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Privée de sa fille, privée de justice : la mère de Sherifa Riahi dénonce l’arbitraire
11/03/2025 | 13:21
3 min
Privée de sa fille, privée de justice : la mère de Sherifa Riahi dénonce l’arbitraire

 

Dans une lettre poignante, la mère de Sherifa Riahi, détenue depuis plusieurs mois, exprime son désespoir face à l’injustice subie par sa fille. Elle dénonce un acharnement politique déguisé en procédure judiciaire, dans un climat où le droit semble avoir cédé la place à l’arbitraire. À travers ses mots empreints de douleur et de colère, elle appelle à la mobilisation pour exiger la libération de Sherifa et de tous les prisonniers engagés dans l’action humanitaire, victimes d’un pouvoir qui cherche à écraser toute voix dissidente.

 

Voici son texte traduit de l'arabe dans son intégralité.

 

« Monsieur le juge, je ne suis pas un dossier, je suis la mère de Sherifa Riahi !

Depuis le 7 mai 2024, Sherifa Riahi, militante tunisienne des droits humains et présidente d’une section de l'association Terre d'Asile Tunisie, est détenue depuis plus de 306 jours, dans un tournant répressif du régime tunisien marqué par la criminalisation de l’engagement civil.

Sherifa a été arrêtée alors qu'elle était en congé maternité, après avoir donné naissance à sa fille qui n’avait alors que deux mois. Son arrestation a été soudaine, sans égard pour son état de santé physique et mental en tant que jeune mère, ni pour l’intérêt supérieur de son enfant. Le régime a transformé cette période de maternité en une épreuve douloureuse, éloignant Sherifa de son bébé, la privant de ses droits les plus élémentaires en tant que mère, y compris l'allaitement et les soins maternels.

Le motif officiel de son arrestation reposait sur des soupçons de blanchiment d'argent et d'enrichissement illégal dans le cadre de son travail sur les questions migratoires. Pourtant, ces accusations ont été abandonnées aux phases d’enquête préliminaire et d’appel. Malgré cela, elle demeure détenue, ce qui soulève de sérieuses interrogations sur les véritables motivations de son maintien en détention, d’autant plus que des experts ont démontré l’inconsistance de ces accusations. Par ailleurs, l’abandon des poursuites contre l'association Terre d'Asile Tunisie en tant que personne morale souligne l'absurdité de l’acharnement judiciaire contre sa présidente.

La répression ne s’est pas arrêtée là : après l’abandon des charges financières, de nouvelles accusations ont été portées contre elle, cette fois directement liées à son engagement humanitaire en faveur des migrants et migrantes. On lui reproche notamment d’avoir fourni une protection humanitaire aux personnes en détresse en Tunisie.

Dans ce contexte, il apparaît clairement que les autorités tunisiennes font fi de la situation humanitaire que traverse Sherifa et sa famille. Des mesures judiciaires moins sévères auraient pu être prises, comme lui permettre de rester libre durant l’enquête, d'autant plus qu’elle ne représente aucune menace pour l’ordre public. Elle aurait dû pouvoir s’occuper de son nourrisson dans un environnement sain et sécurisé, loin de toute pression psychologique et matérielle.

L’arrestation de Sherifa Riahi ne se limite pas à son cas personnel, mais s'inscrit dans une offensive plus large contre les militant·es et défenseur·es des droits humains en Tunisie. Dans le climat politique actuel, le régime cherche à faire taire les voix dissidentes en criminalisant et en discréditant toute opposition à sa politique migratoire. Cette stratégie se traduit par des campagnes de diffamation orchestrées contre les défenseur·es des droits humains, à travers les médias et les réseaux sociaux, avec des discours haineux visant à les fragiliser psychologiquement et à les intimider par des menaces d’arrestation ou la diffusion de leurs informations personnelles, les exposant ainsi à un danger physique réel. Dans le cas de Sherifa, cette campagne d'intimidation a profondément affecté sa santé mentale et celle de sa famille, aggravée par sa détention arbitraire alors qu’elle venait d’accoucher.

Comment un régime peut-il prétendre défendre la justice alors qu’il bafoue les droits fondamentaux d’une mère et de son enfant ?
Le maintien en détention de Sherifa dans ces conditions extrêmes illustre l’échec flagrant du régime tunisien à garantir les droits les plus élémentaires et confirme son glissement autoritaire, loin des principes d’un État de droit respectueux des droits humains.

Ce qui arrive à Sherifa Riahi n’est qu’un maillon de plus dans la longue chaîne de répression qui s’abat sur la société civile en Tunisie, où les associations et organisations de défense des droits humains, en particulier celles qui travaillent sur la migration, sont ciblées et persécutées ».

