c'est frustrant.
B.N. : Merci de relire nos règles de modération.
Le parti Ennahdha a été le premier, mais aussi l’un des rares, à s’être exprimé sur l’horrible fusillade survenue à Orlando (Floride-Etats-Unis) samedi. 49 personnes ont été fauchées et 53 autres ont été blessées par un fanatique (bilan préliminaire). La « pire tuerie de masse de l’histoire des Etats-Unis ».
Et pourtant, en Tunisie, bien calée ces dernières années en matière de crimes terroristes, les condamnations se sont faites timides…voire même inexistantes. Hormis Ennahdha, Nidaa et Al Qotb, aucun autre parti n’a jugé opportun de lever sa voix pour condamner, s’indigner ou s’offusquer. Silence radio, pas même des condoléances, hypocrites mais de circonstance, exprimées face à toutes ces vies perdues, injustement. Idem du côté des officiels. Le département des Affaires étrangères n’a pas jugé nécessaire de présenter des condoléances aux Etats-Unis d’Amérique touchés par « l’attentat le plus meurtrier survenu depuis les attentats du 11 septembre 2001 ».
Dans les rares communiqués publiés depuis samedi, Ennahdha a fermement condamné cette tuerie, comme le parti sait si bien le faire à l’occasion de tragédies de ce genre partout dans le monde. Nidaa lui a emboité le pas, plusieurs heures après, dans un communiqué presque similaire. Moncef Marzouki a posté sur Facebook un message d’indignation, ne ratant, comme à son habitude, aucune occasion pour revêtir sa cape de droit-de-l’hommiste acharné.
Pourtant, aucune de ces publications n’a mentionné le mot « homosexuel ». Il s’agit, pourtant, de la raison pour laquelle ces dizaines de personnes ont été visées dans un club de nuit très fréquenté d’Orlando. Leur identité sexuelle, leurs orientations ou préférences, si vous voulez. (le choix des mots étant très délicat dans ce genre de contexte). Seul Al Qotb a osé braver les tabous, insistant sur son soutien « aux minorités sexuelles ».
Sans tomber dans les spéculations de mauvaise foi, il est évident que cette même raison est derrière les condamnations inaudibles d’un attentat d’une telle ampleur. Condamner un crime, aussi abject soit-il, visant des homosexuels, équivaudrait à rouvrir en Tunisie un débat dont beaucoup se passeraient bien. Surtout en ce mois saint de Ramadan. L’attentat (on peut parler d’attentat terroriste étant donné que la fusillade a, en effet, été revendiquée par Daech) a touché une frange de la société bien particulière. Une frange qui, en Tunisie, vit tapie dans l’ombre et ne semble pas avoir les mêmes droits que le reste des citoyens tunisiens. Une frange dont les préoccupations demeurent encore taboues et dont les pertes n’ont pas le droit, visiblement, de susciter colère et tristesse.
« Nous sommes tous Orlando », « Nous sommes tous Paris », « Nous sommes tous Charlie » « Nous sommes tous Sousse », « Nous sommes tous Bardo »…Nous sommes tous tellement de choses et de causes, qui se suivent et se ressemblent souvent. Toutes ces causes ont un dénominateur commun : la haine. Peu importe si on évoque la religion, si on mentionne la nationalité des tueurs, les croyances des victimes ou leurs orientations sexuelles, un seul leitmotiv se cache derrière ces crimes abjects : une bonne grosse dose de haine bien moche.
Et pourtant, toutes ces attaques ont un nom : on a visé des étrangers et des touristes dans l’attentat de Sousse et du Bardo, on a visé des journalistes et des caricaturistes lors de l’attentat de Charlie Hebdo et on a visé des homosexuels à travers l’attentat d’Orlando.
Si on a le droit de le dire pour les premiers, la discrétion semble de mise pour ce dernier massacre. Une discrétion qui occulte une réalité bien là, que ce soit chez nous ou ailleurs dans le monde, et qui minimise, tristement, des actes d’une barbarie motivée par un seul mobile : la haine.
