Annoncée à plusieurs reprises, la réouverture du passage frontalier de Ras Jedir n’a pourtant pas eu lieu. C’est du côté libyen que la chose bloque au regard de l’instabilité politique. Néanmoins certains observateurs affirment que cela dénote également d’une certaine inexpérience des parties tunisiennes qui mènent les négociations.

Alors que la fermeture de Ras Jedir impacte fortement la vie des gens qui en dépendent économiquement, le chef du gouvernement d’union nationale libyen, Abdulhamid Dabaiba a réuni, mercredi 26 juin 2024, de hauts responsables, notamment le ministre libyen de l’Intérieur pour examiner la situation.

On apprend ainsi, d’après un communiqué, que les dispositions au niveau sécuritaire sont assurées, mais qu’il fallait finaliser les travaux de développement et de rénovation des bâtiments principaux.

Abdulhamid Dabaiba a souligné la nécessité d'unifier les efforts de toutes les institutions pour organiser les travaux au passage, faciliter les procédures pour les citoyens et se coordonner avec la partie tunisienne sur ces aspects. Les participants à cette réunion ont confirmé que le passage sera prêt à rouvrir une fois tous les travaux terminés.

À noter que le dernier report avait été décidé le 24 juin 2024 alors que la réouverture devait se faire le jour-même. Avant cela plusieurs dates avaient été fixées, mais toutes reportées.

Le passage frontalier de Ras Jedir est fermé depuis le 19 mars 2024 à la suite d’affrontements ayant éclaté près de la frontière entre des groupes armés libyens. La Libye avait promis à maintes reprises une réouverture à la suite de plusieurs réunions avec la partie tunisienne.

Le chef de l’État, Kaïs Saïed était intervenu auprès de Abdulhamid Dabaiba le 7 juin. Par la suite, le 12 juin, un accord sécuritaire avait été conclu entre les deux ministres de l’Intérieur libyen et tunisien.

I.L