11/03/2025 | 13:21
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Commentaires
JOHN WAYNE
POURQUOI ABIR MOUSSI A ECHOUE
a posté le 11-03-2025 à 14:35
Comme vous le savez, j'apprécie au quotidien et surtout la nuit un verre de Johny Walker que je sirote en général en étudiant et réétudiant les péripéties qui ont fait que la Tunisie est devenue indépendante. Inutile de mentionner que c'est surtout à Habib Bourguiba que l'on doit ce jour sacré ou la Tunisie s'est glissée hors du protectorat Français et ses sombres années.
Et le mois de ramadan n'est guère une exception, bien au contraire car en général je dois doubler la dose si bien que la couleur rouille de mon verre devient prononcée. Car l'ambiance d'oisiveté mêlée à celle d'un peuple de mauvaise foi qui se chamaille dans les rues car il a jeuné quelques heures après avoir dévoré les collations du Shour me déprime.
Il n'y rien comme Bourguiba et ses acolytes de l'indépendance pour se remonter le moral en étudiant les faits et gestes d'une génération qui ne reviendra plus.
Il m'arrive souvent de m'attarder dans mes lectures sur Salah Ben Youssef et la relation qui a existé entre le Zaim et cet homme me rappelle celle qui existe entre Kais Saied et Abir Moussi.
Revenons aux faits ou plutôt aux méfaits.
Il y eut un temps ou Abir Moussi suscitait le respect car elle a su résister politiquement et même physiquement a un complot des plus graves qui a démantelé l'état Tunisien, menacé ses institutions, et mis au pouvoir des hommes et des femmes travaillant pour des puissances étrangères, à savoir les islamistes et leurs fidèles serviteurs.
La dame en question qui est respectable avait comme mission ultime de protéger l'intégrité de l'Etat Tunisien et les acquis de la femme Tunisienne uniques à un pays Arabe. Ses intentions étaient nobles et louables.
Il se trouve cependant que l'histoire est pleine de coups de théâtre.
Un homme chétif et à la diction saccadée se présente aux élections sans parrainage, ni parti politique, ni idéologie religieuse. Il n'a comme bagage intellectuel que quelques années de droit et comme joker dans sa manche un courage, une honnêteté, et une intégrité jamais vues dans l'histoire de la Tunisie.
Face à lui un margoulin de basse gamme qui sur les médias est accroupi sur le sol et partage avec une flopée de gueux des macaronis dont la couleur orange est criarde. La scène sonne faux et met mal à l'aise surtout que des enquêtes parallèles dévoilent que le faux bédouin accroupi dispose de comptes en banque dans les émirats dont les soldes ne peuvent se comparer à mon compte BIAT perpétuellement a découvert. L'homme est aussi sincère et authentique que BCE lorsqu'il faisait un discours a Ksar Hallal en affichant les lunettes Ray ban de Bourguiba, promettant la déradicalisation du pays.
Au vu et su des comptes en banque bien garnis et la diffusion d'information faisant part de lobby étrangers, le peuple voit rouge et décide d'élire le professeur de droit dont le costume râpé a réchauffé tous les louages de la république ou il a passé le plus clair de son temps à corriger les copies d'étudiants aux caleçons souillés, sans avenir ni espoir y compris les étudiants islamistes.
L'homme est de toute évidence honnête et dans une période ou la Troïka a dévalisé le pays, il est élu à l'unanimité.
Kais Saied et Abir Moussi avaient les mêmes objectifs. Libérer le pays du joug islamiste et restaurer l'intégrité de l'Etat Tunisien.
Lorsque Bourguiba visita Salah Ben Youssef à Zurich dans sa geôle de prison, il tendit la main au leader panarabe en lui demandant de se joindre à sa lutte, puisque la Tunisie venait d'obtenir l'autonomie interne.
Salah Ben Youssef exhiba le même comportement hostile et intransigeant avec Bourguiba qu'il eut à son retour du Caire.
Abir Moussi aurait dû avoir plus de respect pour Kais Saied et se joindre a lui dans une équipe qui aurait été bénéfique pour le pays.
Sa colère aveugle et son refus d'accepter la réalité politique du pays lui vaut aujourd'hui des démêlés judiciaires interminables.
L'union fait la force ou plutôt devrais-je dire, l'oignon fait la force puisque vos haleines fétides de Ramadan me donnent la nausée dans le métro.
Toujours est-il que l'affaire Abir Moussi représente un gâchis qui aurait pu être évité si elle avait été mieux conseillée.

En ce mois de Ramadan, je lève mon verre à votre santé peuple de gueux.

JOHN WAYNE



riri
pathétique
a posté le à 14:26
Merci de polluer avec votre vulgarité copié collé ce texte poignant d'une maman sur sa fille injustement en prison.

Vous n'avez aucune décence.