alexametrics
jeudi 25 avril 2024
Heure de Tunis : 22:49
Chroniques
La carte Nizar Yaïche
Par Houcine Ben Achour
25/03/2021 | 21:34
5 min
La carte Nizar Yaïche

Dans les milieux économiques, financiers et plus généralement d’affaires, la rencontre entre le président de la République Kaïs Saïed et l’ex-ministre des Finances, Nizar Yaïche, a dû en désarçonner plus d’un. La durée de l’entrevue - trois heures - a dû en déconcerter encore plus. Dans le féroce duel que se livrent Rached Ghannouchi, le cumulard président d’Ennahdha et du Parlement, et Kaïs Saïed, ce dernier vient de damer un sacré pion à son adversaire. Alors que le premier ferraille pour maintenir une majorité de soutien à un gouvernement qui ne semble plus convaincre personne, avalant les couleuvres de ses partenaires parlementaires au prix de dérapages politiques et juridiques incontrôlés, totalement oublieux des graves périls socioéconomiques que vit le pays, le second en profite pour distiller que, à l’inverse, le président de la République est exclusivement soucieux de la situation du pays. Et le choix porté sur l’ancien ministre des Finances pour en discuter n’est nullement fortuit.

 

Kaïs Saïed cherche à montrer que, à l’inverse de son irréductible adversaire, lui, il compte sur cette jeune génération de compétences que représente Nizar Yaïche pour sortir le pays des tréfonds de la crise, jeune, brillante, probe, loin du sérail politicien,  ayant le sens du devoir et l’exigence du parler vrai. Peu importe la maigre expérience. La génération qui a construit le pays, il y a plus de 60 ans, n’était-elle pas à son image ? Hédi Nouira avait 43 ans lorsqu’il fut chargé de « créer » le ministère des Finances et 47 ans lorsqu’il fut chargé de créer la Banque centrale de Tunisie (BCT) et le dinar tunisien. Mansour Moalla n’avait que 37 ans lorsqu’il fut désigné Directeur général de la BCT que présidait Hédi Nouira. Il n’avait que 46 ans lorsqu’il a fondé la BIAT en 1976, aujourd’hui l’une des plus florissantes banques du pays. Ahmed Mestiri avait 31 ans lorsqu’il fut nommé ministre de la Justice. Il avait 38 ans lorsqu’il a représenté la Tunisie au Conseil de sécurité de l’ONU qui a condamné le bombardement français de Sakiet Sidi Youssef et à 41 ans ministre de la Défense. Un pays qui ne donne pas l’occasion ou n’incite pas sa jeunesse à administrer la preuve de son savoir et savoir-faire n’est voué qu’à un sombre avenir.

 

Par ailleurs, s’il y avait un concours qui, hebdomadairement, désignerait la personnalité la plus en vue en Tunisie, Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale (BM) pour la zone du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) l’aurait gagné haut la main la semaine dernière.

 

Pêle-mêle. Il a rencontré ensemble les partenaires sociaux, l’UGTT et l’Utica. Il fut reçu par le président de la République. Il a rendu visite au président du Parlement. Il a eu un entretien avec le chef du gouvernement. Il a discuté avec le gouverneur de la Banque centrale et le ministre de l’Economie et des Finances. A cela, il convient d’ajouter probablement, les participations aux webinaires et les invitations des médias.

 

Les autorités du pays avaient-elles tant besoin de sonder les intentions de la Banque mondiale (BM) après la publication du rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur la situation du pays à la suite de ses consultations au titre de l’article IV de ses statuts ?  Pourtant, le gouvernement n’avait qu’à lire le dernier rapport conjoint de la Banque Mondiale et de la Banque africaine de développement (BAD) intitulé : « Tunisie, revue des dépenses publiques » à travers lequel les principaux bailleurs de fonds du pays recommandent ni plus, ni moins de « réformer l’Etat pour des dépenses publiques plus efficaces et plus équitables ». Un rapport publié bien avant celui du FMI, mais tout aussi accablant sur les défaillances des dépenses publiques, « principales causes des difficultés que connait la Tunisie ».

 

Cependant, au-delà du constat, le rapport de la BM estime que c’est le modèle de développement du pays tiré par l’Etat, et le contrat social qui le sous-tend, qui est devenu totalement obsolète. « Les deux piliers du modèle de développement tiré par l’Etat que sont l’administration et les entreprises publiques ne sont plus en mesure de pérenniser l’actuel contrat social et ont besoin de réformes en profondeur », indiquent les auteurs du rapport, expliquant que « la capacité, la productivité et la performance de l’administration et des entreprises publiques - principales locomotives du modèle en question - se sont significativement fragilisées ».

