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Les établissements tunisiens à l'épreuve des citoyens vandales
04/10/2017 | 20:25
4 min
Les établissements tunisiens à l'épreuve des citoyens vandales

La violence ne cesse de s’accroître dans notre société. Le plus grave encore, c’est lorsque cette violence touche les établissements publics. Des hôpitaux et des écoles saccagés, des médecins, des paramédicaux, des enseignants et des éducateurs agressés. Retour sur des faits malheureux, mais bien réels.

 

Le ministre de la Santé, Slim Chaker avait lancé, le dimanche dernier, un véritable cri d’alarme dans le secteur de la santé. Et pour cause, deux hôpitaux saccagés par des citoyens en l’espace de même pas 24 heures. Le service des urgences au Centre hospitalo-universitaire de Sahloul à Sousse a, effectivement, été saccagé par des délinquants en état d’ivresse. Des équipements détruits, un personnel agressé et blessé, tel fût le bilan de cet incident qui a engendré une atmosphère de terreur dans le milieu hospitalier. Le même scénario a été vécu par le staff médical à l’hôpital de Bouhajla à Kairouan, où l’établissement fût vandalisé et le personnel agressé.

 

Sommé par le chef du gouvernement pour agir dans l’immédiat, le ministre a eu une réaction instantanée empreinte de détermination, mais aussi de colère et d’impuissance. Il s’est rendu au CHU de Sahloul où il a affirmé que le ministère de la Santé et l’Etat ne peuvent plus remplacer les équipements détruits par les citoyens, ainsi que les médecins et le personnel qui quittent à cause des agressions.

 « On ne doit plus s’interroger sur les causes du manque d’équipements et sur les motifs pour lesquels de jeunes médecins quittent la Tunisie, pour s’installer dans d’autres pays où ils sont, de loin, mieux valorisés. Il est inadmissible que des gens en état d’ivresse saccagent le matériel et agressent les médecins et les infirmiers », a-t-il indiqué.

C’est aux ministères de l’Intérieur et de la Justice qu’il s’est adressé pour prendre les mesures nécessaires afin de faire face à ces actes de vandalisme et de collaborer avec le ministère de la Santé qui ne peut agir seul dans certaines circonstances. « Tous ceux qui saccagent les hôpitaux, leur unique place est en prison ! », a-t-il signalé.

 

Cette visite a été suivie d’une série de mesures annoncées dans la même soirée, pour examiner les décisions capables de défendre les établissements publics contre les multiples agressions. On a ainsi décidé l’élaboration d’une loi pour protéger les agents et les cadres de la santé au cours de l’exercice de leurs fonctions, ou encore le renforcement et la consolidation de la sécurité dans les hôpitaux. Il est, également, question de la restructuration des espaces des services des urgences et de la séparation entre les espaces réservés à l’accueil de ceux consacrés aux soins, outre la réhabilitation et la formation des agents d’accueil, pour une meilleure communication avec les patients et leurs accompagnateurs, notamment, dans les situations critiques.

 

Cela dit, la violence ne touche pas uniquement les hôpitaux. Elle concerne, aussi, les établissements scolaires. Lieux solennels, devant être fortement respectés, nos écoles sont devenues un espace de heurts et de beaucoup d’agressivité. L’affaire de l’enseignante Faïza Souissi, et ce qu’elle a vécu, en dit long sur la situation. Même, s’il s’agit d’un cas médiatisé, il demeure un échantillon représentatif du degré de la brutalité qu’on observe dans les établissements publics.

Faïza Souissi a été malmenée et maltraitée par des parents d’élèves qui l’ont accusée d’athéisme, et l’ont appelée à dégager. L’histoire a même pris une tournure juridique, et les parents d’élèves ont été condamnés à 5 mois de prison ferme.

D’autres crimes sont enregistrés dans les écoles, comme les agressions entre les élèves, la destruction du matériel, les vols des équipements, etc.

 

Ces établissements et matériel saccagés appartiennent pourtant à ces mêmes citoyens qui  les vandalisent. Les dégâts causés seront donc, forcément, réparés avec l’argent du contribuable.  

Il est impératif de trouver une solution à ce phénomène qui s’amplifie sans cesse. Des mesures de rafistolage sont souvent prises à la suite de chaque incident, ce qui est loin d’être une solution efficace à long terme. Il s’avère urgent, donc, de mener une enquête sociale permettant de déterminer les origines profondes de ces agissements qui dénotent de contradictions socio-économiques chez une large frange des jeunes Tunisiens.

 

Certains diront que cette criminalité et cette violence ont toujours existé dans notre société, sauf qu’elles n’étaient assez médiatisées. D’autres estiment, que la faute incombe au sentiment d’impunité qui règne depuis la révolution, réclamant l’application stricte de la loi. En tout état de cause, la violence est un fait incontestable dans notre société qu’il faut décortiquer et auquel il faut trouver les remèdes nécessaires et efficaces.

 

 

04/10/2017 | 20:25
4 min
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Commentaires (14)

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TeTeM
| 06-10-2017 15:00
Tunisiens bipolaires

@Citoyen_H votre réponse c'est tout le mot de la Tunisie. Soit on est en démocratie et c'est l'anarchie, soit c'est le bâton et on est sage!

