
Plusieurs ouvrages ont été écrits sur la folie des dirigeants. Ces fous qui nous gouvernent, Ces malades qui nous gouvernent 1 et 2, Ces psychopathes qui nous gouvernent…
Titres racoleurs vous avez dit ? Pas tant que ça non puisque les ouvrages sont tout ce qu’il y a de plus sérieux. Derrière ces titres, se cache une question de la plus haute importance : le pouvoir rend-il fou ou faut-il être fou pour arriver au pouvoir ?
C’est du moins la question que se pose Pascal de Sutter, professeur de psychologie à l’université de Louvain-la-Neuve (Belgique) et expert auprès de l’Otan, dans son ouvrage Ces fous qui nous gouvernent. Pour lui, la réponse est à la fois simple et complexe. C’est un peu les deux tranche-t-il. Reste à savoir dans quelle mesure. « La folie chez un homme politique, c’est un peu comme la tuberculose pour les mineurs du siècle de Zola, une maladie professionnelle, un risque difficilement évitable », explique-t-il.
La question que l’on se pose aussi aujourd’hui est de savoir si Kaïs Saïed est fou d’avoir accepté sa mission ou si c’est le pouvoir, la folie des grandeurs, l’ivresse du sommet et la lourdeur des responsabilités qui l’ont rendu fou ? S’ils lui ont fait perdre tout sens des mesures et de la réalité.
La semaine dernière a été bercée par les enregistrements fuités de l’ancienne cheffe de cabinet présidentiel, Nadia Akacha. Vous avez tous, ces derniers jours, entendu ce nom plus que celui de votre mère, de votre conjoint ou de votre animal de compagnie. La raison est simple, le Tunisien est en mal de vérité /potins sur son président si mystérieux. Il est prêt à assouvir sa soif de simples ragots de bas étage allant de ses relations avec les Etats-Unis à celles avec sa femme. Mais ne tombons pas dans des pièges aussi grossiers. Le fait est que ces fuites – dont certaines sont aussi très futiles - nous ont précipité d’un niveau déjà bien bas, aux abîmes sans fond de l’absurde et du vil. Mais dans les tréfonds du caniveau, on s’est beaucoup éloigné de l’essentiel. On en viendrait à oublier le fonds du sujet, pour nous retrouver à discuter de la morale de madame Akacha ou des relations intimes de Saïed. En réalité, on s’en fout royalement de tout cela.
Le plus important de tout ce qui a été déblatéré est de savoir si l’homme qui nous gouverne est vraiment apte à le faire. L’homme qui détient tous les pouvoirs sous sa coupe est-il réellement capable de les gérer ? L’homme qui menace de faire vaciller l’équilibre fragile du pays à chacune de ses apparitions nocturnes, sait-il vraiment ce qu’il fait ? Est-il en possession de toutes ses facultés mentales ? La santé du président est-elle une question de sécurité nationale ? Surtout celle mentale ?
La psychologie politique est loin d’être un concept nouveau, né avec l’ubuesque Moncef Marzouki et le farfelu Kaïs Saïed. Elle est en réalité née avec le complexe et terrifiant Adolf Hitler en 1942 afin de donner une certaine distance à la compréhension des profils des dirigeants de l’époque. Elle sert encore aujourd’hui à la CIA qui l’utilise afin de mieux connaitre ses ennemis et d’apprendre à s’en prémunir et afin, aussi, d’éviter les impairs avec ses principaux alliés. Elle se base, selon de Sutter, sur une analyse à trois niveaux celle du discours, des gestes et de l’entourage.
Kaïs Saïed coche là toutes les cases. Sans nous prétendre experts, il est important d’inviter les spécialistes à se pencher sur le discours décousu et menaçant d’un chef de l’Etat qui a besoin de décodeurs pour se faire comprendre par son peuple. Il est aussi primordial de se pencher sur ses mimiques et sa gestuelle tendue et nerveuse. Il est tout aussi intéressant de tendre l’oreille et d’écouter ce que ses – rares – proches ont à dire de lui. Ceux qui ne le prennent pas au sérieux, ceux qui disent qu’il travaille 20 heures par jour et ceux qui le disent malade et même « fou furieux ».
Pour l’instant, Kaïs Saïed est sur une autoroute. Il exécute, point par point son plan de toujours. La réalité le rattrape de temps à autre et il en dévie. Il libère des adversaires emprisonnés sans charges, il consent à dialoguer et il fait du neuf avec du vieux.
Il est aussi sur une autoroute en restant indétrônable dans les intentions de vote pour la présidentielle. Ceci prouve une chose au moins : « Si les fous sont au pouvoir, c’est parce que nous les y avons mis justement parce qu’ils sont fous », comme le dit si bien Renaud Persiaux dans Sciences Humaines.