 

Alors même que l’Etat dépense de plus en plus pour les recrutements, augmentations salariales et autres inputs nécessaires au fonctionnement de la fonction publique, la productivité et la performance du secteur public se sont détériorées. De ce point de vue, la BM prend exemple sur le secteur de l’éducation pour l’illustrer.

« Le clivage entre envergure de la dépense (près de 6,7% du PIB, soit 22% des dépenses du gouvernement central) et détérioration de la qualité et de la performance des services publics offerts (taux de redoublement élevés, notamment dans les zones défavorisées du pays, taux d’abandon et de redoublement élevés pendant les transitions entre primaire et secondaire, entre secondaire et universitaire, etc.), souligne l’inefficience des dépenses et l’urgence de réformer le secteur public, notamment en matière de politiques de gestion des ressources humaines » souligne le rapport, ajoutant que « la plupart des réformes et des ajustements des ressources humaines qu’il s’agit d’introduire dans le secteur de l’éducation sont communes à plusieurs secteurs ».

 

 

Le rapport décortique aussi le secteur de la santé et celui des transports, l’un au bord de l’effondrement et l’autre totalement délabré. Et, tout comme le FMI, la Banque mondiale va être sans concession sur les conditions de son soutien.

 

Le gouvernement espérait-il un quelconque appui du vice-président de la Banque mondiale pour atténuer ses conditions de crédit à la Tunisie ? Ce serait faire preuve d’un amateurisme proprement stupéfiant. Pire, compte du fait que ce gouvernement est composé de technocrates. 

  

Par Houcine Ben Achour
25/03/2021 | 21:34
5 min
Suivez-nous
Commentaires
DHEJ
Aux guignols...
a posté le 27-03-2021 à 19:50
ROBOCOP, Yaiche, BM et FMI...


Réformer la Déclaration Unique des Revenus pour que le TUNISIEN puisse jouir convenablement de ses droits constitutionnels :

Droit à la Santé,

Droit à l'éducation,

Droit à la culture,

Droit de l'eau.


Car la pression fiscale a tué le contribuable le laissant à sec.

Pire la BM et le FMI font pression sur l'état pour réduire les charges de :

La santé,

L'éducation

Le transport.
Achille
Note importante concernant le journalisme en Tunisie
a posté le 26-03-2021 à 13:10
Message pour le Président de la République.
Monsieur le Président de la République,

Nos journalistes tunisiens doivent être sous protection de l'Etat tunisien, ils doivent avoir l'immunité judiciaire.
Ils doivent aussi avoir une rémunération confortable venant de l'Etat tunisien lui même pour les écarter de toute tentative extérieur de financement venant d'organisations americaines et autre.
Ils doivent avoir les moyens de faire, et le lieu. Ils doivent travailler dans le palais de Carthage près de vous, dans une zone sécurisé, et aménagé pour, avec connexion haut débit, serveurs, ordinateurs performants, etc..

Monsieur le Président vous devez reprendre les journalistes sous l'aile de la République, les protéger et garantir leur indépendance et leur liberté d'expression et d'opinion face a ceux qui leur contraignent et les corrompent si corruption il y'a, nos journalistes sont patriotes et savent et ont la volonter de résister, mais un combat ne se gagne pas seul, vous devez les aider, absolument.

Le journaliste tunisien est livré a la précarité, et aux organisation americianes, il est de votre devoir de les sortir de la, sachant le travail important qu'ils font pour leur pays la Tunisie.

Achille
Edit
a posté le à 13:40
Le mot serveurs signifie serveurs informatiques et non serveurs de restaurants pour que ce soit clair pour ceux qui n'ont pas saisis. Je sais pas, ça pouvait prêter a confusion.

En tout cas,

La République doit réintégrer ses journalistes sous le drapeau tunisien, et les protéger de la machine médiatique de guerre americaine déployé sur le monde entier.

La République doit lutter contre le Leviathan americain, aucun pretexte ne doit servir a délaisser nos journalistes sous l'instrumentalisation du Leviathan démocrate americain.

Les mesures necessaire pour l'intégration totale et profonde de nos journaliste dans le rang tunisien, sous la protection de la République garantie par l'Etat tunisien qui est garantie par les patriotes tunisien et par la souveraineté du peuple tunisien et le suffrage universel et les droits nationaux et internationaux.

Les tunisiens doivent faire front unique contre les ennemis de la Tunisie, peu importe d'où ils viennent mais principalement de la machine americaine des guerres sans fin, des sanctions et embargos, et des massacres des peuples du monde.

