Abdessattar Ben Moussa constate les traces de torture sur 5 des 7 suspects arrêtés après leur libération par le juge
Le président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, le doyen Abdessattar Ben Moussa a fait savoir, dans un communiqué rendu public, mercredi 5 août 2015, qu’il a rencontré le jour-même, à l’hôpital Charles Nicolle, 5 parmi les 7 suspects, arrêtés par la police après leur libération par le juge. Il a affirmé qu’ils lui ont montré des traces de torture.
La LTDH a dénoncé les actes de torture, quelle que soit leur justification, appelant à l’ouverture d’une enquête. Le texte du communiqué révèle que l’assistant du procureur de la République, en charge des dossiers de torture a examiné les traces de sévices sur 5 personnes parmi les suspects. Il a ainsi ordonné un examen médical. Ainsi, un médecin légiste a procédé à l’examen des suspects et rendra un rapport définissant les causes de la torture.
Dans ce contexte, la LTDH a tenu à souligner que la lutte contre le terrorisme, même si elle représente une priorité nationale, ne se fait pas au détriment des droits et des libertés, ou de l’intégrité physique et morale des personnes.
La ligue a de ce fait, appelé l’ARP à accélérer la publication de la loi relative à l’amendement du Code pénal, notamment en ce qui concerne les dispositions permettant à l’avocat d’être présent auprès de l’enquêteur depuis le début de l’arrestation, et ce conformément à la Constitution.
La LTDH a finalement prié les ministères de l’Intérieur et de la Justice d’assumer leurs responsabilités quant à la réforme des systèmes sécuritaire et judiciaire, outre l’encadrement des agents de sécurité et de prison. La ligue a souligné la nécessité de poursuivre toute personne impliquée dans des actes de torture, afin de mettre fin aux dépassements et à l’impunité.
I.L.