Sous le régime de Ben Ali, l’intimidation des médias et des journalistes se faisait par la police et la manne publicitaire de l’ATCE, qui détenait le monopole de la publicité publique.
Sous le régime de Kaïs Saïed, cette intimidation se fait par le biais de la justice avec des procès montés de toutes pièces sur la base de divers articles de loi liberticides, à l’instar du décret 54, de l’article 86 du code des télécommunications, voire de la loi anti-terroriste. Quant au décret-loi 115, régissant le travail de la presse, il n'est jamais retenu par le ministère public, et ce depuis le putsch du 25 juillet 2021.
Selon un décompte réalisé par le Syndicat national des journalistes tunisien, il y a, à ce jour, une bonne vingtaine de journalistes poursuivis par le régime de Kaïs Saïed dans des affaires en lien direct avec leur travail.
Il s’agit de :
1/ Mohamed Yassine Jlassi
2/ Noureddine Boutar
3/ Nizar Bahloul (deux affaires)
4/ Khalifa Guesmi (condamné à cinq ans de prison, libéré apès une décision rendue par la cour de cassation)
5/ Aymen Ajmi
6/ Salah Attia (a purgé une peine de trois mois de prison)
7/ Monia Arfaoui (trois affaires)
8/ Mohamed Boughalleb (actuellement en détention, condamné à six mois de prison en première instance avec exécution immédiate)
9/ Hamza Belloumi
10/ Chadha Haj Mbarek (en détention préventive)
11/ Walid Hamraoui
12/ Haythem El Mekki
13/ Elyes Gharbi
14/ Zyed El Heni (plusieurs affaires). Un mandat de dépôt a été émis à son encontre le 1er janvier 2024.
15/ Yassine Romdhani (placé en détention puis libéré début décembre 2023)
16/ Taoufik Omrane
17/ Ameur Ayed (a purgé une peine de deux mois de prison).
18/ Khouloud Mabrouk
19/ Borhen Bsaiss
20/Mourad Zeghidi
LE BADAUD ET LE TROUILLARD
Ecrit par A4 - Tunis, le 11 Juin 2023
Maître Trouillard dans son palais retranché
Grelottant de peur dans son triste isoloir
Sent que ses vieilles guiboles vont bientôt flancher
Et que sa tête ne produit que des cauchemars
Prit la décision, toutes alarmes déclenchées,
De déclarer la guerre à tous les bobards
Maître Badaud qui flânait là par hasard
Caressa soigneusement ses grosses moustaches
S'est dit tout content: "Ciel, ça sent le caviar !"
Et se mit à aiguiser couteaux et haches,
"A moi de jouer avec finesse et art
Pour envoûter à fond ce naïf potache !"
Et c'est ainsi que notre Maître Badaud
Echafauda plein de plans machiavéliques
Pour mettre désastres et malheurs sur le dos
De ceux qui ne font pas partie de sa clique
Et se dépêcha avec son commando
Pour tout rapporter aux bidasses et aux flics
Le surlendemain, en maître des offices
Notre Trouillard, de derrière ses barricades
Ordonna la soumission à ses caprices
Et lança Maître Badaud et ses brigades
Aux trousses du père, de la voisine et du fils
Dans tous les villages, patelins et bourgades
"Ce sont eux !", lui déclara le charlatan
En lui montrant les comploteurs arrêtés,
"Ils ont salé toutes les eaux des océans,
Ont supprimé la pluie hiver comme été
Et se préparent avec un pinceau géant
A peindre le ciel en gris désargenté !"
Envoûté par tant de bravoure et courage
Maître Trouillard reconnaissant et content
Se mit derrière le Badaud, dans son sillage
En lui promettant un éternel printemps
Caviar à gogo, cadeaux et avantages
Et s'il le désire ... sa couronne de sultan !
Vous auriez dû le deviner !
Parce que c'est juste le début d'un processus et que déjà beaucoup se sont tus par peur ou par lâcheté.
Ce que je veux rajouter est que j'aime ma Tunisie (sans doute autant que vous) et que je n'ai RIEN contre le pouvoir actuel sauf qu'il est frappé par son incompétence et son aveuglement.
Malheureusement, je n'ai plus et aucunement confiance en la justice de mon pays.
Vous devriez savoir pourquoi.
Vous pouvez dire ça entre amis en famille (et encore) et pas avec n'importe vous ne pouvez pas appeler un flic qui vous verbalise par exemple y'a si el casi par ce que vous êtes énervé'?'.si Zied plaidera coupable et présentera des excuses à la ministre il s'en sortira tranquillement mais je doute beaucoup car Mr se la joue fine .il est dans le faux orgueil.
Vous vous êtes engagé à un moment, corps et âme pour le parti islamiste et son horrible et maléfique dirigeant. Vous avez depuis pris vos distances et changé de braquet pour soutenir le pouvoir en place. C'est votre choix et votre liberté et cela se respecte.
Cependant, vous ne comprenez toujours pas ou vous ne voulez pas comprendre que les journalistes doivent s'exprimer LIBREMENT même lorsqu'ils ne reflètent pas votre opinion. Je ne connais pas tous ceux qui sont cité par BN et la raison pour laquelle ils sont poursuivis mais je reste persuadé que la plupart d'entre eux n'ont fait que le travail.
Mais en ce temps là, il y avait de l'argent pour payer la police et la publicité publique!
C'est du très mauvais humour, je sais; pardonnez moi et acceptez, s'il vous plaît, mes voeux sincères pour la nouvelle année :-)
On se demande comment ces nahdhaouis ne se rendent pas compte qu'ils sont des escrocs alors que le peuple tunisien s'est déjà rendu compte de leurs arnaques depuis au moins une décennie.
Digne de ce nom depuis 2011 '?'toutes les élections ont été entachées d'argent sale et de fraude et pire que durant l'ère ben Ali tout ce qui a été reproché à ben Ali ( de ces mauvaises pratiques et non pas les bonnes )a été reproduit à la virgule près mais à la puissance mille et cela dans tout les domaines .
Les tunisiens sont les victimes de politiques malhonnêtes et escrocs on parle de tunisiens qui n'ont jamais voté de leur vie de ceux qui ont trahis je ne parle pas des vendus qui ont vendus leur arme pour l'argent à des poli tiens qui se sont foutu de leur gueules doublements.
== b.news par respects au journaliste H.BELOUMI , merci de ne pas censurer ce commentaire ..
Je suis avec la liberté d'expression, quoique sur le plan personnel, je suis souvent censuré sur Business News par exemple, mais, lorsqu'on voit les écrits, lorsqu'on regarde les images et lorsqu'on écoute l'expression libre de plusieurs de nos journalistes, on se trouve devant une réalité toute amère, qui se résume en trois mots:
- mensonge
- corruption
- grossièreté
Je ne généralise pas, mais, je dis bien que, la plupart de nos journalistes sont dotés d'un, ou deux ou trois des trois mots que je viens de citer plus haut.
Alors, on voit bien que ceci, explique cela.
Réponse BN : Les censures sont regrettables, mais dès lors que ça tombe sous le coup de la loi, nous nous devons de censurer.
La comparaison avec les Occidentaux ne tient pas, car chez eux les journalistes sont poursuivis sur la base du code de la presse et non sur la base de lois liberticides. En Tunisie, on a mis de côté le décret-loi 115 pour les poursuivre sur la base d'autres lois. Les journalistes ne sont pas au-dessus de la loi, ils ne sont pas au-dessous non plus.
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Il faut pas aller si loin,
faîtes une simple comparaison avec la présidence de Moncef Marzouki et feu BCE et vous aurez la réponse à votre commentaire.