
« Qu’il(s) retourn(ent) en Afrique ! », telles ont été les paroles vomies par un député de l’extrême droite française lorsque son collègue de la France insoumise (gauche), noir, prenait la parole pour évoquer les migrants bloqués à bord de l’Ocean Viking. Chaos au Palais Bourbon, les esprits s’échauffent, la présidente suspend la séance, la Première ministre quitte les lieux dénonçant des propos racistes inacceptables au sein d’une démocratie qui se respecte. La France se donne en spectacle. Le bloc du RN monte au créneau en évoquant une machination et un quiproquo linguistique : ce n’est pas le collègue noir qui est visé, mais les migrants trimballés en Méditerranée entre l’Italie et la France. Au-delà de la trivialité des propos du député d’extrême-droite, l’incident met en lumière l’aggravation de la crise migratoire et le rejet d’une Europe qui tend à se barricader.
A cause de l’Ocean Viking, le torchon brûle actuellement entre la France et l’Italie. La nouvelle cheffe du gouvernement Meloni, à peine installée, a provoqué l’ire du voisin en refusant de laisser accoster les migrants et en mettant devant le fait accompli les autorités françaises.
Pourtant, en dépit des restrictions et de la claustration européennes, les migrants du sud de la Méditerranée continuent d’affluer par centaines. Rien ne semble pouvoir endiguer l’arrivée de ces pauvres gens qui bravent la mort dans l’espoir d’une vie meilleure. Depuis les côtes tunisiennes des dizaines, parfois des centaines, de clandestins sont capturés pratiquement tous les jours.
Durant les dix derniers mois, la Garde nationale a empêché 2.489 tentatives de traversée, selon les chiffres présentés par le porte-parole de la Garde nationale. Il s'agit de 28.102 personnes, dont près de la moitié de nationalité tunisienne. Plus de 15.000 individus interpellés étaient des étrangers, dont 890 originaires de pays arabes et asiatiques. Le nombre de mineurs tunisiens était presque égal à celui des mineurs étrangers. Il y avait plus de femmes étrangères que de femmes tunisiennes.
Ces gens vendent leurs biens, laissent tout derrière eux et se jettent à la mer rêvant de l’abondance européenne. Ils savent qu’ils peuvent mourir en route, qu’ils risquent d’être capturés, qu’ils pourraient être entassés comme du bétail dans d’horribles centres de rétention, qu’ils seront traités comme des malpropres… Rien n’y fait. Ils fuient leur pays. Ils préfèrent un rêve illusoire à la misère. « Nous sommes enterrés vivants alors peu importe le risque s’il existe une infime lueur d’espoir. Nous sommes morts de toutes les façons », voilà une phrase qu’on entend souvent chez les candidats tunisiens à la migration.
Certains de nos compatriotes jugent sévèrement toutes ces personnes qui partent. « Ce sont des fainéants », « ils refusent de faire les petits boulots ici », « ils ne se contentent pas de ce qu’ils ont dans leur pays où la vie est plus facile qu’en Europe », « ils auraient pu faire quelque chose avec l’argent déversé aux passeurs » …
Cette façon de penser est un peu légitime si on prend le phénomène de manière superficielle sans aller plus loin dans ses facteurs profonds. Le fait est que le profil du migrant clandestin a changé ces dernières années. Avant, c’était essentiellement un jeune homme, déscolarisé, un peu voyou et aventureux. Aujourd’hui, on voit de tout. Des élèves, des sportifs, des étudiants, des fonctionnaires, des ouvriers, des couples, des familles avec enfants et bébés et animaux de compagnie, des femmes enceintes, des jeunes, des moins jeunes… Dans certains quartiers, on constate que des maisons se vident de leurs occupants. La crise socio-économique et l’instabilité politique ont accentué cette fuite collective. Un malaise aussi, un grand malaise. Pas de débouchés. Un avenir flou, incertain. Un Etat qui se désagrège. Les valeurs qui se perdent. Un drame humain. Pour tous ces gens la réponse sera toujours : qu’ils retournent en Afrique.
