
Le gouverneur de Sfax, Fakher Fakhfakh a considéré que son refus de se soumettre à la volonté de l'Union régionale du travail relevant de l'UGTT a poussé cette dernière à exiger sa démission. Il a démenti les accusations de l'union au sujet de son incompétence et de la détérioration de la situation au niveau du gouvernorat contrairement aux affirmations de l'union régionale et de son secrétaire général Youssef Aouadni.
Intervenant lors de l'émission "La Matinale" animée par Myriam Belkadhi et diffusée sur Shems FM, Fakher Fakhfakh a affirmé que les critiques résultaient de ses visites inopinées aux administrations locales et régionales. Il a expliqué que l'Union régionale du travail avait ouvert les hostilités depuis sa nomination à la tête du gouvernorat. Il a indiqué que l'organisation syndicale avait tenu une grève lors de son premier jour à la tête du gouvernorat de Sfax et avait refusé de collecter les déchets. Il avait convoqué une réunion afin de débloquer la situation. Seulement, l'UGTT avait refusé d'y participer. Par la suite, il a critiqué l'attitude de l'organisation syndicale à l'occasion de l'Aïd affirmant que celle-ci était dans l'obligation de lui adresser des vœux à cette occasion en tant que représentant du président de la République, Kaïs Saïed.
Fakher Fakhfakh a révélé qu'il enregistrait toutes les rencontres et les réunions tenues au niveau du gouvernorat. Il a indiqué qu'il enregistrait tout le monde et sans exception, y compris les ministres ou les ambassadeurs. Il a expliqué que le secrétaire général de l'Union régionale du travail de Sfax, Youssef Aouadni, était au courant de l'existence de matériel d'enregistrement avant la tenue d'une réunion dédiée aux négociations. Le gouverneur a accepté la demande de ce dernier de ne pas enregistrer l'événement. Par la suite, Youssef Aouadni a critiqué publiquement le gouverneur et l'a accusé de recourir à des méthodes douteuses dans le but de porter atteinte au syndicat et au travail syndical.
Le gouverneur de Sfax a souligné l'importance de l'UGTT et le rôle que cette organisation jouait en Tunisie. Il a, aussi, considéré que le refus de l'union régionale quant à sa nomination résultait des découvertes d'absences durant les heures de travail de la part de près de 70% des effectifs dans certaines administrations locales et régionales. Fakher Fakhfakh a affirmé que certains individus exploitaient la centrale syndicale dans le but de servir leur intérêt personnel. Il a assuré qu'il refusait de se soumettre à la volonté de ces derniers.
S.G


