L’ancien ministre de l’Agriculture, Saad Seddik, a indiqué que la question des changements climatiques était devenue une réalité. La sécheresse enregistrée durant plusieurs années en est la preuve. Actuellement, les barrages sont remplis à 25,5%.
Invité le 5 octobre 2023 de Hatem Ben Amara à « Ahla Sbeh » sur Jawhara Fm, Saad Seddik a expliqué que les barrages du nord du pays sont remplis à 29,9%. Les plus grands barrages sont ceux de Sidi Salem 29,9% et Sidi Barrak 27%. Il a appelé à rationaliser la consommation d’eau potable et à accélérer l’exécution de certains projets tels que celui de la station de Zarat et celle de Sousse. Ils peuvent être achevés rapidement.
« Les retards sont principalement liés à l’exécution, notamment à l’entrepreneur en construction ayant été chargé du chantier… Il pourrait rencontrer des imprévus… Lors de la construction de la station de Djerba, nous avions fait face à des retards de huit mois… Sousse et le Sahel reçoivent de l’eau du barrage de Nebhana qui est rempli à 4%. Ils reçoivent aussi de l’eau des barrages du Nord. La création de la station de Sousse permettra de couvrir une grande partie des besoins du Sahel », a-t-il ajouté.
Saad Seddik a précisé que le réseau de la Sonede comptait plus de 56.000 kilomètres. La moitié a été créée depuis plus de trente années. Les fuites correspondant à 25% ou 26%. Ceci nécessite de l’entretien et peut être réduit à 10% ou 12%. Il n’y a pas, selon lui, de réseau fonctionnant à 100% dans le monde. Il a, également, appelé à collecter et exploiter les eaux des pluies afin d’alléger la pression. L’ancien ministre a considéré qu’il était temps d’appeler à la vigilance et à intervenir à ce niveau.
Saad Seddik a estimé que la classe politique ne s’est pas détournée des questions vitales pour se focaliser sur les conflits politiques. Il a indiqué que le dessalement de l’eau de mer était un choix stratégique. Le coût n’est pas pris en considération, car la priorité reste l’accès à l’eau. L’ancien ministre a proposé le recours au photovoltaïque pour faire fonctionner les stations de dessalement. Il a expliqué qu’en Arabie Saoudite, 25% des revenus de vente de pétrole servaient à faire fonctionner ce genre de stations.
S.G
