D'abord je ne savais pas que tu étais une femme, je te prenais pour ces hommes de la «Dabbouza», qui nous bombardent ici avec leurs clichés préfabriqués contre l'Islam, sous leur slogan passepartout «islamistes».
Mon langage avec les femmes est plus clément qu'avec les hommes, parce que je les aime beaucoup. Je suis marié à une Allemande et je la laisse passer devant moi depuis son âge de 16 ans. Maintenant, je suis plus âgé que toi et ma tendresse envers ma femme, la mère de mes cinq enfants, s'accroît de plus en plus. Donc, je vais t'écrire tout court au sujet de mon principe et non pas d'après un quelconque calcul.
Je connais la vie «moderne» en Europe dont tu te vantes et je connais la vie chez les Arabes, dont tu te moques. Tu m'as demandé de te donner une seule chose positive chez ces «islamistes» dont tu encadres dans une secte. Là, je ne pourrais te répondre parce qu'en Islam, il n'y a ni sectes, ni «istlamistes», ni «Mahomet», ni «Mahomatans», ni «muslime», ni «Fils d'Allah», ni rien du tout. Il n'y a qu'un seul Islam et des Musulmans «Moslèms», dont le Prophète est Mohamed (salla Allah alayh wa sallem). Donc, inutile de me faire perdre mon temps autours de termes politiques inventés par les ennemis de l'Islam, mais malheureusement souvent rabâchés par les nôtres comme des perroquets.
Par contre, si tu me demandais ce qu'il y a de positif en Islam et chez les Arabes, je te dirais avec foi et confiance, que tout, tout, mais vraiment tout est positif en comparaison à la vie des non-musulmans. Depuis la sociabilité familiale, où vivent jusqu'à quatre générations ensemble depuis la naissance jusqu'à la mort, en passant par la paix interne de l'âme, jusqu'à la joie naturelle sans dépravation par l'alcool, la drogue et les innombrables perversités qui rongent les non-musulmans. A part la forte convertibilité de l'Euro contre notre Dinars (1x22), je donnerais ma vie pour un (Lablabi bil Harguéma) ou une (Mkrouna bil Sardouk el-arbi). Je ne sais si tu connaissais la vie en Europe. Ils meurent par la solitude, par la dépression nerveuse, par l'absence de la morale et par le de vide de l'âme, qui les poussent au suicide. D'ailleurs, c'est ce qu'on voit à présent chez nous en Tunisie dans le milieu de ceux qui nous jouent aux «modernes européen», vivant dans la solitude et le calme absolu, dans des trous de rats superposés, qu'ils appellent «immeubles». Le mouton dans le balcon et le «Kaddidi» dans la salle de bains.
Va voir cette imitation de la «liberté de la femme» chez nous en Tunisie. Comment nos femmes se sont transformées en des esclaves contre une poignée de Dinars. Hormis les diplômées qui s'en sortent plus ou moins à égalité avec les hommes, toutes les autres bossent dans des boulots d'esclaves, à majorité atteintes de maladies étranges à notre pays. Elles auraient pu de loin mieux vivre au sein d'une famille traditionnellement musulmane dans la dignité et le bonheur.
Le bon Musulman, c'est celui qui travaille et bosse pour faire vivre sa famille, non pas envoyer sa femme travailler pour lui apporter de l'argent. Et la bonne femme musulmane, c'est celle qui soutient son lion dans le foyer adéquatement à sa rente. Elle doit vivre avec plus d'amour sincère que de tendance matérialiste. Les deux ne vont pas ensemble. Lorsque j'achète quelque chose pour ma femme, elle cherche mes lèvres et oublie même d'ouvrir le cadeau. Je peine souvent à lui trouver quelque chose que je pourrais classer comme appartenant à son souhait. Seule ma présence et celle de nos enfants lui font plaisir. Même les bijoux en or, elle n'en veut guère et elle ne possède qu'un collier avec le nom d'Allah gravé dessus que je le lui ai apporté de la Mecque. A part ça, rien de rien.
Je vais te surprendre en te dévoilant que bien que ma femme soit allemande, je ne l'ai jamais envoyée travailler, ni en Allemagne, ni en Tunisie, depuis qu'elle a mis notre fille aînée à l'âge de 17 ans seulement. Et c'est grâce à elle que mes 5 enfants sont bien éduqués, d'un caractère purement tunisien de bonnes familles musulmanes, diplômés de doctorat, de la deuxième année Mastère et de la Maîtrise. Donc, je n'ai pas encaissé d'argent de la main de ma femme, mais je ne cesse d'embrasser cette main d'anges, qui m'a aidé par son amour à réussir toute ma vie sur terre et peut-être dans l'Au-delà aussi.
L'énorme faute des femmes tunisiennes, c'est leur imitation de la femme européenne, sans jeter un coup d''il sur le malheur de cette dernière. Elles ne la voient que dans les films, à la télévision, aux spots publicitaires et en tant que touristes, qui viennent en Tunisie nous jouer une joie sur les nuages pour une ou deux semaines, avant de retourner dans la misère de leur vie dépressive.
Donc ma chère, cesse de vivre avec de faux clichés au sujet de l'Islam et des Musulmans. N'amalgame pas le politique avec le réel, car à force de se mentir à soi-même, on s'y croit.
Avec mes salutations les plus sincères et tous mes respects