
Tous les cycles de l’enseignement, du primaire au supérieur, sont passés par des secousses plus ou moins fracassantes. Mais si les institutions universitaires n’ont pas été profondément touchées, l’enseignement secondaire a été fortement ébranlé avant de connaître un épilogue de dernière minute. Celui du primaire, se trouve, en ces moments mêmes, en pleine zone de turbulences.
En effet, les enseignants viennent de paralyser le cycle de l’enseignement de base, trois jours durant, et ce suite à l’appel du syndicat général de l’enseignement de base, relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) maintenant le mot d’ordre de la grève prévue pour les 26, 27 et 28 mai 2015 « en raison de la non satisfaction des revendications professionnelles des instituteurs ».
Lors d’un point de presse tenu par le secrétaire général du syndicat de l’enseignement de base, Mastouri Gammoudi a précisé que ce mouvement de protestation sera suivi d’une grève administrative. « Une commission administrative sera tenue, jeudi prochain, et décidera des prochaines mesures à prendre pour faire réussir la grève administrative », a-t-il dit, faisant observer que tous les scénarios sont possibles y compris le boycott des examens de fin d’année. Le même responsable a tenu à mentionner que le syndicat ne reculera pas et ne baissera pas les bras jusqu’à ce que ses revendications soient satisfaites, affirmant que la décision du gouvernement relative au prélèvement des jours de grève sur les salaires des grévistes ne va pas avoir d’effet sur la détermination des instituteurs à poursuivre leur mouvement de protestation.
Le même dirigeant syndical met la balle dans le camp du chef du gouvernement tout en ménageant le département de l’Education, et ce, en assurant qu’à chaque fois, que les représentants des ministères concernés (Education, Affaires sociales et Finances) et la partie syndicale arrivent à un accord, la présidence du gouvernement refuse de donner son aval. Confirmant les propos de la partie syndicale, une source du ministère de l’Education affirme que le département attend, pour le moment, la réponse de la présidence du gouvernement au sujet des revendications des enseignants.
Mais en quoi consistent ces revendications des enseignants ? Selon Mastouri Gammoudi, elles portent, principalement, sur la mise en œuvre des accords conclus précédemment avec le gouvernement comme les promotions professionnelles ordinaires et la prime de travail en zone rurale dont les budgets sont fixés à l’avance ainsi que les promotions exceptionnelles, le statut, l’âge de la retraite, etc.
Ainsi et sans concessions de la part de la présidence du gouvernement, on peut prévoir le pire pour les écoliers et collégiens. Et chose curieuse, pour une fois, le syndicat et le ministère concerné sont d’accord pour faire assumer le blocage à La Kasbah. C’est ce qui expliquerait l’intransigeance, pour ne pas dire autre chose, des responsables syndicaux qui crient, haut et fort, « qu’ils ne reculeront pas et ne baisseront pas les bras jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites… ».
En face, le ministre de l’Education, Néji Jelloul, continue à être conciliant. Trop, de l’avis de certains. « Je ne pense pas que les enseignants, des personnes responsables, puissent gâcher la joie des élèves et boycotter les examens de fin d’année », a-t-il dit en substance sur un ton presque suppliant. Et dans le cas où le syndicat camperait sur ses positions – et tout indique qu’il ne va pas reculer – M. Jelloul a prévu la solution qualifiée de « faible ». En effet, il a fait savoir clairement que le ministère composera avec les moyens du bord.
Sur un ton résigné, le ministre de l’Education a révélé que « son département procédera, dans le cas contraire, à l’addition des moyennes du premier et deuxième trimestre» tout en soulignant que le ministère a toujours une solution. « Un responsable qui se respecte trouve toujours une solution ». C'est la solution, que certains spécialistes du secteur considèrent comme étant une abdication, qu’a trouvée Néji Jelloul. Ces mêmes spécialistes estiment que ce genre de solutions ; assimilées à des actions de rafistolage, sont de nature à porter un coup dur au niveau de l’enseignement, déjà très en-deçà des standards internationaux. En effet, quel niveau va avoir un élève ou un lycéen durant une saison scolaire amputée de tout un trimestre ?
Il ne faut pas oublier qu'une solution du même type a été appliquée pour l’enseignement secondaire afin de faire taire le secrétaire général de son syndicat général, Lassâad Yaâcoubi, qui avait lancé, une fois ayant obtenu gain de cause, sa célèbre injonction, répétée à trois reprises de suite en direct sur antenne :. « A ceux qui ne sont pas contents de notre victoire, je dis, allez boire de l’eau de mer !... ». Et c’est cette attitude du ministère de l’Education, lors de la crise de l’enseignement du secondaire, qui aurait donné des ailes aux responsables syndicaux de celui de base qui semblent faire peu de cas de l’issue de la saison scolaire, de l’avenir des enfants et du niveau des diplômes. L’essentiel pour eux étant la satisfaction de leurs revendications.
Le droit à la grève est, certes, légitime et garanti par la Constitution, mais en faire une arme pour tenir en otage l’avenir et le niveau d’enseignement d’enfants en bas âge devrait donner matière à réflexion à ceux qui l’utilisent. Surtout à un moment où tout un chacun sait que les caisses de l’Etat sont loin d’être remplies de manière à satisfaire toutes les réclamations d’ordre matériel, très nombreuses et aussi légitimes les unes que les autres.
Une opération de comptage des journées de grève effectives et officielles, sans compter celles dites administratives, fait ressortir un total d’une vingtaine de jours de débrayage et de perdus pour les élèves. Alors, où va-t-on ? Une prise de conscience de la part de toutes les parties intervenantes dans le secteur et un vrai débat rationnel et loin de toute passion et surenchères pourrait placer les uns et les autres devant leurs responsabilités et les amener à faire prévaloir la raison et l’intérêt suprême de notre progéniture.

Honte à ceux aux quels on a confié nos enfants pour les préparer à un avenir meilleur.Eux qui ont bénéficié de la gratuité de l'enseignement, de la disponibilité et dévouement de leurs enseignants d'antan ' le maître est considéré comme un prophète " comme a écrit Ahmed CHAWKI. Ils demandent à doubler leurs salaires, mais vous percevez déjà le double ou plus avec les cours particuliers. Ces enseignants sans âme'je ne généralise pas'qui ne rougissent pas lorsqu'ils pénalisent les élèves qui n'ont pas les moyens pour se payer les cours particuliers. En effet, en classe ils n'enseignent pas correctement pourtant ils sont payés et ils vendent le programme officiel à 40 dinars le mois aux élèves.
Et se demander demain pourquoi les enfants dévient du droit chemin? Tel maître tel élève.
Je défends ici tous les parents qui ne peuvent se payer des cours particuliers ou des écoles privées. Je salue toutes les maîtresses qui m'ont enseigné au primaire, s'il est vrai que j'ai eu la chance de suivre mon cycle dans une école privée et que je le fais pour mes enfants,je défends mon pays et le niveau de nos enfants. A bon entendeur.
La boulitique nuit à l'enseignement.
La boulitique tue...
Le ti3jbik sallahit ghafla
fi ta3limna 3amla la3mayil
Ou la yi3jbik zin toufla
Hatta tchouf el fa3ayel
Adieu mon école. Je t'aimais à la folie, moi.
Donc ils veulent le beur et l'argent du beur.
Les Grecs ont fait de même jusqu'au ont mis leur pays en faillite et sont devenus la honte et les mendiants de l'Europe .