Beaucoup de téléspectateurs et d’internautes tunisiens se sont dit estomaqués par le manque de tact et l’absence d’empathie chez les membres d’une émission de divertissement qui ont totalement ignoré leur ancien collègue Mourad Zeghidi lors de leur première émission de la nouvelle saison. Mourad Zeghidi était pourtant l’un des acteurs principaux de cette émission lors de la saison écoulée. Il croupit actuellement en prison pour avoir déclaré son soutien et sa solidarité avec son collègue journaliste Mohamed Boughalleb, lui aussi en prison pour délit de presse. Connaissant de plus près ses anciens collègues, en regardant l’émission du fond de sa cellule, Mourad Zeghidi serait surement moins surpris que les internautes ahuris.
Mourad Zeghidi et Mohamed Boughalleb ne sont pas les seuls journalistes emprisonnés pour avoir exprimé leurs opinions. Selon le Syndicat national des journalistes, une quarantaine de journalistes sont poursuivis pour des délits de presse. Le mérite revient au décret liberticide 54. De mémoire d’homme, jamais la Tunisie n’a connu un nombre aussi exorbitant de journalistes poursuivis par la justice de leur pays. Les critiques à l’encontre des journalistes pour ne pas avoir soutenu efficacement leurs camarades face à la machine politico-judiciaire ne sont pas dénudées de vérité. Les journalistes et leur syndicat auraient pu et auraient dû faire beaucoup plus et beaucoup mieux pour venir en aide à leurs collègues et ne pas les laisser seuls face à la machine judiciaire et carcérale infernales.
Malheureusement, le secteur de la presse n’est pas le seul secteur à pouvoir critiquer son manque de solidarité, ou plutôt d’efficacité dans la défense de ses adhérents. Les autres corporations ne font pas mieux. Les avocats eux aussi ne montrent pas une grande solidarité avec leurs collègues avocats qui ont maille à partir avec la justice. Certains parmi eux sont incarcérés sans jugement depuis presque deux longue années. Bien entendu, il y a eu quelques manifestations et quelques communiqués de soutien qui restent peu nombreux pour marquer clairement une grande détermination du barreau en faveur de la défense de leurs collègues. Qu’il est loin le temps où les avocats accouraient de toute part pour soutenir un collègue dans un simple différend avec un président de la cour lors d’une plaidoirie.
Les hommes politiques, eux, restent les champions du chacun pour soi. Il est très rare que des hommes politiques manifestent une solidarité avec une autre personnalité politique surtout quand elle n’est pas de la même obédience politique. Quand ils le font, c’est à peine s’ils marmonnent quelques mots du bout des lèvres. On a vu des hommes politiques écroués sans jugement depuis presque deux ans sans aucune réaction de la part des autres acteurs politiques. On a entendu le silence assourdissant des politiques au moment de la chasse aux sorcières contre les candidats potentiels à l’élection présidentielle. Un candidat à cette élection purge aujourd’hui des peines de plus de trente ans sans que cela ne choque ses collègues de la sphère politique. On se demande après pourquoi les hommes politiques ont une si mauvaise presse auprès de la population.
Plusieurs raisons peuvent expliquer cette léthargie suicidaire ainsi que ce manque d’empathie qui traverse tous les secteurs, toutes les classes de la société et toutes les franges d’âge. On se limitera à trois.
En premier lieu, il y a l’usure et l’essoufflement qui font que beaucoup parmi les membres actifs de la société civile ont fini par abdiquer et se retirer de l’espace public découragés par la multiplication des échecs et l’absence de perspectives.
Il y a ensuite le syndrome du bœuf blanc qui fait que chacun se recroqueville sur soi même en espérant un salut personnel et en feignant d’oublier qu’un ogre n’est jamais rassasié.
Il y a enfin le succès éclatant de la politique du pouvoir en place qui consiste à diviser pour mieux régner. Bien qu’elle date de plus de vingt-quatre siècles, cette maxime attribuée à Philippe de Macédoine, père d’Alexandre le Grand continue à avoir une efficacité vérifiée.
Et que dire du silence du président de l'UTICA qui se terre. Son mandat s'est fini depuis 3 ans mais sans faire de procès d'intention mais est-il vraiment blanc comme neige ?
UTAP elle est morte, on s'attaque aux agriculteurs on cherche à les affamer.
Voilà la situation Si Soufiane. En Tout cas bravo pour votre courage.
'? bon entendeur salut
Liberte et Dignité se méritent.
Je serais probablement prêt à me sacrifier physiquement pour la liberté et la dignité de mes enfants comme l on fait deux grands oncles a moi lors de la lutte pour l'Indépendance.
Je me dis alors que je ne suis pas aussi couard que je me le dis lorsque je me rase le matin
Mais je ne partage aucun sentiment de communauté ou fraternité avec cette populace d'abrutis bédouins qui compose l'immense majorité des Tunisiens d'aujourd'hui.
Des hordes d abrutis bédouins qui me font penser qu'un certain nombre de patriotes se sont sacrifiés pour rien.Je le pense vraiment.
Alors le seul acte de courage dont je suis capable est de préparer mes trois enfants a des études universitaires à l'étranger pour s'y implémenter définitivement
Ps : j'ai aussi 3 enfants à l'étranger et je me sens seul, je donnerai cher pour qu'ils reviennent me donner un sens à la vie, à l'education, aux sacrifices, aux valeurs que j'ai données.
Si ce n est pas vous ca ne sera pas les suédois qui viendront se battre a votre place .
Si chacun compte sur l autre c clair que le pays n ira pas loin avec ce genre de guerrier en carton
Cette évolution est sans retour
Je n'ai plus de motivation pour me battre parce que je crois qu'une société démocratique n'est pas viable avec une population pareille
Donc je cherche à protéger et garantir l'avenir de mes proches.