Mais p**** de b***** de m**** quand est-ce que vous allez comprendre que le bâton, a sa place en démocratie pour faire respecter la Loi? La démocratie c'est pas l'anarchie !

Un gouvernement pas capable de se faire respecter dans un cadre démocratique, ne le sera pas plus dans un cadre dit dictatorial.

Pour ce qui est de casseurs, et bien il doivent payer !

TeTeM
| 06-10-2017 14:55
Je suis amusé de lire vos propos au sujet de Marx, l'homme qui avait déclaré que la religion était l'Opium du peuple!

Hanni2
| 06-10-2017 12:06
...auquel j'ajouterais que ne faisant pas les choses à moitié, on vandalise aussi (ce qu'il reste de) notre image à l'étranger en y laissant aller tous ces criminels amnisitiés et repris de justice qui ne perdent jamais de temps pour se distinguer...

Hannibal

Hannibal

A4
| 05-10-2017 22:17
Pays en ruine cherche peuple civilisé.

Citoyen_H
| 05-10-2017 18:52

Un débat ne peut être établi que lorsqu'on a affaire à un peuple "civilisé".

Le seul débat qui peut détendre l'atmosphère immédiatement et rétablir la confiance des honnêtes gens, est le retour du bâton "purificateur".
- Suspendre tout ce qui a attrait aux droits de l'homme (celui des animaux en ce qui nous concernent).
- Viré toutes les ONG, tel que amnistie international et autres fouteurs de zizanie.
- Supprimer la société civile pour les dix prochaines années.
- Supprimer les droits civiques des traitres, des terroristes, des corrompus et de tous ceux qui insultent notre nation à partir de médias étrangers.
- Restaurer un régime présidentiel.
- Créer des tribunaux de comparution immédiate.
- Construire de nouvelles prisons relatives aux types de délits.
- Refonte de la justice, de la tête aux pieds.
- Passer par les armes ceux qui ont instauré la débâcle, le chaos et l'anarchie.
- Mettre des bracelets électroniques aux délinquants, cinq années durant, après leur libération.
Utiliser des couleurs différentes selon la gravité des délits.

Enfin, laisser passé dix ans avant de rétablir un débat en fonction du progrès observé dans notre société, rendu sauvage, après trois très longues années de gouvernance de la saloperie de trika.

Des étapes, rien que des étapes.
C'est ce qu'il nous faut.

Salutations.


Mohamed Obey
| 05-10-2017 17:52
Un débat sur le thème de la violence devenue le seul moyen de régler les comptes dans cette société. Sinon, il n'est plus possible de vivre dans ce pays; on ne peut quand même pas passer une vie en étant condamné à vivre dans une atmosphère de peur aliénante! C'est horrible ce que certains citoyens subissent au quotidien. Et ce qui étonne, c'est que même le policier vit lui aussi dans la peur et est accablé de lois l'empêchant de jouer son rôle dans des situations de flagrant délit...Remarque concernant le titre: les termes 'citoyens' et 'vandales' ne peuvent pas logiquement former une collocation. Tout mon respect à Me Sarra Hlaoui!

DHEJ
| 05-10-2017 15:25
Il est possible que la réponse se trouve dand la loi N°69-4

A défaut, les agents seront-ils poursuivis en justice pour non assistance ... comme ceux impliqués dans l'affaire de l'hotel à Sousse!!!


Pays de MERDOLIQUES!!!

amine
| 05-10-2017 15:00
La violence se nourrit de 2 plats de résistance:
- impunité
- immunité
Il faut la combattre en l'affamant.

J.trad
| 05-10-2017 10:54
Les sauveurs ,je conclus par l'appel suivant :(.../mariez les Russes au braves afghans /les socialistes aux musulmans /le bien au bien ,par bien des chants/mariage d'amour ou même de raison /qui donc s'oppose qui donc dit non/fait preuve d'horreur ,ou même de démon) ,j'invite l'enseignante qui a été agressée pour athéisme d'apprendre cette séquence de phrase rythmées .

J.trad
| 05-10-2017 10:46
Sourat annahl(verset 3) c'est le verset qui giffle par excellence les (athées) et même les laîcs ,les soit disant démocrates ,ou communistes ,ils oublient que Karl Marx ,dénigre les (rentiers) et que par ce biais il tien l'islam par un doigt ,et par conséquent il se serait convertit à l'islam ...les fondements économiques auraient bien fait plaisir à Karl Marx ,il n'a pas rencontré un mouslim qui capable de l'aider à se trouver dans beaucoup de versets qui lui rendent hommage et éloge ,kharl Marx a été détourné de l'islam ,je vois dans son amour pour l'égalité ,un amour plus grand pour la foi la seule capable de faire régner (la paix) la véritable paix entre l'humanité entière ,attawhid pivot du wahhabisme ,unit facilement les coeurs ,ensuite vient le problématiques de faire tourner l'argent dans toutes les pôches (,n'est ce pas ,la gratuité,objectif final de Karl Marx??????)