Reste à savoir si, dans un pays comme le nôtre, la transparence atteindra un jour un niveau tel qu’il sera permis aux citoyens d’avoir accès aux données médicales de leur président et de savoir s’il s’agit d’une « folie pathologique » ou du petit grain qui empêcherait l’Homo Politicus de sombrer… Pour l’heure, rien ne présage qu’on aura réponse à cette question…
Ouvrez les vrais chantiers de la republique, mettez par des commandes officielles venant du sommet de l'Etat, les milliers de chercheurs, d'experts et d'intellectuels, sur des thematiques d'avenir et publiez leurs rapports et propositions, et resumez les simplement pour alimenter le debat public, commandez a des experts les bilans critiques de la tunisie depuis l'idependance, appelez les artistes pour parler de culture, les infirmiers et les medecins pour vous parler du secteur de la sante et les professeurs et instituteurs pour parler d'enseignement et les ingenieurs et les industriels pour nous parler des metiers d'avenir et bien d'autres detenteurs de competence et d'experiences, vous n'aurez plus de place pour les potins.
Avez vous entendu le president ou la cheffe de gouvernement, les grands orchestrateurs de la vie publique, commander des rapports sur les maisons de culture ou sur la drogue en milieu scolaire. Les avez vous vus, reunir le directeurs de maison de culture, ou les conservateurs de bibliotheques, ou les delegues regionaux du ministere de la jeunesse et du sport, les ecouter, les orienter vers l'avenir?.Avez vous entendu des etudiants invites a debattre avec des ministres? Cela se faisait dans les annees 1960.
Et dire que nous sommes en periode de preparation du plan qui devait etre mis en application en 2021, et qui accuse un retard de deux annees et sera triennal ( 2023-25 ) pour cette unique raison, car depuis logtemps la Tunisie preprait des plans quinquennaux. Nos chefs preferent depuis dix ans, se queureller par video interposee, que de plancher sur un plan de developpement economique et social, et se transmettent la patate chaude, annee apres annee comme dans une course a relai infernale.
Comment aurions-nous la tete aux commerages, si de tels sujets sont intelligemment transformes en agenda politique! Est-ce demander la lune?
La nature ayant horreur du vide, vous aurez de plus en plus de potins eleves au rang de problematiques d'avenir. La fausse monnaie dit-on chasse la bonne. jendoubimehdi@yahoo.fr
Les fous ne sont que nos erreurs grossies. ...
Et : Mieux vaut être fou avec tous que sage tout seul.
Moi, je vous écris que :
La raison est ce qui effraie le plus chez un fou. ...
Mais, quand même que :
La folie est de toujours se comporter de la même manière et de s'attendre à un résultat
différent. .
Pour vous dire que : Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie de n'être pas fou.
Et que : Tous les hommes sont fous, et malgré tous leurs soins, ne diffèrent entre eux que du plus ou du moins.
Mais, je me dis souvent que ;Mieux vaut être fou avec tous que sage tout seul.
Et que je ne peux voir la lumière sans l'ombre, je ne peux percevoir le silence sans le bruit, je ne peux atteindre la sagesse sans la folie.
Mais, je vous affirme que les trois quarts des folies ne sont que des sottises, mais que le retour à la norme me paraît plus inquiétant que la folie et le soir venu ,blotti dans son lit : Il faut oublier les folies d'un jour pour faire place à celles du lendemain.
Et la pathologie dans TOUT ça ?
L'extrémisme politique, quel qu'il soit, est une pathologie de la folie ordinaire.
Et que : La folie, l'objection, l'écart, la méfiance sereine, l'ironie sont des signes de santé. Tout ce qui est absolu est du domaine de la pathologie.
Sachez aussi que : Psychopathologie est bien le mot le plus obscène qui soit et que... Chaque classe sociale a sa pathologie.
Et aussi : Que toute forme d'absolu relève de la pathologie.
Et je termine par : Ne pas aimer les femmes, chez un homme, c'est une attitude. Ne pas aimer les hommes, chez une femme, c'est une pathologie.
Bien à VOUS, Continuez et on vous découvrira intellectuellement !
à suivre
En lisant votre com qui me ferme mon clapet d'amateur .
Com à suivre........................
Quand les gens chauves se lavent le visage, quand savent-ils quand ils ont fini ?
Débilite présomptueuse et insignifiante que dire cela ? Peut être;
En tout cas : Quand l'ignorance est une bénédiction, c'est folie que de savoir.
Le peuple croit en Mr Saed: et justement, il s'agit de CROYANCE. Et la croyance se définit la plupart du temps comme une opposition au savoir. Une opposition collective , donc.
Terrifiante, cette psychologie des foules; parce que la croyance collective, a un certain niveau d'adhésion, est une forme de névrose collective. De folie collective en devenir. Et ce d'autant plus que la croyance apparaît comme un phénomène d'ordre purement subjectif avec ceci de particulier - et de terrifiant- qu'elle est proposée, voire imposée, par la communauté.
Or l'influence d'un leadership politique implique aussi qu' a un niveau donne d'intolérance d'immaturité et d'absence de capacité autonome de jugement, c'est a dire d'aveuglement, la croyance est proche du délire, ici d'un délire collectif. Malheureusement quand de telles croyances sont partagées par tout un peuple, elles deviennent facilement criminelles.
Dans Gorgias, Platon a démontré de façon lumineuse la différence entre savoir et croyance.
Sa conclusion est claire : les critères du savoir sont ceux de la vérité, vérifiable par l'expérience, alors que ceux de la rhétorique sont les fruits de la persuasion. Ils nourrissent la croyance et sont les seuls à la justifier.
Bref on n'est pas sortis de l'auberge.