
Surréaliste ! Jamais une instance électorale n’aura autant prouvé son incompétence. En aussi peu de temps.
Imaginez un match de foot. On apprend aux joueurs les règles du jeu, la partie commence. A vingt minutes du jeu, l’arbitre siffle pour sanctionner l’un des joueurs. Ce qu’il lui reproche ? D’avoir commis une faute qui était pourtant bien autorisée dans le règlement. Oui, car entretemps, les règles du jeu ont changé. Le gardien de but n’a plus le droit d’arrêter le ballon en utilisant ses mains et ce qui définit un hors-jeu n’en est désormais plus un. Que faut-il faire dans ce cas-là ? Recommencer la partie ? La reprendre avec des règles différentes ? Continuer à jouer avec des règles obsolètes ? Les joueurs ne savent plus ce qu’ils doivent faire…et nous non plus.
Cette situation kafkaïenne n’a rien à envier à celle posée par l’Isie aujourd’hui. Alors que les délais de dépôt des candidatures sont déjà clôturés et que la campagne électorale débute dans 10 jours, l’Isie continue à distiller au compte-gouttes les règles du jeu électoral.
Hier, l’Instance supérieure indépendante pour les élections a rendu officielle – en la publiant enfin au Jort – sa décision relative aux règles et procédures de candidature aux élections législatives 2022. Soit trois semaines après le bouclage des candidatures. Elle va même encore plus loin et publie sa décision relative aux règles et procédures de calcul et de la proclamation des résultats…pour le référendum de juillet dernier. Histoire de dire, vous l’avez demandée, la voilà, prenez-là et bouclez-la !
Ces décisions auraient, pourtant, dû être rendues officielles depuis septembre pour la plus récente et juillet dernier pour la plus ancienne. Mais l’instance ne s’en offusque pas outre-mesure. Elle répond d’un nonchalant et désinvolte « Et alors ? » et rétorque que celui qui a quelque chose à reproche n’a qu’à saisir le tribunal administratif. Il a bon dos le même tribunal administratif ! Lui qui a dû être saisi afin de statuer sur plusieurs recours déposés par des candidats qui n’arrivent pas à se retrouver dans ce fou procédural créé par l’instance.
D’ailleurs, l’instance ne semble pas se rendre compte du flou dans lequel elle a plongé le processus électoral, soutenant à qui veut l’entendre que ses décisions n’ont même pas besoin d’être officialisées dans le jort pour être effectives et que le site de l’instance suffit à lui seul...Oui, oui, vous avez bien lu.
L’instance en profite même pour essayer de discréditer ceux qui crient au scandale, les accusant « d’avoir des affiliations politiques bien connues », de « servir des agendas » et de chercher à semer le désordre ». Le langage habituel quoi. Ces paroles étant bien connues des autorités en place… C’est évidemment plus facile de taper sur ses détracteurs que d’assumer une bourde en bonne et due forme. Beaucoup trop difficile à expliquer et à assumer la bourde. De plus qu’il ne s’agit certainement pas de la première…et tout porte à croire qu’elle ne sera pas la dernière non plus.
En attendant, c’est tout le processus électoral qui se retrouve plongé dans l’incertitude au risque d’être totalement compromis. Une chose est sûre cependant, avant même qu’elle soit jouée, l’Isie a invraisemblablement perdu la partie. Force est de reconnaitre, cependant, que la faute ne lui incombe pas à elle seule, l’instance a simplement le malheur de payer pour les incompétences de ceux qui en tirent les ficelles...



Ne te décourage pas, Salim : un jour, tu finiras sans doute par comprendre où se trouve la blague...
Dans une Tunisie démocratique et une justice indépendante, tous ces membres traîtres ne méritent , avec Sidhoum le Putschsite en chef, que Boufarda au fond du Sahara.
Le poissonnier du village nous confirme: Ichkara Wil B7aaaaaar !
J4ai voté à toutes les élections depuis, parceque j'avais confiance dans l'ISIE et dans le process. même si mes candidates perdaient, au moins le processus était transparent et honnette.
Je n'ai pas voté en juillet et je ne voterais pas en decembre, ni plus jamais.
La confiance s'est envolé, l'ISIE n'a plus d'indépendance, ses pratiques sont dignes d'amateurs, sont discours est devenu populiste est violent,
Comme sous ben ali, je ne voterais plus en Tunisie.
11 ans pour en revenir là...
Tout le monde devrait avoir honte, à commencer par ceux qu'on entend parler tout les jours et de e gouvernement et président dont je sais ce que pensera l'histoire.
Dima tahya tounes, à dans 10 ans.