L’Université Zitouna est revenue, dans un communiqué rendu public ce jeudi 20 décembre 2018, sur la fatwa émise par certains cheikhs, y appartenant, interdisant la réélection des députés favorables au projet de loi de l’égalité successorale.
La Zitouna a, dans ce sens, expliqué que ces propos n’engagent pas l’Université étant donné qu’elle « ne s’ingère pas dans le contenu des documents de ses professeurs conformément au principe des libertés académiques stipulé dans la Constitution de 2014 ». Et d’ajouter que la Zitouna s’est auparavant exprimée sur le principe de l’égalité dans l’héritage à travers plusieurs communiqués.
La Zitouna a, par ailleurs, réitéré son attachement à rester à l’écart des tiraillements politiques et à ne pas intervenir dans les prérogatives des autres structures réfutant avoir émis des fatwas qui « dépassent sa spécialité et relèvent des prérogatives du Mufti de la République ». Ainsi, elle a affirmé que l’élection était « une liberté personnelle et que personne n’avait le droit d’étiqueter cette pratique de Halal ou Haram ».
Rappelons que lors d’une rencontre avec les citoyens tenue le 18 décembre courant à Sousse, la coordination nationale pour la défense du Coran, de la Constitution et du développement équitable a émis une fatwa considérant comme mécréants, tous ceux qui accorderont leur voix à des élus favorables au projet de loi relatif à l’égalité de l’héritage.
B.L