
Depuis les années 2000, l’Institut tunisien de la Compétitivité et des Etudes quantitatives, évalue annuellement, dans un rapport, la qualité du climat des affaires.
L’enquête de terrain pour l’année 2016, a été présentée, ce jeudi 23 février 2017, lors d’une conférence de presse organisée à l’hôtel Africa au centre-ville de Tunis.
Ce travail effectué sur un échantillon de 1200 entreprises privées, employant plus de 6 personnes, réparties sur tout le territoire national et opérant dans les secteurs de l’industrie et des services, se base essentiellement sur les perceptions des chefs d’entreprises sur l’environnement réglementaire et institutionnel. Ceci se rapporte à : l’infrastructure, au cadre macroéconomique, à l’accès aux financements bancaires, à la fiscalité et les charges sociales, à la situation sécuritaire, aux ressources humaines, aux procédures administratives et système judiciaire, à la corruption et au climat politique et social.
Afin de tenir compte de toutes les perceptions, codifiées dans les questionnaires, un indicateur synthétique du climat des affaires (IPCA) est élaboré depuis 2007. Cet indicateur qui varie de 0 à 100 et qui augmente plus le climat est jugé favorable, a connu lors de la dernière évaluation 2016, un recul net de 2 points, passant de 60,7 en 2015 à 58,7 en 2016. En cause : une baisse dans 7 des 11 domaines cités.
Première cause responsable du recul de l’IPCA : le climat politique. En effet, 51% des chefs d’entreprise perçoivent le climat politique comme la contrainte majeure pour le développement de leur activité. Le climat social a également été mis en cause. Ainsi 49% des interrogés, estiment qu’il représente un frein. Vient ensuite, la situation Libyenne, qui est considérée par 48% des 1200 personnes interrogées, comme facteur ralentissant le bon déroulement de leurs affaires.
L’indicateur relatif à la corruption institutionnelle à également baissé, perdant plus de 5 points et passant de 58,2 pour l’année 2015 à 53 en 2016. En effet 56% des entreprises déclarent que le phénomène s’est accentué.
Le quart des entreprises déclarent également que pendant l’année 2016, des pots-de-vin leurs ont été demandés par des représentants de l’administration. Pour la douane la perception de la corruption a baissé, passant de 32 à 24%, soit, un quart des entreprises questionnées qui travaillent avec la douane ont répondu avoir subi ce phénomène.
La corruption touchant également les permis de bâtir, le raccordement de l’ONAS et de la STEG ont augmenté, révèle l’étude, aujourd’hui disponible sur le site : www.itceq.com.
Les chefs d’entreprises ont également été questionnés sur l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA). 51% d’entre eux pensent qu’ils impactera négativement sur leur activité et seulement 13% savent avec précision ce qu’implique réellement l’Accord en question.
Le document 2016 fait ressortir la tendance d’un climat d’affaire, morose donc, amplifié par une certaine instabilité politique et sociale dans un contexte géopolitique qui s’est nettement dégradé par la fermeture répétée des frontières avec la Libye voisine.
S.A
Commentaires (3)
CommenterJ entend la même chose
surtout pas!
Avec plus que 200partis, nous ne sommes pas en situation de diviser pour régner, mais pire,émietter sans se soucier.
Alors,vous pouvez être tranquille,le changement ne sera pas entamé de sitôt; bon courage