Achille
PS : Au Président de la République
a posté le 26-03-2021 à 12:56
Monsieur le Président de la République,

Je vous propose ceci, une autre solution :
Celle de louer une base militaire a la Russie, et une base militaire a la Chine pour plusieurs milliards de dollars par an.

Cela permettra de générer un manne financière gigantesque et constante, annuelle, qui affranchira la Tunisie des léviathans jumeaux le FMI et la banque mondiale. Nous aurons assez d'argent et en devises, pour faire fonctionner la Tunisie et lancer le développement de toute la Tunisie a tous les niveaux.

Cela permettra aussi d'avoir directement le soutient militaire de la Russie et de la Chine, contre nos ennemis les démocrates americains fraudeurs des elections, ennemis du peuple americain de la bill of rights de l'Amerique du rêve americain, de l'Amerique jacksonienne, de l'Amerique de Trump et ennemi des peuples du monde dans leur ensemble.

Cela permet donc une protection direct. Et une garantie de survie éternel pour la Tunisie.
Sachant que la Russie et la Chine sont l'avenir du monde, c'est le monde multipolaire, leurs donner des bases militaire permet d'asseoir ce monde multipolaire directement dans le bassin euro-méditéranéen assiégé par la sixième flotte americaine qui tient en otage l'Europe et la méditerranée par la menace direct d'intervention illégale pour le compte des démocrates americains fraudeurs des elections americaine ennemis de la démocratie americaine et ennemi du monde.

Monsieur le Président de la République, la Chine et la Russie sont surtout nos alliées, ce sont deux nations conduite par des dirigents d'honneurs et de valeurs humaines Monsieur Vladimir Poutine et Monsieur Xi Jinping vous pouvez leur faire confiance et faire confiance a leurs peuples, peuples travailleurs, disciplinés, éduqués, cultivés et possédants les valeurs humaines. Peuple vivant dans le développement fulgurant a tous les niveaux, le météore de croissance a tous les niveaux qu'est la Chine, et le peuple légendaire russe, peuple de science, et peuple de resistance.
Leur sérieux, leur valeur humaine et leur respect vis a vis des peuples du monde ne sont pas et ne sont plus a démontré, sachant qu'ils sont l'espoir de l'humanité face a ces fous qui veulent dominer le monde entier après l'avoir réduit une partie en cendre et une partie en esclavage.

Faites confiance a nos alliées russes et chinois.
La Chine qui est la première puissance économique mondiale effacera surtout tous nos problèmes économique d'un simple geste de la main.

A vous de voir Monsieur le Président de la République sachant que la Tunisie est devenu une terre ouverte aux qatars, aux turques d'Erdogan et surtout aux démocrates americains qui menacent des dirigents du monde ouvertement en les traitants de tueurs et qu'ils vont le payer.
Ces gens boufferont la Tunisie et la méditerranne quand le moment sera venu, ils feront de nous un moyen orient dévasté, sachant que nos voisins libyens sont déja dans ce shéma la celui de la devastation totale, leur pays n'existe plus mais par la grace de dieu il renaîtra. Et c'est par cette grâce la, et la protection de dieu que vous pouvez agir dans tous les sens de l'intêret de la Tunisie car Dieu est avec vous, il est avec nous tous, toute l'humanité qui veut construire et qui veut se protéger des fous de ce monde qui aime la mort, le néant et la destruction.
salacon
@Achille
a posté le 26-03-2021 à 08:30
Vous dites bien qu'il y a 1000 milliardaires en Tunisie qui sont capables de donner un milliard de dinars chacun ? Vous êtes sûr ? Vous dites bien un milliard de dinars chacun ? J'espère que vous ne vous êtes pas trompé en voulant dire un million de dinars ...
Rationnel
Ces milliardaires seront bientôt des millionnaires
a posté le à 12:59
Mêmes si ces milliardaires existaient, ils seront bientôt des millionnaires si la Tunisie suit l'exemple du Liban ou de la Turquie et probablement 70 pays émergements.
La Livre libanaise a perdu 91% de sa valeur, le dollar achetait 1500 livres maintenant c'est 15000, une perte de 90%.
Ou sont ces milliardaires et ou est ce qu'ils placent cet argent. 1000 milliardaires c'est un trillion.
Le dernier rapport de la Banque centrale a indiqué que le capital des banques résidentes s'élève à 3892 millions de dinars (MD) à fin 2019, réparti entre l'?tat tunisien (33,9%), les actionnaires étrangers (39,5%) et les actionnaires privés tunisiens (26,6%). Les banques représente la majorité du marche financier, le capital prive tunisien investit dans les banques est seulement d'un milliard de dinars.


