alexametrics
dimanche 11 mai 2025
Heure de Tunis : 00:25
Dernières news
Ghannouchi : Ben Ali n'a pas autant de valeur pour embrouiller nos rapports avec l'Arabie Saoudite
14/01/2014 | 1
min
Ghannouchi : Ben Ali n'a pas autant de valeur pour embrouiller nos rapports avec l'Arabie Saoudite
{legende_image}
Le leader du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi a accordé, à l’occasion du troisième anniversaire de la révolution tunisienne, une interview au journal qatari « Al Watan ».
Dans cet entretien, il a été question, d’abord, de la démission du gouvernement Laârayedh et du « détrônement » d’Ennahdha. Rached Ghannouchi a expliqué que cette démission ne signifie en aucun cas que son parti n’est plus aux commandes, en ce sens que les structures du pouvoir sont multiples et différents en Tunisie.

L’Assemblée nationale constituante représente le centre du pouvoir dans le pays, et en son sein, Ennahdha est le parti majoritaire. « De ce fait, le pouvoir, de part toute sa diversité, passe par Ennahdha » précise Ghannouchi.

A propos de la désignation de Mehdi Jomâa au poste de chef du gouvernement, le leader du parti islamiste a souligné que quand bien même il n’était pas le candidat d’Ennahdha, son gouvernement sera accepté ou refusé par Ennahdha au travers du vote de l’Assemblée nationale constituante, où le bloc parlementaire du parti islamiste est majoritaire, tel que le rappelle Rached Ghannouchi. Et de préciser que le gouvernement Laârayedh jouit encore du soutien de la majorité des élus, mais encore et surtout, de celui du peuple : « la preuve est que lorsque notre mouvement envisage d’organiser une manifestation, nous sommes ceux qui sont capables de réunir  les plus grands rassemblements dans le pays. Tandis que les autres ne réunissent pas plus que 20 milles manifestants, Ennahdha est capable d’en rassembler 250 milles», ajoute Ghannouchi.

De retour à la question du gouvernement formé de compétences nationales et indépendantes, Rached Ghannouchi a justifié l’acceptation de cette configuration, alors que sont parti l’a refusée au temps du gouvernement Jebali, par le fait qu’alors il ne convenait pas à la Tunisie de recourir à des technocrates, alors que c'est le cas aujourd’hui. Il a ajouté qu’à l’époque de Hamadi Jebali, céder à un gouvernement de personnalités indépendantes signifiait qu’Ennahdha avait échoué dans la gouvernance du gouvernement. Aujourd’hui, il s’agit plutôt de faire réussir l’étape de la transition démocratique.

Dans un autre registre, le dossier du djihad Al Nikah a été remis sur la table, et à Rached Ghannouchi de démentir cette information et dire qu’il n’y a eu jusqu’ici aucune source officielle ni information fiable à propos des filles tunisiennes participant à ce genre de djihad. « Lotfi Ben Jeddou, et malgré tout le respect que je lui dois, s’est trompé en annonçant de manière officielle à l’ANC l’existence du djihad Al Nikah. » 

Interrogé sur les rapports qu’entretient la Tunisie avec les pays du Golfe, Rached Ghannouchi a insisté qu’ils sont bons et que cela est prouvé par les multiples dons de soutien que le pays a reçu de leur part. L’accent a été mis sur l’Arabie Saoudite avec laquelle la Tunisie entretient de bonnes relations en dépit du statut d’exilé qu’elle a accordé à l’ancien président Ben Ali. Et à Ghannouchi de répliquer : « Ben Ali n’a pas autant de valeur pour qu’il embrouille nos rapports avec l’Arabie Saoudite.»
14/01/2014 | 1
min
sur le fil
Tous les Articles
Suivez-nous