Le 6 janvier 1984 date de la fin des manifestations L'UGTT discutait des compensation a l'hôtel amilcar et n'a pris aucunement part au manifestation. Simplemnt l'ugtt était contre les manifestations .
La cérémonie d’ouverture du 23ème congrès de l’UGTT a été à l’image de l’organisation syndicale nationale : grandiose, populaire et structurée. Au-delà de l’émotion qui a accompagné l’allocution du secrétaire général sortant Houcine Abassi qui semble mettre un pied au panthéon très sélectif des leaders syndicalistes, ce congrès sera une continuation d’une ligne syndicale ancrée et ne verra, en définitive, aucun changement significatif au niveau de l’idéologie syndicale, ni au niveau de la démarche syndicale elle-même. Ceux qui espèrent que le 23ème congrès aboutisse à une rupture avec le passé syndical sur le plan de l’implication de l’UGTT dans les affaires publiques, celui de la gestion des différends internes ou encore celui de la misogynie syndicale tunisienne doivent déchanter.
Plusieurs compagnes ont été orchestrées contre la centrale syndicale au sujet de son implication, trop directe selon certains, dans les affaires publiques. Les contradicteurs de l’UGTT, avant et après la révolution, estiment que le syndicat des travailleurs doit se cantonner dans son cadre social et syndical revendicatif. Seulement, cela n’a jamais été le cas depuis la création de l’UGTT en 1946. Le fondateur et leader syndicaliste Farhat Hached n’a-t-il pas assuré la direction du mouvement national quand ses dirigeants étaient tous, soit emprisonnés, soit exilés ?
Après l’indépendance, le pays avait « choisi » le régime du parti unique. L’implication de la centrale syndicale dans les affaires publiques et/ou politiques s’est traduite à travers deux constantes. La première consistait à ouvrir ses portes aux militants et aux expressions politiques les plus antagoniques, les accueillir et leur apporter une immunité relative, mais souvent suffisante, contre l’autoritarisme du pouvoir. La seconde constante se manifeste à travers l’acharnement du mouvement syndical tunisien à préserver l’autonomie de sa décision et son indépendance vis-à-vis des pouvoirs publics en place. Cela a conduit à des frictions entre les gouvernements et l’UGTT, musclées souvent comme durant la crise de 1984, sanglantes parfois comme durant la grève générale du 26 janvier 1978. La première activité du nouveau bureau exécutif issu du 23ème congrès sera d’ailleurs la célébration du 39ème anniversaire de ce tragique épisode.
Pour l’avenir, l’UGTT continuera d’être un refuge. Mais ce sera un refuge pour de nouvelles franges sociales et pour de nouvelles formes de la précarité. Il s’agit surtout des sans emplois, des Tunisiens marginalisés et oubliés par les pouvoirs publics, des laissés pour compte de la révolution. Il s’agira aussi des étrangers résidants dans notre pays et dont les droits les plus élémentaires ont été trop longtemps ignorés. L’UGTT continuera aussi à s’opposer à toutes les tentatives de noyautage et d’infiltration. Mais le danger pour la centrale syndicale à l’avenir ne viendra plus du pouvoir central mais des islamistes qui n’ont jamais cru à l’action syndicale mais qui sont conscients de l’étendu du pouvoir des syndicats à encadrer et à mobiliser les masses.
Sur le plan de la gestion des différends internes, le 23ème congrès de l’UGTT sera aussi sous le signe de la continuité. Il faut avouer que ces différends entre syndicalistes ont toujours existé. Même au temps du leader syndicaliste Habib Achour, la contestation du leadership des figures historiques par les jeunes syndicalistes de gauche, fraichement débarqués de l’université, faisait rage au sein des structures de l’UGTT. Mais les structures syndicales et les mécanismes de prise des décisions au sein de ces structures étaient tellement démocratiques que cette contestation apportait une fraicheur et une force de proposition sans jamais perturber les équilibres existants.
Certains annoncent l’existence de deux listes concurrentes comme l’une des nouveautés de ce congrès. Il n’en est rien, car ces listes concurrentes ont toujours existé et ont toujours été distribuées sous le manteau entre les congressistes. Il est de tradition aussi que le bureau exécutif sortant parraine une liste appelée, durant des années, la « liste du secrétaire général » et appelée aujourd’hui, effet de mode oblige, la « liste consensuelle ». Pourtant, les statuts de l’UGTT ignorent les listes et ne stipulent que le vote uninominal. Le mérite et le courage de la liste conduite par le secrétaire général adjoint sortant, Kacem Afaya, est de casser ce tabou, de rendre publics les différends syndicaux et de favoriser un débat public autour des questions syndicales internes.
Malheureusement aussi, le 23ème congrès de l’UGTT se tiendra sous le signe de la continuité concernant le machisme légendaire des syndicalistes tunisiens et leur refus, dans les faits, de voir les femmes syndicalistes accéder aux postes de décision. Sur les 35 candidats présents, il n’existe que six candidatures féminines. Au mieux, le prochain bureau exécutif de l’UGTT comportera deux femmes, ce qui est trop peu pour un syndicat dont plus de 40 pour cent des adhérents sont des femmes.
Commentaires (6)
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Le 6 janvier 1984 date de la fin des manifestations L'UGTT discutait des compensation a l'hôtel amilcar et n'a pris aucunement part au manifestation. Simplemnt l'ugtt était contre les manifestations .
La réalité qu'on veut pas dévoiler!!!
Un article de belle facture
faute
B.N : Merci d'avoir attiré notre attention.
Bel article
Merci de corriger le mot différent qui s'écrit "différend" pour parler de désaccord ou divergence.