
Le parti Afek Tounes a annoncé qu’il participera au référendum du 25 juillet 2022 sous le slogan « Non au projet de Kaïs Saïed ». À l’occasion d’une conférence de presse tenue le 13 juin 2022, le président du parti Fadhel Abdelkefi a expliqué que cette décision résultait de débats au sein du conseil national et du bureau exécutif d’Afek Tounes.
Fadhel Abdelkefi a souligné la gravité de la situation économique du pays. Il a rappelé que le déficit commercial avait dépassé la barre des 70% par rapport à l’année dernière. Il a considéré que le projet de la gouvernance par les bases du président de la République, Kaïs Saïed, n’était pas la solution. « Le 25 juillet était la solution et Kaïs Saïed est devenu le problème… La prestation du président est catastrophique sur tous les niveaux… Nous avons la responsabilité de soutenir une démocratie naissante et de conserver la liberté de la Tunisie. Ceci ne peut être réalisé qu’à travers une relance économique. Malheureusement, on s’est éloigné de ces priorités… Nous appelons tous les partis démocrates appartenant à la même famille politique à participer au référendum en votant "non" afin de barrer la route à cette démarche », a-t-il poursuivi.
Réagissant au programme national de réformes, le président d’Afek Tounes a considéré qu’il ne s’agissait que de belles expressions relayées depuis plusieurs années. Il a affirmé qu’il ne contenait pas de véritables solutions. Il a appelé à l’adoption d’un discours responsable et franc quant à la véritable situation économique du pays.
Fadhel Abdelkefi a expliqué que la position du parti ne visait pas à s’opposer contre le projet de la constitution, mais contre la démarche adoptée par le président de la République. Il a expliqué que cette décision s’inscrit dans le cadre de l’opposition à la dictature et aux choix improvisés. « Nous sommes un parti démocratique… Nous refusons d’être inclus dans un processus chaotique… Nous avons considéré que le boycott laissera le champ libre aux partisans de Kaïs Saïed », a-t-il ajouté dans une déclaration accordée à Business News.
D’après un communiqué publié par le parti, le chef de l’Etat, Kaïs Saïed a emprunté une voie pleine de dangers et de conséquences incalculables pour la Tunisie et son peuple et entraînant le pays vers l’inconnu. La même source a rappelé que le président avait procédé à la dissolution de plusieurs institutions indépendantes telles que le Conseil supérieur de la magistrature et l’Instance supérieure indépendante pour les élections.
S.G
Reste à savoir si cette décision, ne risquerait-elle de cautionner la fuite en avant du facho .
C'est une caution, du coup d'état du facho.
C'est admettre que l'on est d'accord avec sa démarche.
C'est un pari risqué pour Afek Tounes.
Le facho n'a jamais joué franc jeu.
Pourquoi voulez-vous qu'il change pour le référendum ?
Même si le non l'emporte, il continuera sa fuite en avant, et le pays avec !!
Assisté à cette conférence pour aller non, autant resté chez soit.
Il faudrait proposé au Président vos idées, expliqué ce qui est bon à pour le pays sans démagogie, et sans preorie si c'est faisable ou pas.
Faire des discours c'est bien, mais les mettre en application c'est autres choses.
Alors un peu de bon sens......
Afek Tounes et Abdelkefi ont le mérite de donner une position de principe vis à vis de Saied.
Le boycott n'amènera rien et celui qui attend du bien de Saied attend le miel MEN ***
Honoré de BALZAC
J'aurais volontiers écouté Abdelkefi, essayé de comprendre ses idées, son projet s'il était motivé par un minimum de bonne foi.
S'il était lui-même convaincu de son projet ( au cas où il en possède ) , pour quelle raison il n'a pas essayé de faire cavalier seul dès le début et tracer son propre chemin ?
Abdelbaki a parié sur le mauvais cheval boiteux, perdant.
Trouver le culot de critiquer le projet du président et derrière lui une bonne partie du peuple, avec une côte de popularité insignifiante et un passif douteux ( du moins politiquement ) , je trouve que c'est un peu grotesque !
Sans fanatisme déplacé, chacun est libre d'adhérer ou pas à ce référendum, chacun est dans le droit de s'exprimer, rien ne dérange, nous laissons cette richesse de fanatisme, injures, propagande et dénigrement aux propriétaires légitimes, mais pour les politiques, il faut aborder la question avec un soupçon de crédibilité.
Et surtout ces dernières années, ces derniers mois, ces pseudos professionnels de la politique, qui revendiquent sans cesse liberté et démocratie, se vantent d'être les meilleurs pour donner des leçons, insouciants devant un facteur essentiel pour les prendre au sérieux : la crédibilité
Avant le 25 Juillet, les partis politiques avaient le pouvoir, ils avaient toutes les cartes en main, il fallait les bien garder, mais comment ?
Pas avec un parlement folklorique, ni tiraillements, ni justice soumise, ni débutés extrémistes bandits, ni Imams cinglés, ni corruption protégée...
Il n'y avait alors aucune raison de faire tomber le système s'il était consacré au service du peuple. C'est l'objectif des élections, les élus agissent pour l'intérêt du citoyen et pas pour nous emmerder.
Ces cours de La Rochelle sont trop barbants et mon esprit est en Tunisie;
Bravo à Afek qui a compris l'enjeu et qui agit en conséquence.
En effet, son choix et son élection s'avèrent une erreur fatale de casting.
Après avoir juré (sur le noble Coran) sur le respect de la constitution, sur la protection des institutions, sur la sauvegarde des acquis de la révolution,...
Après avoir collaboré avec ceux qui ont pris les manettes de l'état durant deux années, ( il est lui même leur complice durant plus de deux ans ) le voila trahir tout cela en pissant à tout va sur tout un peuple.
Tout ce karakouz, de va et vient, tout ce spectacle, toutes ces réunions bidons,...juste pour écraser et cracher sur le citoyen.
Commissions, nominations, suspensions, révocation en catimini, consultations, réunions, rencontres, élections, referendum,...tout celà n'est qu'une manoeuvre pour mener le bateau Tunisie à la dérive, au naufrage inévitable.
Effectivement, puisque le nouveau dictateur autoproclamé décrète à la main rapide, pourquoi tout ce cinéma stupide, il n'a qu'à nous annoncer l'accouchement de la vierge, la naissance de " sa nouvelle constitution", un bout de papier qui sera finalement destiné à la poubelle de l'histoire.
Il faut savoir que les tunisiens n'abdiqueront plus jamais et que leur dignité et leur honneur ne se négocient plus sous la matraque et la peur.
Fini le temps de "sidi", fini le temps de " ettabla wa ezzoukra".
Une position courageuse et historique pour s'opposer au forcené de Carthage!