C’est un dirigeant du mouvement terroriste interdit Ansar Chariâa. Son nom, Ouanes Fékih, a beaucoup circulé quand il a été arrêté, le 21 mai 2013 pour ses appels à rejoindre le djihad en Syrie. Les vidéos et documents prouvant son implication dans ces activités terroristes étaient nombreux. Pourtant, Ouanes Fékih a été libéré le 13 juillet de la même année, soit six semaines de détention préventive. Devant le tribunal, Ouanes Fékih a bénéficié d’un… non-lieu ! Les vidéos et documents prouvant son implication ? Le tribunal ne les a pris en considération, bien que le type ait été présenté par la brigade antiterroriste.
A l’époque, les forces de l’ordre tunisiennes étaient révoltées contre ces juges qui libèrent les éléments dangereux qu’elles arrêtent. Elles ont attiré des dizaines de fois l’attention sur leur danger et leur implication dans la mobilisation des « fous de Dieu » pour le djihad, que ce soit en Tunisie ou à l’étranger, et notamment la Syrie et la Libye.
Libéré en juillet, Ouanes Fékih était totalement libre de ses mouvements. Pourtant, force est de rappeler qu’en août de la même année, son mouvement Ansar Chariâa est déclaré mouvement terroriste. N’ayant aucune mesure restrictive ou préventive à son encontre, Ouanes Fékih a réussi à se faire oublier après avoir dressé son mouvement et ses fidèles. Il quittera le pays et on le retrouvera en octobre 2013 en Syrie en pleine guerre djihadiste.
Depuis, aucune nouvelle jusqu’au mardi 17 mars avec cette vidéo qui appelle la « jeunesse » à défendre sa religion en pratiquant le djihad contre le taghout (voir notre article à ce sujet). Était-ce une vidéo codée donnant le signal de l’attaque terroriste du Bardo du 18 mars ? Fort probable, estiment des analystes spécialisés du djihadisme.
Pourquoi Ouanes Fékih a-t-il pu quitter territoire tunisien ? Comment a-t-il pu être acquitté par la justice après avoir été arrêté par la brigade anti-terroriste ? Pourquoi il n’était pas sous surveillance, en dépit du danger qu’il représentait et représente encore ?
A l’époque, le ministre de la Justice s’appelait Nadhir Ben Ammou et le ministre de l’Intérieur s’appelait Ali Laârayedh. Les deux sont aujourd’hui députés du mouvement islamiste Ennahdha.
R.B.H.
Commentaires (9)
CommenterRouages de l'État infestés
Jura, un peu tard, qu'on ne l'y reprendrait plus...
leur ami
Confusion
Le peuple a besoin de savoir
juger les juges passifs
Ont libéré des terroristes et juger
Les responsables de loi d'amnistie
Générale et on fait libérer 3000
Dangereux qui se sont retourné contre
Les tunisiens et la Tunisie.
va liberer la mecque pauvre con
Une gueule d'un autre âge!!
le tribunal ? quel tribunal ?
Il n'y a pas une "bonne âme" en Syrie pour nous débarrasser de cette pourriture ?