de la liberté de conscience, et de croyance et le libre exercice du culte légiférés dans l’article 6 (non encore adopté et objet de litiges). Tahar Ben Jelloun met, de même, en exergue le grand pas en avant réalisé par la Tunisie dans le domaine de modernisation de l’Etat et des acquis des droits de la femme, en comparaison à ses deux voisins : l’Algérie et le Maroc. Mais encore, cette progression notable en la matière fait de la Tunisie, le pays le plus moderne et le plus respectueux des libertés et droits de la femme de tout le monde arabe.

Tahar Ben Jelloun a, en outre, mis en lumière la montée du salafisme et de l’extrémisme religieux en Tunisie après la révolution du 14 janvier. Une montée nourrie par des frustrations et des déceptions politiques. L’écrivain parle même d’un pays modèle et pas seulement dans le pôle maghrébin et arabe mais aussi occidental : « l'égalité, c'est aussi un pas vers la parité dans la représentation et les salaires. En Europe, on continue de payer un homme mieux qu'une femme pour le même poste. Peut-être que la Tunisie donnera l'exemple en bouleversant les données et en faisant reculer les préjugés et les archaïsmes. »