
Le chef du gouvernement, Kamel Maddouri a tenu, aujourd'hui 21 décembre 2024, un conseil ministériel portant sur les entreprises communautaires qui a abouti à la prise d'une série de mesures en faveur de ces structures.
Dans un communiqué publié à la même date, la présidence du gouvernement a annoncé que ces mesures étaient les suivantes :
- La publication d'une note explicative du décret 115 de 2022 portant sur les entreprises communautaires listant les avantages mis en place par divers textes.
- La publication d'un guide simplifiant les procédures de création des entreprises communautaires.
- L'appel des entreprises financières à s'inscrire dans le financement des entreprises communautaires tout en prenant en considération la spécificité de chacune d'entre elles.
- La création d'une plateforme numérique et d'un portail unifié portant sur les entreprises communautaires et leur création.
- Le renforcement de l'accompagnement des entreprises communautaires et la mise en place d'incubateurs au niveau des parties prenantes.
- Le renforcement des programmes de formation des parties publiques prenantes afin d'accélérer la maîtrise des différents aspects techniques, financiers et procéduraux concernant ces entreprises.
- L'activation des unités d'encadrement des investisseurs au sein des différents ministères et les charger d'être l'unique interlocuteur en contact avec ses entreprises. Cette mesure inclut la formation d'interlocuteurs au niveau régional, des bureaux d'emploi et des différents services du ministère de l'Emploi.
- L'exécution d'un plan de communication visant à faire connaître les entreprises communautaires et encourageant à les créer.
- La création d'un programme de promotion des marchandises des entreprises communautaires et leur décerner un label.
- La création d'une banque d'idées de projets d'entreprises communautaires ciblant les investisseurs.
- L'implémentation de la culture de l'initiative collective notamment à travers des programmes éducatifs et de formation.
S.G
Je préfère cela qu'ils essayent et mm après un échec il peuvent se remettre en question. Plutôt que de voir des gens qui attendent un Etat providence en criant " ya KS choufli haal".
Et enfin que de voir les fonctionnaires glander pendant toute une carrière et attendre la retraite.
Le processus de déploiement et de "renforcement" obstiné de ces chimères ne peut que prêter à sourire ou affiliger c'est selon.
Les cas -avérés, certes- de réussite des entreprises sociales à base communautaire s'inscrivent dans des dynamiques territoriales très spécifiques et dans des logiques d'ECONOMIE DE SUBSISTANCE
On est très éloignés d'un schéma de développement' d'un véritable tissu économique autour d'une chaîne de valeur.
Ces cas se rencontrent faut il le rappeler essentiellement au Brésil en Colombie au Sénégal au Vietnam et au Laos meme si des expériences probantes sont à signaler aux USA Canada et Grande Bretagne
Mais dans ces pays il s'agit essentiellement de tissu associatif a BUT NON LUCRATIF (Mathieu & Bourque,2021)
Je pense qu'il y a vraisemblablement une erreur inconcevable de jugement stratégique au plus haut niveau quant aux apports et au rôle de ces entreprises dans le développement socio-économique de la Tunisie
Est la preuve indiscutable irréfutable d'un aveuglement idéologique potentiellement désastreux
En Tunisie on prête actuellement aux entreprises citoyennes des vertus et des potentialités qui relèvent du fantasme puéril comique même
Et c'est l'entêtement à mobiliser des ressources de plus en plus importantes au détriment du soutien aux PME TPEs,précisément en ces temps de blocage économique radical, qui laisse songeur tout individu maîtrisant les basiques de l'economie du développement
Certaines mesures prendront une generation pour porter leurs fruits comme: "'implémentation de la culture de l'initiative collective", la société tunisienne s'est habitue a un certain schéma de la réussite: études, diplôme, emploi fixe de préférence avec le gouvernement ou les banques. Un deuxième schéma de la réussite tente de remplacer l'ancien: études, ensuite émigration. Etablir une autre culture prendra du temps et on doit montrer que l'alternative mène au succès, et avec les entreprises communautaire (ou citoyennes) ce n'est probablement pas le cas.
Ces entreprises telle que conçues en Tunisie potent en elle le germe de leurs échecs. En effet pourquoi exiger 50 participants? pourquoi limiter ces sociétés a une localité ou une région? Ceci va limiter le champs d'action. Dans les pays ou ces entreprises ont réussis, elles avaient moins de contrainte et des plus de facilites de financement (micro-finances etc.).
Les banques tunisiennes ne peuvent pas accompagner cet effort . Les banques prêtent au gouvernement, au secteur touristique, qu'elles financement l'exportation de l'huiles d'olives et aident a maintenir le tissu économique, il y une limite a la capacité des banques et le risque qu'elles peuvent assumer. Preter aux sociétés communautaires est trop risqué, ces entreprises n'ont pas de caution pour amortir les pertes en cas de faillite.
LE TRAIN
Ecrit par A4 - Tunis, le 24 Septembre 2021
Ils peuvent nous dire et répéter
Que notre beau train roule et progresse
Mais il est facile de constater
Qu'il lance des signaux de détresse
Que sa mécanique fait des ratés
Se déglingue et perd toutes ses pièces
Ils peuvent prétendre qu'il avance
Qu'il fonce même et qu'il s'emballe
Qu'il a enfin trouvé sa cadence
Qui le mènerait vers les étoiles
Qu'il nous suffit d'un peu de patience
Pour parvenir à notre idéal
Ils peuvent tenter des acrobaties
Nous dire que le nouveau conducteur
Est le prince de l'orthodoxie
Malgré son allure d'usurpateur
Que nous devons tous rester assis
Et laisser faire le libérateur
Mais notre beau train est à l'arrêt
Et vains sont les petits bricolages
Il n'est pas apte à démarrer
Il est sur une voie de garage
Nous voilà hélas très mal barrés
C'est encore une erreur d'aiguillage !