On a vite fait de traiter ces illégaux de moins que rien sans chercher à comprendre la chose sous tous ses aspects. Le président de la République, fidèle à ses saillies complotistes et égocentrées, a de son côté vite fait d’en accuser des « poissons terrestres » qui œuvrent avec des forces obscures pour nuire au peuple et par extension nuire à son image présidentielle.
Mais peut-on omettre que le phénomène migratoire soit devenu un fait de société ? Parce qu’il n’y a pas que les clandestins qui fuient le pays. Le malaise est tel qu’une hémorragie de migration régulière touche plusieurs corps de métiers et professions : artisans, instituteurs, enseignants universitaires, médecins, infirmiers, aides-soignants, techniciens, informaticiens, programmeurs, développeurs, téléopérateurs… et j’en passe. Un contrat de travail dans la poche et hop, adieu la Tunisie ! Ces personnes, puisque l’occident en a besoin, on ne leur dira point qu’ils retournent en Afrique. La plupart partent le cœur lourd de devoir quitter leur pays, mais conscients qu’ils se garantissent une vie, décente, dans tous les sens possibles du terme. Ces personnes ne sont pas non plus à l’abri des critiques de leurs compatriotes déjà sévères envers les irréguliers : « Lâcheurs, impatients, félons, ingrats, déserteurs » …
En somme, certains refusent de comprendre. Le hic c’est que le président de la République fait, encore, partie de cette catégorie. Il assure que tout cela est uniquement causé par les pays occidentaux qui débauchent les cerveaux tunisiens. Il ne saisit pas le malaise, la déception des Tunisiens, sur le départ et qui y réfléchissent, d’un pays où il est devenu pénible de vivre.
Mais émigrer est toujours une décision difficile. D'autres pays ont aussi leur part d'ombre. Beaucoup de choses qui brillent ne sont pas en or. Souvent, les apparences et la réalité sont différentes.
Je ne peux que conseiller à tous ceux qui souhaitent émigrer d'examiner attentivement le pays de leur choix. Mais le meilleur quand on n'émigre pas !
Mais la misère de l'EURO crée un riche dans le pays de départ!
N'est-ce pas dramatique et qu´est-ce que veut dire richesse?
L'Allemagne , la France et Doubai, dont beaucoup font la promotion, sont des "quartiers chics". Les personnes aux revenus modestes ou moyens peuvent l'oublier sans crainte !
"Merci" dites-vous @1/3i. Reconnaissant, par pure politesse, ou en parfait cynique, ce dont je ne saurais vous soupçonner.
Dans un pays comme la France, mener un enfant jusqu'à l'âge adulte coûte à sa famille entre 180 et 250 mille '?', selon la catégorie socioprofessionnelle des parents. C'est sensiblement la même chose ailleurs. Ajoutez-y le coût d'une formation professionnelle ou universitaire pour en faire un infirmier, anesthésiste, médecin, informaticien, ingénieur, comptable, enseignant, que sais-je encore, je vous laisse imaginer le coût total. Ces compétences arrivent en pleine force de l'âge, prêtes à emploi, moyennant ou non une mise à niveau, dans un pays d'accueil sans bourse délier, pour pallier des manques, assurer la continuité des services, peupler des campagnes en déshérence - n'est-ce pas Monsieur E. Macron ?- de pays de papyboomers, démographiquement sur le déclin dont des secteurs entiers crient au manque de main d'oeuvre. Les raisins figueraient sur pieds sans les maghrébins et les subsahariens. La viticulture n'est d'ailleurs pas la seule activité à en dépendre.
C'est la contribution du Sud pour la prospérité du Nord.
Une catastrophe ne venant jamais seule, après la traite négrière, la colonisation, le pillage, la France-Afrique n'est qu'un exemple- il fallait que ce continent fût, du nord au sud affligé de dirigeants imbéciles quasiment tous obnubilés par une seule chose, se maintenir au pouvoir, accumuler des biens mal acquis en Europe essentiellement et garnir des comptes à l'abri, loin de chez eux. Au diable tout le reste. Au Togo, la grande majorité de la population ne connaît et n'a connu que des Gnassingbé père et fils. Et ce n'est pas près de finir.
