
L'Observatoire tunisien de l'Eau (OTE) a considéré que la crise hydrique actuelle était sans précédent. Ceci a fortement impacté la situation des Tunisiens, notamment des petits agriculteurs. L'observatoire a estimé que la crise actuelle résultait de l’échec des politiques non étudiées et de la mauvaise gestion des eaux.
Dans un communiqué du 6 avril 2023, l’OTE est revenu sur l'absence de mesures au sujet du changement climatique et le gaspillage de l'eau. Les choix du système en place fondés sur les quotas et l'interdiction de certaines activités ont eu lieu, selon la même source, de façon tardive. L'observatoire a demandé :
- L'annonce de l'état de sécheresse et d'urgence hydrique et la mobilisation des ressources financières nécessaires pour aider les victimes de cette situation, notamment les petits agriculteurs.
- Plus d'éclaircissement au sujet du système des quotas et de l'interdiction temporaire de certaines activités évoquées dans la décision du ministère de l'Agriculture.
- Le recours à des plages horaires de distribution des eaux.
- La publication d'un guide destiné aux citoyens et permettant de stocker et de préserver l'eau principalement potable.
- L'identification du degré de danger en évaluant la quantité de ressources disponibles.
- La publication du plan d'application des décisions prévues dans le cadre de la situation actuelle.
- L'annonce dans l'urgence de mesures qui interdisent de creuser des puits autorisés et empêchent la connexion arbitraire au réseau d'eau.
- L'interdiction du remplissage des piscines privées et publiques par l'eau de la Sonede.
- L'identification des produits agricoles prioritaires selon un plan agricole national.
- L'imposition aux entreprises industrielles (alimentaire, textile, extraction minière, phosphate...) de recourir au recyclage des eaux et d'abandonner progressivement l'utilisation de l'eau potable.
- La suspension de l'octroi des autorisations des mises en bouteille de l'eau et la réduction des quantités utilisées.
- Le soutien matériel et humain à la Sonede afin de mettre en place un programme national de rénovation des installations.
- Le soutien matériel, technique et humain à l'Office national de l'assainissement afin de passer à la troisième étape de traitement des eaux usées. Ceci permettra d'utiliser ces eaux dans les activités agricoles et industrielles.
- L'entame d'un dialogue social participatif incluant l'intégralité des parties prenantes telles que les administrations, les organisations, les agriculteurs, les propriétaires d'hôtels et les chercheurs afin d'élaborer une feuille de route nationale au sujet des ressources hydriques.
S.G
Enfin.
étendre ceci aux hotels cotiers, en les obligeant a remplir leurs énormes piscines avec de l'eau de mer.