Achille
@Salacon
a posté le à 11:55
Je parle bien de milliardaire et de milliard, en chiffre dix puissance sept.
Le milliard de millime n'a pas de sens, la monnaie et les structures ne comptent pas en millimes. Ce comptage en millime et en nommant milliard le million de dinars est une confusion linguistique en Tunisie, qui doit être rectifié en urgence d'ailleurs, profitons de ce sujet.
Le «malioun» n'est pas le million (dix puissance six) pour les tunisiens mais le mille, dix puissance trois.
Et le milliard devient le million, via le milliard de millime, tout a coup la conversation se fait de dinars en millime du malioun compté en dinars vers le milliard compté en millime.
Si les autres peuples savaient qu'une telle confusion mathématique et linguistique circulait dans la société tunisienne ils nous riraient au nez pour ne pas savoir compter ni nommer.
Je pense même que les répercussions seraient désastreuses. Tout le monde se dira que la Tunisie est un pays d'idiots. Ce genre de trucs peut coller a l'image d'un peuple et devenir une mauvaise réputation.
Il faut régler ça en urgence.
Kaddour
Economie tunidienne
a posté le 25-03-2021 à 23:52
La chance de la Tunisie,son Capital humain,ar qui il faut faire confiance. Par la force des choses,les meilleurs sont engagés et reconnus par les instances internationales,ils viennent conseiller leur pays,ils continuent à avoir confiance,écoutez les. C"est la dernière chance,il faut changer d,'optique...
Achille
A l'intention du Président de la République
a posté le 25-03-2021 à 22:59
Monsieur le Président,

La banque mondiale est une structure de guerre économique.

Vous avez 1000 milliardaires en Tunisie, pour quoi ne pas leur demander un milliard de dinar chacun ? ça fera 1000 milliards de dinars c'est a dire 333 milliards d'euros, 384 milliards de dollars. De quoi faire marcher la Tunisie et la développer pour des années.

Vous avez des banques qui amassent un argent monstre.
Pour quoi ne pas leur demander de financer vos caisses a hauteur de 10 milliards de dinars chacune ?

Vous avez des produits non taxés, pour quoi ne pas augmenter la taxe sur les produits non necessaire de marques de boissons gazeuze, de tabac, et tout ce bazard qui démolit la santé des citoyens ? vous renflourez des milliards en diminuant la consommation excessive sur ces produits donc sauver la santé du citoyen qui donne son argent pour démolir sa propre santé.

Pour quoi ne pas vous tourner vers le monde multipolaire ? La Chine première puissance économique mondiale, vous croyez que notre dette pour la Chine c'est quelque chose ? c'est même pas un dinar pour un milliardaire. Ce n'est même pas un millime, ou un centime dans la poche d'un ultra milliardaire.

D'ailleurs c'est quoi cette dette, nous parlons de quelques milliards de dinars ou dollars.
Ce n'est pas sérieux Monsieur le Président, vous brader le pays aux forces de destruction étrangère qui nous font la guerre pour juste quelques milliards de dinars ?
Vous jetez le pays au bras du FMI et autre monstre de la finance qui sont en réalité des structures de guerres affilié et imbriqués aux structures de guerres americaines et occidentales ?
Le FMI qui dévore de l'Europe elle même.
La Banque Mondiale c'est la soeur du FMI. Ce sont deux léviathan jumeaux !

Je vous prie Monsieur le Président de réfléchir a une stratégie de dégagement de la Tunisie de tous ces léviathan qui la dévore ou la fixe du regard en vu de déployer leurs tentacules et la dévorer.
Moez
Rappelez vous
a posté le à 09:49
@Achille :
Imaginez vous quand vous étiez au lycée et qu'après avoir travaillé et veillé des nuits entières pour préparer votre examen le prof vient vous dire qu'il va retirer 2 ou 3 points de votre note pour les attribuer à l'agitateur de la classe qui a passé ses jours et ses nuits à s'amuser et à se moquer des gens comme vous ! Que diriez vous ?
Achille
@Moez
a posté le à 12:08
La fortune des milliardaires tunisiens tout d'abord a été construite sur le monopole, et l'oligopole.
Ensuite via des dictatures qui les ont protégés de la concurrence au dépourvu de la société tunisienne enfermé dans le règne d'une caste qui possède tout (et ici je ne parle pas des trabelsis)
Ensuite ces milliardaires sont redevable a leurs pays, sachant qu'ils ne sont inquiété par aucune impot.
Nous parlons de construire un pays juste, or vous avez une injustice de la taille d'un astéroide, sachant qu'en Tunisie tout le monde paye la même impot. Un milliardaire ou millionnaire paye la même impot qu'un citoyen a revenu de 2000 dinars.
Est ce que vous allez me dire que ceci est une justice ?
Vous me dites les efforts, et moi je vous dit la redevabilité au pays.
Quand ton pays va tomber tu te dois de le sauver si tu as les moyens de le faire !
Le pays d'abord et non pas l'individu d'abord, ni un groupe d'individu.
La Tunisie a besoin de financement et si elle peut les trouver chez les milliardaires exceptionnellement pour un sauvetage contre l'ennemi et l'effondrement alors ces milliardaires doivent répondre présent. C'est ça le patriotisme.

