
La situation épidémiologique à Kairouan reste préoccupante. Après un léger déclin des contaminations au SARS-Cov-2, la courbe semble remonter. Le directeur de la Santé à Kairouan, Mohamed Rouisse, a affirmé que le taux des tests positifs est passé à nouveau à 50% alors qu’il était de 42% en début de semaine.
Intervenant sur les ondes de Shems FM samedi 19 juin 2021, il a fait savoir que le nombre d’hospitalisations ne cesse d’augmenter, notant que des enfants et des femmes enceintes avaient été infectés par le virus.
Qualifiant la situation de critique, il a indiqué que le gouvernorat de Kairouan disposait actuellement de 20 lits de réanimation et de 200 lits d’oxygène.
En plus du manque de matériel médical, le directeur de la Santé à Kairouan a pointé du doigt un manque d’effectif notant que la prise en charge des patients exigeait des équipes entières de différentes spécialités.
Mohamed Rouisse a, cependant, indiqué que les efforts de plusieurs hommes d’affaires avaient permis d’alléger la pression sur les établissements de santé. Plusieurs concentrateurs d’oxygène ont été mis à la disposition des patients souffrant de détresse respiratoire. Ceux-ci sont renvoyés chez eux avec des concentrateurs une fois leur état stable, pour permettre la prise en charge d’autres patients dans les hôpitaux où le taux d’occupation dépasse, des fois, les 100%.
Nous noterons que le chef du gouvernement Hicheme Mechichi a décidé de dépêcher un groupe de travail supervisé par la porte-parole du ministère de la Santé, Nissaf Ben Alaya, pour suivre de près l’évolution de la situation épidémiologique à Kairouan où une cellule de crise a déjà été déployée.
Selon le ministère de la Santé, 82 décès ont été notifiés le 17 juin, jusqu'à 23h, portant le nombre des victimes du Covid-19 en Tunisie à 13.874.
N.J.

Rappelez-vous le temps où les médecins, après 11 ans d'études et de sacrifices, couraient dans les couloirs de certains hopitaux du gouvernorat pour échapper aux parents des patients qui veulent les lyncher.
Rappelons-nous ces scènes de vandalisme (matériel saccagé éparpillé sur le sol des services d'urgence et de pédiatrie).
Est-ce que vous vous attendiez à voir les médecins se bousculer pour occuper un poste dans ces mêmes hôpitaux !!!
Vaut mieux tard que jamais. Une mobilisation de tout le monde s'avère nécessaire pour rendre le travail dans les structures de la santé publique de ces gouvernorats, attractif.
Pour ce qui est de l'éducation pour la santé, les radios locales ont un grand rôle à jouer.
Quant à la sécurité du personnel, elle doit être garantie