L’experte dans le domaine hydrique, Raoudha Gafrej a considéré que le gouvernement était appelé à annoncer l’état de sécheresse. Elle a indiqué que la Tunisie entamait la quatrième année successive de sécheresse.
Intervenant durant « Expresso » de Wassim Ben Larbi sur Express FM, Raoudha Gafrej a expliqué que l’agriculture a été sévèrement impactée par la situation du pays. Elle a affirmé qu’il n’y avait pas de récolte de blé. L’experte a appelé à annoncer l’état de sécheresse par la publication d’un texte dans le Journal officiel de la République tunisienne.
« Ceci nous permettra de nous adresser à nos amis et à la communauté internationale afin de demander leur aide. Nous allons avoir besoin de beaucoup d’argent… Je ne comprends pas la non-tenue de réunion du Conseil national des eaux ou du Conseil de sécurité nationale. Nous sommes face à une véritable catastrophe », s’est-elle exclamée.
Raoudha Gafrej a critiqué la lenteur dans la mise en place d’un plan d’action. Elle a estimé qu’il n’y avait plus lieu de débattre de propositions et qu’on devait agir rapidement. M. Gafrej s’est interrogé sur les ressources permettant de mettre en place ce plan d’action. Elle a, aussi, exigé la promulgation d’une loi dérogeant aux procédures administratives standards au sujet de mobilisations et d’attribution des fonds publics. L’experte a considéré que la gravité de la situation nécessitait la mise en place d’une loi permettant d’attribuer des dépenses rapidement et sans passer par des appels d’offres et des consultations.
« Durant le mois d’avril, il y avait deux degrés de plus que la moyenne… On ne parle plus de moyenne… Il s’agit d’une question de changement climatique et non de précipitations… On ne trouve plus d’eau… Nous devons soutenir les agriculteurs. Des gens vont mourir… C’est honteux… Nous devons nous unir… L’État n’est pas conscient… La France s’est dotée d’un plan comportant environ 57 points et des objectifs chiffrés », a-t-elle ajouté.
Raoudha Gafrej a expliqué que le code des eaux ne permettait pas au pays d’annoncer l’état de sécheresse. Elle a considéré que le gouvernement, la présidence de la République et le parlement devaient agir rapidement, car rien ne démontre des apports futurs en eau. Elle a, aussi, évoqué les incendies et la nécessité de réfléchir aux sources d’eaux pour les éteindre.
« Le plan d’action doit être budgétisé et rédigé noir sur blanc. On n’est pas dans l’obligation d’avoir immédiatement un plan complet. On peut y apporter des mises à jour hebdomadaires… La société civile peut prendre en charge certaines actions, car elle peut accéder au financement plus rapidement… Il faut réduire les pertes et les consommations… Où ont-ils la tête ? Si jamais, il n’y a pas d’eau, qu’allons-nous faire ? », a-t-elle critiqué.
Raoudha Gafrej a insisté sur l’élaboration de mesures d’accompagnement aux décisions restrictives. Elle a indiqué que la crise hydrique dépassait la capacité de la Tunisie. Le rationnement d’eau doit s’appliquer dans tous les secteurs. La Tunisie, selon elle, n’a pas le temps de recourir au traitement des eaux. Mme Gafrej a évoqué la possibilité d’une paralysie du pays en cas de persistance de la crise hydrique.
S.G
Ecrit par A4 - Tunis, le 21 Juillet 2022
Moi je dis à ces idiots
Qui passent leur temps à bûcher
A creuser, chercher de l'eau
Dans des oueds asséchés
Que pour faire boire leurs troupeaux
Ils doivent cesser de piocher
Je dis à ces ingénieurs
Qui s'acharnent à bâtir
Des barrages, lacs supérieurs
Et ouvrages pour retenir
Toutes les eaux venant d'ailleurs
Qu'ils doivent cesser et partir
Je dis aussi, car moi j'ose
Nommer les choses par leurs noms
Qu'il faut détruire toutes ces choses
Qui pompent les eaux des poissons
En nous faisant par osmose
Des eaux au goût de poison
Car aujourd'hui comme hier
Et c'est sûr à cent pour cent
La plus belle des manières
D'avoir l'eau en jet puissant
C'est de faire une prière . . .
C'est beaucoup plus reposant !
"Tunisie. Une goutte d'eau qui peut percer la pierre"...
Des experts en rien... Dégage!
Donc oui, le pays va avoir besoin d'argent. Ce qui ramène toujours au même point: il faut aider au maximum les entreprises exportatrices.
Donc mettre les administrations au pas: moins de procédures, numérisation des paperasses, et surtout vitesse et réactivité.
Et de ce côté là, c'est l'immobilisme total.