En 1962 déjà, René Dumont publiait son livre "l'Afrique noire est partie".
A ce jour, elle en est toujours au même point. Suivie par une Afrique légèrement plus au nord et un peu moins noire.
Et les jours qui viennent s'annoncent sombres.
Concernant les migrants, certes, il y a dans ce que dit @djodjo approuvé par @Gg beaucoup de vrai. Il n'en demeure pas moins que l'écrasante majorité vit sa vie, travaille dans tous les secteurs, certains participent à la vie associative et politique de leurs communes, payent leurs impôts et taxes sans faire de vagues. Outre les incontournables délinquants indecrottables, la véritable plaie sont les barbus atteints du prurit islamiseur qui manipulent leur monde à coups de prosélytisme et de projet de conquête.
Les trains sont censés arriver à l'heure. On ne parle que de ceux qui sont en retard. Alors quand un train déraille...
On risquerait d'avoir un flot en sens inverse en 2023. Plusieurs entreprises ont commencé par licencier leurs employés en prévision de la prochaine récession économique. Plusieurs de ces jeunes pourraient rentrer au bercail, ce qui signifierait aussi une diminution des avoirs du pays en devises. Je suppose que Kaisollah et Bouden ont déjà prévu cette catastrophe qui se présente à l'horizon.
Ma belle soeur a 30 ans, le bac et un diplôme de comptabilité.
En ce moment, elle est vendeuse dans un magasin à Tunis.
6 jours par semaine, de 8h à 20h, pour 385D par mois, et un patron qui lui dit tous les jours que si elle est "gentille", ça ira mieux pour elle.
Elle n'a trouvé que des jobs comme ça.
Alors oui, elle va partir...
Il y a quelques semaines, j'ai envoyé à votre rédaction une photo prise dans un hôpital du centre du pays.
Vous l'avez peut être vue, comment voulez vous qu'un jeune médecin reste là?
Etc...
Règlez vos problèmes, que diable!
Bonne journée :)
Absolument, et cela me parait tout à fait logique et sain.
Si vous voulez travailler en Europe, en respectant ses lois, en acceptant que votre religion ne soit pas le pilier de la société mais une religion comme les autres, discutable et sujette à critique, si vous acceptez que votre sacré ne le soir pas dans la société d'accueil, si vous vous vous formez, si vous avez ou acquérez des compétences, si vous acceptez qu'une femme = un homme, si au moins vous faites l'effort d'apprendre la langue et acceptez l'enseignement du pays d'accueil pour vos enfants... vous êtes les bienvenus.
Mon épouse tunisienne n'a aucun problème avec tout cela!
Suffit de lire les faits divers ou de se renseigner sur les statistiques de la délinquance et de leurs auteurs pour comprendre ce rejet, on peu rajouter une religion dont les adeptes sont envahissant (taper sur Google abaya polémique France, avec des écoles attaquées aux mortiers), et vous comprendrez facilement ce qui provoque ce rejet, voir même du dégoût pour certain.
Taper sur Google malmo suede gang par ex, Marseille quartier nord règlement de compte, Belgique molembek islam, Angleterre gang de violeurs etc'?' ou l'affaire lola paris 19eme
Si les asiatiques ou européens de l'est sont à plutôt bien accueilli, y'a aussi une bonne raison à ça ?
Diplômés, travaillant avec une bonne situation, un certain confort, certains ayant de beaux bagages, mais exploités par leurs patrons TUNISIENS, je tiens à le mettre en gros, far c'est une réalité.
Pour tous c'est devenu une Jungle. '?craser est le mot d'ordre. Payer une responsable des ventes 900 dinars, sans 13eme mois, c'est une honte.
Ceux qui partent sont les forces vives, les battants....
Et nous vous remercions, en Europe nous récupérons les meilleurs...