Le dirigeant d’Attayar, Nabil Hajji, est revenu sur la situation politico-économique du pays et la crise qui ne cesse de s’aggraver dénonçant l’incompétence du chef de l’État Kaïs Saïed et de l’équipe gouvernementale dirigée par Najla Bouden. 

Invité d’Elyes Gharbi dans l’émission Midi Show du mardi 15 novembre 2022, il a avancé que l’État était devenu « une caméra-cachée » soulignant ainsi une impéritie ridicule dans laquelle les institutions de l’État ont plongée, qu’il s’agisse de Carthage ou de la Kasbah. 

Il a rappelé, dans ce sens, la saga des éventuels complots et tentatives d’assassinat fomentés contre Kaïs Saïed – sur lesquels aucune investigation n’a été engagée – ainsi que les nombreuses contradictions tant dans les discours de Kaïs Saïed que ceux de sa cheffe de gouvernement. Il a évoqué, dans ce contexte, les poursuites engagées contre le journal Business News quelques jours après l’approbation par le gouvernement de l’examen des recommandations de 185 pays membres du Conseil des Nations unies pour les droits de l’Homme. 

Continuant sur la même lancée, le politicien a commenté, également, la polémique qu’a suscitée la publication, lundi, dans le Jort d’une décision de l’Isie vieille de quatre mois. Il a accusé le vice-président de l’Isie, Maher Jedidi, de travestissement de la loi notant qu’il avait menti sur un détail d’une importance majeure celui qui concerne l’entrée en vigueur des décisions de l’Isie. Nabil Hajji a affirmé que les décisions de l’Isie entraient en vigueur dès publication dans le Jort et non après leur publication sur le site de l’Instance, contrairement à ce qu’avait indiqué le juge administratif Maher Jedidi. Selon Nabil Hajji dénote de l’incompétence des gens que Kaïs Saïed a lui-même choisi. 

Il a avancé, dans ce même contexte, qu’établir une comparaison entre le président déchu, Zine El Abidine Ben Ali, et l’actuel locataire de Carthage ne tenait pas debout. « Ben Ali a réussi économiquement », a-t-il déclaré expliquant que l’ancien président de la République s’était entouré de compétences qualifiées par la gestion du pays.  

Selon le politicien, Kaïs Saïed sera responsable de sa propre chute car son slogan – « le peuple veut » - n’a été que des paroles en l’air. Il a rappelé que le président de la République n’a respecté aucune des recommandations que les Tunisiens ont exprimé à travers la consultation nationale, citant à titre d’exemple le carburant dont les prix ont augmenté quatre fois en une année. 

Il a dénoncé, dans ce sens, l’accord préliminaire que le gouvernement de Najla Bouden a conclu avec le Fond monétaire international (FMI) soulignant que l’État finira par appliquer ce que le bailleur de fonds lui imposera comme conditions pour obtenir le financement escompté. 

Nabil Hajji relevé, également, un ras-le-bol général expliquant que le peuple tunisien n’a que faire de la politique et de la loi électorale et aspire plutôt à une vie descente. Il a fait savoir que le choix de Kaïs Saïed et le soutien qu’on lui affiché le 25-Juillet venait, d’ailleurs, d’une aspiration à un meilleur avenir. Il a ajouté que la solution à la crise était dans le peuple lui-même assurant la nécessité d’adopter une nouvelle offre politique loin de certaines personnalités qui, à son sens, devrait prendre leur retraite. 

N.J.