Un nouveau scandale frappe le gouvernement d’Elyes Fakhfakh touchant à sa fin et particulièrement ses ministres de l’Industrie et des PME, Salah Ben Youssef et celui du Commerce, Mohamed Msilini.

C’est en rapport avec cet arrêté autorisant l’emballage du ciment dans des sacs en plastique alors que seul le papier était autorisé jusque-là.

Après la publication de l’arrêté en question, le député Yassine Ayari a crié au scandale en attirant l’attention du public sur cet arrêté étrange et suspect. Il a été, suite à cela, contacté par Chokri Belhassen, ministre de l’Environnement, qui dit avoir été approché par ses collègues à ce sujet et qu’il a émis un avis négatif !

En d’autres termes, le ministre de l’Environnement a dit non pour les sacs en plastique pour l’emballage du ciment, mais les ministres de l’Industrie et celui du Commerce ont dit oui et ont donc imposé le plastique au détriment de tous ses dangers et ses répercussions.

Le député Yassine Ayari suspecte un lobby d’être derrière cela et ses suspicions trouvent échos dans les réseaux sociaux.

Un autre député Hichem Ajbouni, dont le parti Attayar est membre du gouvernement, a tenté de défendre le projet en déclarant qu’il n’y a qu’une ou deux entreprises qui monopolisent le marché de l’emballage en papier pour le ciment et que le coût de cet emballage est onéreux. Il pense que le plastique utilisé pour l’emballage du ciment est recyclable et invite les gens à investiguer et comprendre les raisons de cet arrêté avant de courir derrière le buzz.

Au-delà du fait que les deux ministères en question n’ont rien expliqué au public avant de publier leur arrêté, mettant ainsi tout le monde devant le fait accompli, M. Ajbouni a été démenti illico presto sur les pages Facebook. Il n’y aurait pas un ou deux fabricants d’emballage en papier pour le plastique, mais six. Il y aurait en revanche un seul fabricant en Tunisie pour les sacs en polypropylène !

En clair, et si ces données sont exactes, il y a tout un arrêté qui aurait été publié pour servir ce fabricant. Nous ne manquerons de vérifier et de donner de plus amples informations à ce sujet, le scandale venant d’éclater et le ministre de l’Environnement vient à peine d’informer qu’il était opposé à cet arrêté.

On rappelle que ce n’est pas le premier scandale du genre qui frappe le ministre de l’Industrie. C’est lui qui a conclu un arrangement en gré à gré pour une commande de bavettes pour l’Etat en pleine crise du Coronavirus. En dépit du scandale et des preuves le frappant avec l’industriel (un député), le ministre a été maintenu à son poste et le scandale a été fort minimisé par son chef du gouvernement.

Pour le scandale actuel, il est clair que le député Yassine Ayari ne va pas se laisser faire et que les médias et les réseaux sociaux vont suivre de près ce qui se cache derrière cet arrêté gouvernemental suspect.

R.B.H