Le fils de Fathi Bayoudh serait parti en Irak avec un visa obtenu de la Suisse
Dans un post publié ce mercredi 29 juin 2016, sur les réseaux sociaux, le journaliste Borhen Bsaïes livre un témoignage poignant sur les circonstances qui ont amené le colonel-major et chef du service de pédiatrie à l'hôpital militaire de Tunis, Fathi Bayoudh en Turquie où il est décédé, victime de l’attentat perpétré hier par trois kamikazes affiliés à l’organisation terroriste Daech à l’aéroport d’Istanbul.
Borhen Bsaïes affirme qu’il y a de cela trois mois, une femme médecin avait pris contact avec lui pour lui raconter l’histoire de sa fille de 18 ans, qui s’est enfuie avec son petit ami pour faire le Djihad à Mossoul en Irak avant d’aller en Syrie.
Cet ami ne serait autre que le fils de Fathi Bayoudh, inscrit lui aussi au lycée d’Ennasr. La maman, explique Borhen Bsaïes, a commencé à noter des changements dans le comportement de sa fille au moment où elle a commencé à fréquenter le garçon avant qu’ils ne se servent d’une inscription dans une faculté en Suisse pour obtenir un visa et s’enfuir vers l’Irak. On notera que la Suisse est membre de l’Espace Schengen depuis 2008.
Le fils du professeur Bayoudh, qui s’est installé à Raqqa, aurait fait comprendre à sa famille qu’il souhaitait rentrer en Tunisie, « quand il a désespéré de toutes les interventions pour le faire revenir, le professeur Fathi Bayoudh a commencé a mener son enquête tout seul pour découvrir que son enfant avait été capturé en compagnie de son amie par l’armée libre et livré aux autorités turques » indique le journaliste.
Le professeur et colonel Fathi Bayoudh a trouvé la mort à l’aéroport d’Istanbul alors qu’il finalisait les formalités pour que son fils puisse revenir en Tunisie. « La seule personne qui a réellement soutenu cette famille et qui a joué un rôle déterminant dans le fait que leur fils ait été retrouvé, c’est l’ancien porte parole du ministère de l’Intérieur Mohamed Ali Aroui, qui se trouve actuellement parmi l’équipe diplomatique tunisienne en service en Turquie » a affirmé Borhen Bsaïes.