
L’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP) a condamné la publication des photos des caméras de surveillance montrant les visages des piétons, leurs voitures, des magasins et une place publique par le ministère de l'Intérieur, pour illustrer le processus de surveillance d'un élément terroriste à l’avenue Habib Bourguiba et sa poursuite par les forces de sécurité.
Dans son communiqué, rendu public ce dimanche 28 novembre 2021, l’instance a appelé à flouter les images des personnes présentes sur les lieux avant de les diffuser au public pour éviter leur reconnaissance.
L’instance a indiqué que la publication de ces images permet aux auteurs d'actes criminels de connaître l'orientation et la précision des moyens de surveillance et leur zone de couverture. De ce fait, elle suggère de restreindre la portée des images aux personnes impliquées dans le processus.
Vendredi, un individu armé d’un couteau et d’une hache a agressé un agent de police à l’avenue Habib Bourguiba, aux alentours du ministère de l’Intérieur. Selon une source sécuritaire, il s’agissait d'une tentative d'intrusion dans le siège du ministère. Empêché d'accéder au bâtiment, l’assaillant s’est attaqué à un agent. Les forces de l'ordre ont utilisé leurs armes de service et ont tiré sur l'assaillant pour le neutraliser. L’agression revêt un caractère terroriste, d’après les premiers éléments d’enquête.
S.H