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La plus grande usine de plâtre bloquée depuis des mois à Tataouine
11/12/2020 | 19:07
4 min
La plus grande usine de plâtre bloquée depuis des mois à Tataouine



Le feuilleton des blocages des sites de production continue de plus belle dans la région de Tataouine.

Après les sociétés énergétiques étrangères, qui étaient devenues depuis longtemps la cible des grèves sauvages, des sit-in anarchiques et des revendications sociales les plus étonnantes, nous venons d’apprendre que les sociétés tunisiennes qui investissent dans cette région, où l’Etat a perdu son autorité, ne sont pas elles aussi épargnées par le banditisme et le blocage anarchique de leurs productions.



En effet, l'on vient d’apprendre que la Société Industrielle du Plâtre du Sud-Ksour, considérée comme le fabricant numéro un sur le marché du plâtre en Tunisie, souffre dans le silence depuis des années.

Face à la passivité étonnante des autorités, devant les blocages imposés par les protestataires, son site de production dans la région de Oued El Ghar est souvent exposé à des fermetures subites et illégales pour des raisons insignifiantes, comme les disputes entre agents, le refus de l’application des lois du travail, les revendications insensées, le chantage….



Ces fermetures, qui peuvent durer de quelques jours à plusieurs semaines, ont connu leur apogée en 2020.



Outre la fermeture imposée pendant la première période de la pandémie de la Covid-19 pour des raisons sanitaires, la production est bloquée depuis le mois d’août à cause d’un problème futile auquel se sont mêlées quelques familles de la région.

L’affaire a éclaté suite aux sanctions prises par la direction de la société contre des employés qui ont commis de graves écarts disciplinaires. L’un d’eux a même agressé le directeur des ressources humaines de la société.

Les sanctions ont déplu aux protestataires, qui ont bizarrement été soutenus par des influents de la région.

Depuis le 20 août, ils ont bloqué les accès à l’usine et imposé l’arrêt total de son activité en réclamant la réintégration des employés licenciés.

Cet arrêt de la production a causé des pertes colossales à la société qui produit en temps normal 1000 tonnes de plâtre par jour dont 300 tonnes sont destinées au marché local et 700 à l’exportation.

La valeur des pertes étant estimée à 150 mille dinars par jour, la société a donc perdu quelque 15 millions de dinars depuis le début de ce dernier blocage.

D’un autre côté, ces multiples fermetures subites des chaînes de production occasionnent de sérieux dommages aux équipements de l’usine, puisque la société n’a pas le temps nécessaire pour planifier des arrêts dans les règles de l’art avec des précautions de conservation de ses produits pour de longues durées.

Ainsi, une cargaison de 20 mille tonnes de plâtre emballée depuis l’été et prête pour l’expédition à l’étranger a péri à l’usine et n’est plus commercialisable, parce que la société n’a pas réussi à la sortir à cause du blocage imposé par les protestataires.

Cette situation menace de faire perdre ses marchés internationaux à cette société, qui a beaucoup investi pour développer un produit de grande qualité en vue de l’exporter et qui a gagné son pari, puisqu’elle est arrivée à vendre 70% de sa production à l’étranger.

Mais avec les multiples perturbations des livraisons de son produit à l’export, ses clients internationaux l’ont abandonnée pour s’approvisionner désormais auprès de ses concurrents égyptiens, marocains ou turcs.

Après de multiples appels aux autorités pour sauver cette société, pour préserver ses 250 emplois directs et ses centaines de postes indirects, le dialogue entamé avec les protestataires a finalement abouti et a mis fin au sit-in qui a bloqué la production durant de longs mois.

Néanmoins, la joie de la reprise de l’activité, entamée le 23 novembre 2020, a été de courte durée, puisque les protestataires ont envahi de nouveau les locaux de la société le mercredi 9 décembre et bloqué encore une fois sa production pour réclamer la réintégration des employés licenciés.

Face à cette tournure inquiétante des événements qui ne menacent pas seulement la pérennité de cette société mais aussi l’économie nationale, les autorités sont appelées à intervenir énergiquement pour mettre fin à ce cirque et protéger les investissements dans cette désormais très chaude région de Tataouine.

 

11/12/2020 | 19:07
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Commentaires
Inquiet
Ce que je ne comprend pas !
a posté le 13-12-2020 à 05:48
On parle d'arrêt des activités pendant des semaines et même des mois tout en sachant qu'on perd plusieurs milliers de dinars par jour.

Sommes-nous devenus tellement riches pour nous permettre de telles pertes tout en sachant qu'un de ces jours le problème doit être résolu !!!
Tunisien
Des chiffres effayants
a posté le 13-12-2020 à 05:34
Tant de milliards perdus, c'est triste sachant que plus une entreprise est faible, moins elle embauche.

Je me demande si la situation serait ce qu'elle est aujourd'hui si la moitié du salaire des responsables de cette entreprise dépendait du rendement du personnel et du chiffre d'affaire réalisé.

Il en est de même pour toutes les sociétés dont l'Etat se sent obligé de couvrir le déficit. En fait, c'est le citoyen qui compense ces problèmes de gestion et ce, avec ses impôts.

Citoyen_H
AVEZ VOUS ENFINN COMPRIS, POURQUOI TOUS CES PINGOUINS AVAIENT UN STATUT DE
a posté le 12-12-2020 à 13:53
privilégiés aux époques de l'illustrissime BOURGUIBA, et du magnanime ZABA.
Si untel et unetelle se sont mangés quelques baffes perdues ( abbou, bensedrine et quelques autres bouffons) de la part d'un de ces merveilleux dirigeants, c'était pour le bien de la NATION.
Ya néss, tout est clair, tout est limpide, tout est logique, tout est mérité.
Ces deux hommes d'état savaient très bien à qui ils avaient affaire.
Ils ne pouvaient pas tolérer que ces sous-hommes, ces saboteurs, ces bons à rien, ces rebuts, ces accidents de la génétique, ces erreurs de la nature, etc...., mettent en danger tout un peuple, toute une nation.
L'intérêt de la NATION prime sur tout le reste, et c'est pour cela que le Zaiem et ZABA étaient intraitables avec les primates concernés.
Que Dieu les bénissent rien que pour le fait de nous avoir épargné, cinquante cinq années durant, des actes diaboliques de ces obscurantistes.
Allah yarhamkom wi i-na3amkom
Vous étiez très en avance sur votre temps, comparé aux pingouins actuels qui ont totalement détruit tout ce que vous aviez bâti.!!!!



Imed Daghbouj
Qu'on les mette tous au chômage
a posté le 11-12-2020 à 20:06
Face à la racaille, un seul langage, celui de la racaille: qu'on la ferme cette usine, qu'on appauvrisse davantage la Tunisie, mais surtout, moutou fi ghaydhikom... Qu'ils crèvent, ceux qui marchent sur le cadavre de la Tunisie martyre... Qu'ils crèvent de faim, les charognards.
Gg
Un plan
a posté le 11-12-2020 à 19:16
Tous ces blocages, vannes que l'on ferme, embauches pléthoriques sans justification économique....font partie du plan de destruction du pays par les islamistes. Quand il ne restera rien, ils auront définitivement gagné un pays tombé dans le tiers monde.