Sinon
Les banques aussi, qui sont spécialisé dans la thésaurisation.
Nos banques sont contre la Tunisie, elles sont hautement agressives envers les entreprises et le developpement, elle ne financent presque pas de grands projets, regardez comment le président de la République doit aller chercher des financements extérieurs pour un projets de simples villes de santé.

Les banques tunisiennes qui amassent des fortunes monstres, avec des bénéfices puissants, le système bancaire reposé sur la notion de bénéfice passant par différends moyens est d'une agressivité extrème.

Cette agressivité est déployé contre tout le monde, les entreprises comme le citoyen comme l'Etat, personne n'y échappe.
Les banques font la loi, elles n'obéissent a personne, et elles forment un groupe qui escroque le pays. Et tout leur discours sur la crise est continuellement contredit par leur résultat fulgurant en croissance.

Ils peuvent financer les caisses de l'état et tous les projets a hauteur meme de 10 milliards de dinars chacune sur durée assez confortable, par exemple, c'est dans leurs cordes largement. En offrant les bénéfices bancaire puisé par le système agressif déja elles peuvent financer continuellement l'état et l'affrachir du FMI et de la banque mondiale.
Rationnel
Unique solution a l'horizon est la carte Lee Buchheit
a posté le 25-03-2021 à 22:13
"L'état dépense de plus en plus pour les recrutements, augmentations salariales et autres inputs nécessaires au fonctionnement de la fonction publique, la productivité et la performance du secteur public se sont détériorées."
On ne voit comment le pays peut s'en sortir et comment la Tunisie peut se financer. L'UGTT ne va pas accepter les conditions du FMI (réduction de la masse salariale) et le FMI ne peut pas céder sinon il va perdre sa crédibilité.
Plusieurs secteurs sont en grève ou menacent d'entamer de nouvelles grèves: la SNCFT, les ingénieurs, les professeurs donc la masse salariale va augmenter.
Le gouvernement n'a pas de sources pour financer le déficit budgétaire et les fonctionnaires demandent encore des augmentations tout en réduisant productivité et qualité de services. Le déficit risque de dépasser les vingt milliards de dinars.
Houcine Ben Achour n'a pas mentionne l'échec de la mission du ministre de Finances au Qatar et le refus de ce pays d'accepter l'octroi de nouveaux prêts ou le rééchelonnement des prêts déjà octroyés.
On ne peut plus compter sur l'aide des pays du Golfe, ces pays suivent le progrès de la politique aux USA et en Europe. Les USA vont annoncer d'ici la fin de l'année un programme d'infrastructures de 3 trillions de dollars ( 80 fois le PIB de la Tunisie) qui va accélérer la transition énergétique. On estime que les pays pétroliers vont perdre la majorité de leurs richesses d'ici une dizaine ou vingtaine d'année, si les USA décident d'accélérer la transition énergétique et d'atteindre l' objectif d'énergies vertes d'ici 2035 l'appauvrissement des pays du golfe sera plus rapide.
La seule solution pour la Tunisie est la carte Lee Buchheit et la restructuration de la dette. ( voir: A green solution to sovereign debt restructuring https://www.ft.com/content/289a2570-f8f4-47e7-9004-36f1649f93d3 ). Lee Buchheit est avocat et a représenté plusieurs pays dans des sessions de re-organisation des dettes souveraines. Lee propose que les dettes de 36 des 70 pays pauvres qui ne sont plus capables de rembourser soient rééchelonnées et convertie en dette verte et que ces pays s'engagent a investir dans des projets d'énergies renouvelables et de conservation de l'environnement.
Lee n'est pas le seul a proposer une telle solution. Plusieurs économistes de la BM et du FMI ont propose des solutions similaires.