Le parti Ennahdha a été le premier, mais aussi l’un des rares, à s’être exprimé sur l’horrible fusillade survenue à Orlando (Floride-Etats-Unis) samedi. 49 personnes ont été fauchées et 53 autres ont été blessées par un fanatique (bilan préliminaire). La « pire tuerie de masse de l’histoire des Etats-Unis ».
Et pourtant, en Tunisie, bien calée ces dernières années en matière de crimes terroristes, les condamnations se sont faites timides…voire même inexistantes. Hormis Ennahdha, Nidaa et Al Qotb, aucun autre parti n’a jugé opportun de lever sa voix pour condamner, s’indigner ou s’offusquer. Silence radio, pas même des condoléances, hypocrites mais de circonstance, exprimées face à toutes ces vies perdues, injustement. Idem du côté des officiels. Le département des Affaires étrangères n’a pas jugé nécessaire de présenter des condoléances aux Etats-Unis d’Amérique touchés par « l’attentat le plus meurtrier survenu depuis les attentats du 11 septembre 2001 ».
Dans les rares communiqués publiés depuis samedi, Ennahdha a fermement condamné cette tuerie, comme le parti sait si bien le faire à l’occasion de tragédies de ce genre partout dans le monde. Nidaa lui a emboité le pas, plusieurs heures après, dans un communiqué presque similaire. Moncef Marzouki a posté sur Facebook un message d’indignation, ne ratant, comme à son habitude, aucune occasion pour revêtir sa cape de droit-de-l’hommiste acharné.
Pourtant, aucune de ces publications n’a mentionné le mot « homosexuel ». Il s’agit, pourtant, de la raison pour laquelle ces dizaines de personnes ont été visées dans un club de nuit très fréquenté d’Orlando. Leur identité sexuelle, leurs orientations ou préférences, si vous voulez. (le choix des mots étant très délicat dans ce genre de contexte). Seul Al Qotb a osé braver les tabous, insistant sur son soutien « aux minorités sexuelles ».
Sans tomber dans les spéculations de mauvaise foi, il est évident que cette même raison est derrière les condamnations inaudibles d’un attentat d’une telle ampleur. Condamner un crime, aussi abject soit-il, visant des homosexuels, équivaudrait à rouvrir en Tunisie un débat dont beaucoup se passeraient bien. Surtout en ce mois saint de Ramadan. L’attentat (on peut parler d’attentat terroriste étant donné que la fusillade a, en effet, été revendiquée par Daech) a touché une frange de la société bien particulière. Une frange qui, en Tunisie, vit tapie dans l’ombre et ne semble pas avoir les mêmes droits que le reste des citoyens tunisiens. Une frange dont les préoccupations demeurent encore taboues et dont les pertes n’ont pas le droit, visiblement, de susciter colère et tristesse.
« Nous sommes tous Orlando », « Nous sommes tous Paris », « Nous sommes tous Charlie » « Nous sommes tous Sousse », « Nous sommes tous Bardo »…Nous sommes tous tellement de choses et de causes, qui se suivent et se ressemblent souvent. Toutes ces causes ont un dénominateur commun : la haine. Peu importe si on évoque la religion, si on mentionne la nationalité des tueurs, les croyances des victimes ou leurs orientations sexuelles, un seul leitmotiv se cache derrière ces crimes abjects : une bonne grosse dose de haine bien moche.
Et pourtant, toutes ces attaques ont un nom : on a visé des étrangers et des touristes dans l’attentat de Sousse et du Bardo, on a visé des journalistes et des caricaturistes lors de l’attentat de Charlie Hebdo et on a visé des homosexuels à travers l’attentat d’Orlando.
Si on a le droit de le dire pour les premiers, la discrétion semble de mise pour ce dernier massacre. Une discrétion qui occulte une réalité bien là, que ce soit chez nous ou ailleurs dans le monde, et qui minimise, tristement, des actes d’une barbarie motivée par un seul mobile : la haine.