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Affaire de l'œuf du ministre : Zied El Héni de nouveau devant la justice !
26/12/2017 | 10:21
2 min
Affaire de l'œuf du ministre : Zied El Héni de nouveau devant la justice !

Zied El Héni comparait mercredi 27 décembre 2017 devant la justice au Tribunal de première instance de Sousse, dans le cadre de l’affaire dite de l’œuf du ministre. Il s’agit d’une plainte déposée par l’ancien procureur de la République près de Tribunal de première instance de Tunis et actuel procureur général près de la Cour de cassation, Tarek Chkioua.

 

Le « crime » de Zied El Héni est d’avoir révélé les fausses allégations qui ont mené à l’arrestation d’un confrère, le journaliste-photographe Mourad Meherzi qui a fait son travail en filmant la scène où l’ancien ministre de la Culture de la Troïka, Mehdi Mabrouk, avait été la cible d'un œuf lancé par l'artiste Nasreddine Shili, qui protestait contre le fait que le ministère n’avait pas soutenu le défunt comédien Azzouz Chennaoui lors de sa maladie.

 

A cette époque, l’artiste avait été accusé d’avoir agressé physiquement le ministre et le photographe d’être son complice. Ils ont été inculpés de conspiration contre la sécurité de l'Etat et participation à un acte visant le renversement du gouvernement et du régime. Le procureur de la République avait prétendu que Mourad Meherzi avait avoué ce qu’on lui reprochait. Chose qu’a nié M. El Héni preuve à l’appui, ce qui a permis de relaxer le journaliste-photographe le 11 octobre 2013.

 

Le plus drôle dans cette histoire c’est qu’au lieu de poursuivre celui qui a proféré des mensonges, c’est Zied El Héni qui a été poursuivi par la Justice. Le journaliste a été arrêté le 13 décembre 2013 et a dû passer la nuit en prison pour délit d’opinion. Il a été libéré suite aux pressions de l’opinion publique. Il est accusé de diffamation et d’injure envers un fonctionnaire public. Il est poursuivi hors des décrets 115 et 116 relatifs à la liberté de la presse et qui devraient être appliqués, dans ce cas de figure.

 

 

Malgré le fait que la justice ait donné raison à Zied El Héni dans cette affaire, en première instance et en appel, le jugement a été cassé par la Cour de cassation qui a décidé de retransmettre le dossier à la Cour d’appel de Sousse sous une nouvelle configuration qui a annulé toutes les précédentes décisions et déféré le journaliste devant la chambre correctionnelle du Tribunal de première instance de Sousse demain, mercredi 27 décembre 2017, pour diffamation envers un fonctionnaire public, selon l’article 128 du Code pénal. Sachant que le Tribunal de première instance de Tunis avait donné raison à M. El Héni en relaxant Mourad Mehrezi, prouvant la véracité de ce qu’il avait déclaré.

 

Zied El Héni estime que l’affaire dépasse sa propre personne. Pour lui, elle vise à remettre en place l’ancien système de terreur dont l’objectif était de museler les médias.

 

I.N


26/12/2017 | 10:21
2 min
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Commentaires (5)

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Manqour Lahyani
| 26-12-2017 17:21
Aah, cette nuit que Zied a dû passer en prison, pour délit d'opinion ! Elle fleure bon son obsolète ZABA à des kilomètres à la ronde... Heureusement que ce délit n'existe plus dans la législation tunisienne ! Et le seul fait de le rappeler retourne les sangs à n'importe quel libre citoyen de ce pays!

MT
| 26-12-2017 14:13
Il ya deux jours à la aéroport de Tunis Carthage,un employé est passé avec deux sacs des médicaments périmés et que les douaniers l'ont attrapé il leur a répondu c'est Ben Garbia qui m'a confier de le faire passer ,où est la justice,où est les média,il a que Echourouk qui révélé cette histoire et comme elle est passée avec l'histoire de les Emirats,il on enterré!!!!

TMT
| 26-12-2017 14:04
Il me rappelle son article paru dans le quotidien marocain Assabah,qui a traité du bilan du nouveau gouvernement, le premier après les élections...
Je ne vous dis pas les critiques acerbes, toutes en noirceurs, qu'il a compilées pour présenter aux lecteurs marocains le bilan après les 100 j ...
Tout cela pourrait être classé dans le cadre de la liberté d'expression, mais le plus grave,c'est qu'il avait signé en sa qualité d'écrivain et militant alors que le minimum d'honnêteté aurait été de préciser sa qualité d'ancien ministre dans un gouvernement qui a conduit au bilan qu'il critique!
NB:je ne sais si son article a été rétribué ou non,mais on sait jamais !.

Mansour Lahyani
| 26-12-2017 11:00
C'est bien certain, cette affaire dépasse la personne du journaliste, et vise sans aucun doute à remettre en place l'ancien système de terreur, dont l'objectif était de museler les médias ! D'autre part, elle enfonce la Justice tunisienne dans un mauvais pastiche de Feydeau, qui n'aurait pas pu imaginer qu'un oeuf lancé à la tête d'un ministre eut pu constituer une conspiration contre la sécurité de l'Etat par la participation à un acte visant le renversement du gouvernement et du régime : même le ridicule doit avoir des limites!

Le Patriote
| 26-12-2017 10:46
Zied El Hani est un de nos rares journalistes qui defendent leur independance et leur liberte d exercer leur noble metier.Museler la presse c est ouvrir la porte a l arbitraire et la soumission de la justice a l executif.Les citoyens defendront bec et ongles la liberte d expression et l independance de la justice quoiqu il arrive.