
Comme à l’accoutumée, les problèmes dans le secteur de l’Enseignement alimentent le débat. Rassemblements de colère, grève générale, les syndicats de l’Enseignement restent fidèles à leurs méthodes. Ils vont même jusqu’à bloquer les notes des examens en refusant de les communiquer aux administrations. Retour sur une situation devenue, pour le moins, classique.
Les parents des collégiens et des lycéens n’ont toujours pas reçu les relevés de notes de leurs enfants. Il ne s’agit pas d’un problème administratif, ni d’un retard habituel. La raison est tout autre : les enseignants ont bloqué les notes. En effet, ils ont refusé de communiquer les résultats des élèves à l’administration comme forme de pression pour obtenir leurs revendications sociales, sur décision, bien évidemment de la Fédération générale de l’Enseignement secondaire, et à sa tête le secrétaire général Lassâad Yaâcoubi.
Ce blocage était prévu au départ pour le premier semestre. Or, la commission administrative de la Fédération a décidé de ne pas communiquer les notes des élèves à l’administration, aussi bien pour le premier que pour le second semestre, selon Morched Driss, secrétaire général adjoint de la Fédération. Il a, aussi, indiqué qu’une grève générale aura lieu le 28 mars 2018, dans tous les lycées et les collèges, outre l’organisation d’un rassemblement central qui aura lieu le 22 mars.
Quant aux raisons de ce bras de fer, Lassâad Yaâcoubi avait affirmé que les enseignants revendiquent le lancement des réformes de l'éducation et l'actualisation des primes spécifiques. Il s'est, également, opposé à l'élévation de l'âge de départ à la retraite. Des revendications légitimes, soit ! Elles ne doivent à aucun moment être un motif pour prendre en otage les élèves et les menacer d’une année blanche.
D’ailleurs, des parents ont décidé de poursuivre en justice le syndicaliste. Ils ont même, chargé l’avocat, Mohamed Rached El Ferry de porter plainte contre le secrétaire général de la fédération de l’enseignement secondaire, relevant de l’UGTT, Lassâad Yacoubi.
Me. Ferry a assuré dans une déclaration aux médias qu’il est en train d’achever toutes les procédures nécessaires à cet effet.
D’autre parents et élèves ont même manifesté au gouvernorat de Jendouba, pour contester les décisions de la commission administrative de la Fédération générale de l’Enseignement secondaire. Les élèves ont séché les cours et lancé des jets de pierres vers le bâtiment d’un lycée. Une colère légitime, selon eux, puisqu’ils n’ont toujours pas reçu leurs notes.
C’est dire que le blocage des notes des devoirs n’a pas laissé indifférent. D’ailleurs, le président de l'Instance nationale de protection des données personnelles, Chawki Gaddes s’est indigné de cet agissement considérant que cette mesure constitue une violation au droit de la propriété des données personnelles des élèves.
Le député Nidaa Tounes, Mohamed Ramzi Khamis, est allé encore plus loin. Il a appelé à retenir les salaires des enseignants ayant refusé de publier les notes, en réponse à la décision de la fédération générale de l’enseignement secondaire relevant de l’UGTT. Il a ainsi indiqué que l’enseignant faisait un travail « incomplet » en s’abstenant de publier les notes et que, systématiquement, il ne devrait pas toucher à la totalité de son salaire.
Et bien qu’il ait considéré que le refus de la publication des notes « n’honore pas le métier d’enseignant et met les parents et les élèves dans une impasse », il a, tout de même, tenu à souligner « la faiblesse de l’Etat et son incapacité à appliquer la loi ».
Cela dit, le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem est revenu sur ce dossier, estimant que « la grève était un droit constitutionnel qui doit être respecté mais la décision de refuser la publication des notes était injustifiée ainsi qu’illégale et aura des répercussions catastrophiques sur les élèves et les parents ». Il a, en outre, ajouté qu’il s’adressera à la fédération ainsi qu’au secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire, Lassâad Yaâcoubi, indiquant que le ministère de l’Education était ouvert au dialogue et aux concertations afin de résoudre tous les différends.
Toujours est-il, le syndicaliste qui fait sa la loi depuis des années dans le secteur de l’Enseignement, persiste et signe malgré toutes les voix qui ont dénoncé ses agissements. D’ailleurs, pas plus tard qu’aujourd’hui, il a assuré dans une déclaration accordée à Mosaïque Fm que le blocage des notes, ainsi que la grève du 28 mars sont maintenus. « Le ministère de l’Education refuse toutes négociations sérieuses, c’est une première depuis la révolution. Il pousse le syndicat vers l’escalade. En tout cas, nous n’allons pas renoncer, et toutes les décisions de la commission administrative seront maintenues. Nous n’hésiterons pas à aller plus loin si cela s’avère nécessaire ! », a-t-il martelé jetant encore une fois la faute sur le ministère de tutelle. Pour Lassâad Yaâcoubi, tous les moyens sont bon pour parvenir à ses fins, quitte à prendre les élèves et leurs parents en otage.
Tout le monde s’accorde sur la gravité de la situation, d’autant plus qu’elle touche de près l’avenir de milliers d’élèves inscrits dans les établissements publics. Une intervention rapide et efficace du gouvernement semble nécessaire. D’ailleurs, le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem donnera une interview à Al Wataniya 1 ce soir pour tirer au clair cette affaire. Son destin sera –t-il semblable à son prédécesseur, Néji Jalloul, qui malgré sa cote popularité a fini par perdre la manche devant l’invincible Yaâcoubi.
Sarra HLAOUI


Commentaires (16)
CommenterLAISSER YACOUBI ET CHERCHER AILLEURS
UN HORS LA LOI QUI FAIT LA LOI
pardon
Ignorance crasse!!!!!!
les imbéciles heureux
on a marre de ces voyous oui un voyou irresponsable
Les petits caïds
Et dire que ces veaux sont chargé de l'éducation de nos enfants.
winek ya Bourguiba
Un YAACOUBI n'a pas peur de la loi des JUGES!
mahzala
Cornes
C'est ce que me disait ma grand-mère ...