La députée d’Attayar Samia Abbou, a affirmé, dans une déclaration accordée ce lundi 1er février 2021, que le président de l’ARP et chef d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, veut soumettre la constitution à ses désirs et intérêts.
« C’est le président du Parlement qui a dépassé ses prérogatives, c’est lui qui a une présence symbolique et une présidence seulement honorifique et il se prend pour le sultan Soliman… Le remaniement aurait dû être l’affaire des deux têtes de l’exécutif et le président de l’ARP a montré ses crocs… », a-t-elle déclaré au micro de Mosaïque FM.
Rached Ghannouchi avait, rappelons-le, ouvertement critiqué, le président de la République, Kaïs Saïed, à cause de son refus d’accepter la prestation de serment de certains ministres désignés lors du dernier remaniement ministériel.
« Il croit avoir le droit d’accepter certains ministres et d’en refuser d’autres. Ceci revient à une confusion entre le régime parlementaire et celui présidentiel. Le régime parlementaire suppose un rôle symbolique du président de la République, et non un rôle constitutif. De ce fait, la composition ministérielle revient au parti au pouvoir et au chef du gouvernement» avait-il lancé vendredi.
M.B.Z
Chez cet individu, le moindre mot, la déclaration la plus anodine ou une posture en apparence inoffensive, sont savamment calculés, pesés, calibrés pour faire l'effet désiré et l'impact souhaité. Les objectifs ont été arrêtés de longue date, et toutes les initiatives intégrées dans un processus qui doit logiquement le conduire à son dessein suprême : étendre son pouvoir et celui de son clan sur tous les rouages de l'Etat !
Beaucoup ont fait comme le Tartuffe de Molière : "Couvrez ce sein que je ne saurais voir", par ignorance, indifférence, couardise ou mauvaises appréciations politiques. Certains ont cru qu'on pouvait apprivoiser la bête et l'amener à composer, mais un serpent peut donner l'impression de s'assouvir avant de se détendre et mordre cruellement. Ceux qui ont fait alliance avec ces maîtres de la sournoiserie et de l'égocentrisme clanique, ont probablement oublié que leur chemin est parsemé de forfaitures et de trahisons !
Il ne faut jamais faire confiance à une hyène, même si son cri est une sorte de fou rire, car en réalité, c'est un ricanement glaçant, révélateur de sa férocité, sa cruauté et sa perfidie !
(Manai)
Rira bien qui rira le dernier.
En plus, il faut clarifier en Tunisie, il n'y´a que deux chefs. Le chef de l'armée et des affaires extérieures et le chef du gouvernement. Le chef du parlement ne peut que modérer son parlement. Le pouvoir du chef du gouvernement vient de la majorité parlementaire. Le chef du gouvernement gère le gouvernement selon le programme de la majorité, mais il ne reçoit pas du chef du partie politique gagnant.
Pourquoi vouloir le destituer alors?
Eh bien, c'est pr ce qu'il outrepasse très largement son rôle par:
- son manque d'équité dans la gestion des séances au parlement ,
- par son impolitesse (il coupe le micro de celui qui conteste,
- par ses manigances à bureau fermé avec "ses favoris" en séances de travail hors de toutes commissions ad hoc
- par le non respect du règlement intérieur de l'ARP
- par le non respect de la Constitution
- par sa méchanceté, lâchant sur ordre son chien de garde agresseur Makhlouf (Abir, Abbou)
- par les magouilles, pressions et menaces (QT)
- par ses interventions auprès des instances étrangères interférant sur les prérogatives présidentielles
- par les pressions et manoeuvres sur le 1er ministre et le travail du gouvernement
- ....
Combien d'exemples ont été dénoncés tout au log de sa mandature depuis qu'il est au perchoir, pas seulement par Abir Moussi!
Son rôle doit se limiter au managériat de l'ARP et à l'application du règlement intérieur et non à sa trangression ou à son large dépassement