
La police en Tunisie a constitué, des années durant, un des points noirs au passif du régime sous les deux règnes de Bourguiba et de Ben Ali. Les agents de l’ordre ont été, souvent, confondus avec la tyrannie, la torture et la corruption, d’où les espoirs légitimes suscités par l’avènement de la révolution du 14-Janvier 2011.
La réconciliation, tant souhaitée par les citoyens avec l’appareil sécuritaire a-t-elle fini par se réaliser ? Il est peut-être trop tôt pour avancer un tel constat. Car, en dépit des efforts déployés et de la franche volonté du ministère de l’Intérieur pour se réformer, les bavures et les mauvais traitements n’ont pas manqué d’être signalés en de nombreuses circonstances.
C’est donc dans ce cadre que le ministère de l’Intérieur, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a développé en juin 2014 un « modèle tunisien de police de proximité ». Ce projet pilote devait toucher, dans un premier temps, les postes de police de La Marsa-Ouest, Sidi Hassine El Attar et Sakiet Ezzit, ainsi que les postes de la Garde nationale de Naâssen et Sidi Ali Ben Oun.
Un an après, il y a eu l’inauguration du premier poste de police de la Garde nationale à Menarat Hammamet, le second à Marsa-Ouest et plus récemment le 7 mai 2015 à Sakiet Ezzit, annonçant une autre figure de la police, avec une nouvelle approche et de nouveaux défis. Il est bon de revenir sur cette approche afin de voir où en est actuellement ce projet phare et quelles ont été ses avancées.
Le projet avait fait couler beaucoup d’encre, tant la question de la police en Tunisie est sujette à débat. L’idée de la création d’une « police de proximité » est venue répondre à un constat amer : l’institution sécuritaire a opéré, des décennies durant, sous l’emprise d’un régime dictatorial. Les forces de sécurité étaient perçues par les citoyens comme étant des instruments de répression et comme étant des tortionnaires, loin, bien loin de l’image de protecteurs et de gardiens de l’ordre. D’où la nécessité de repenser une relation de confiance entre les deux parties.
La police de proximité est une méthodologie de travail et, surtout, un état d’esprit. Elle aspire à créer une relation de confiance et de partenariat entre la police et le citoyen, en garantissant une meilleure qualité de service au niveau de la sécurité et une amélioration de la qualité de vie.
S’inspirant des modèles américain, japonais, canadien, suisse, belge et britannique, le projet tunisien de police de proximité intervient dans un contexte particulier de transition démocratique facilitant cette refonte qui doit être opérée dans l’esprit des citoyens et des agents de sécurité. Il faut dire que des initiatives, antérieures à ce projet, ont été adoptées pour répondre au besoin urgent d’opter pour un modèle de prestation de service mieux adapté au contexte actuel, de lancer les chantiers de révision du modèle de déploiement des effectifs sur le territoire national et de moderniser les textes de loi.
Ces initiatives visent à améliorer les services fournis aux citoyens et notamment : la réduction des délais d’exécution des services administratifs, la création de bureaux de relation avec le citoyen, la concentration sur le secours des citoyens et leur orientation grâce à des numéros verts mis à leur disposition, la promotion de la communication à travers le réseau internet ainsi que les relations de partenariat dans la sécurité routière, le secours et le sauvetage dans le cadre du programme vacances scolaires.
Ainsi, et suite à l’étude de plusieurs expériences de police de proximité adoptées dans divers pays, suite à l’observation de la réalité de l’agent de sécurité tunisien dans ses relations avec le citoyen, à l’analyse des incidents sécuritaires majeurs et des réactions du grand public, un modèle tunisien de police de proximité a été réfléchi. Ce modèle renforce la relation entre l’agent de police et le citoyen. A travers cette police de proximité, le citoyen passe d’un simple consommateur de services sécuritaires à un partenaire actif dans l’action sécuritaire de sa région.
Cette politique ministérielle repose sur quatre piliers à savoir : la communication, pour consolider la confiance entre les agents de sécurité et les citoyens, la résolution des problèmes grâce à la prévention, l’identification précoce de la source des problèmes ainsi que des services de qualité fournis aux citoyens.
L’adoption de ce nouveau modèle de police de proximité nécessite une adaptation de la part du ministère de l’Intérieur. Certains changements devraient concerner notamment : la formation, les outils d’application, la structure organisationnelle et enfin la communication extérieure et intérieure du ministère.
Le ministère de l’Intérieur a mis en place un groupe de travail chargé de développer une nouvelle approche pour améliorer les relations des services de sécurité avec les citoyens. Il s’agit d’aller vers une nouvelle tendance dite participative où le citoyen devient un partenaire actif et partage la responsabilité avec la police. L’objectif étant d’être désormais proactif et de faire dans la prévention. Les agents de quartier, par exemple, devraient être proches du citoyen, sur le terrain. Ils sont appelés, ainsi, à orienter, assister, informer, être à l’écoute, porter secours aux victimes, lutter contre les petites délinquances, intervenir pour régler les problèmes simples et chercher, de manière générale et en permanence, des solutions réalistes aux problèmes sécuritaires locaux.
Afin d’assurer la mise en place et le suivi de ce projet, un sondage du taux de satisfaction des citoyens va être effectué au mois de septembre 2015, selon une source proche du dossier. Une équipe de formateurs accompagne, depuis leur mise en place, le personnel des postes pilotes et les coache sur les nouvelles méthodes prônées par le projet.
Toujours selon cette source, il s’agit d’un projet qui vise à développer le partenariat entre forces de sécurité, délégations, municipalités et société civile. Des tables rondes sont régulièrement organisées entre les représentants de ces différentes parties pour définir les problèmes de sécurité locaux et discuter des solutions.
Cette même source a affirmé, qu’en cas de réussite, ce projet sera étendu sur tout le territoire tunisien, rappelant qu’il s’agit d’une initiative qui vise non seulement à améliorer l’infrastructure, la méthode de travail, de suivi et d’aide au citoyen mais aussi et surtout à opérer un changement dans les mentalités et dans la manière d’agir en général.

et evidemment, collecter l information dans les quartiers pour agir EFFICACEMENT contre le HOOLIGANISME GENERALISE.......
avec une économie impeccable les femmes circulaient la nuit librement portant ces bijoux pas d'agression et les visiteurs laissaient les portes de ces véhicules ouverts sans risque .
Au contraire la torture n'est pas pratiquée par la police ce n'est que des propagandes par ceux qui cherchaient à détruire la Tunisie par jalousie en créant un climat de désaccord entre les citoyennes et leurs serviteurs la Police qui sont à leur service 24/24 .
Qui connaisse pas Sidi Amar 404.04 ? .
L'homme digne sage plein de rigueur dans son devoir qui a protégé le peuple un bon moment en instaurant un paix sur toute le territoire , son absence sur la scène sécuritaire est un lourde perte pour les citoyens , mais en a la certitude que le Président B C E déploiera ce dispositifs comme il étaient ou mieux .
Seul hic, c'est la population elle-même qui ne respect rien et se comporte elle meme comme de véritable dictateur individuel.
Un vrai travail de fond est à faire sur l'éducation trop souvent absente d'A a Z de cette population qui ignore les règles de démocratie, pensant pouvoir faire tout et n importe quoi, commencez à donner des cours de civisme dans les écoles et ce dès le plus jeune âge.
La corruption...est un stop à tout avancée dans ce sens, augmenté les salaires de façons significatives de toutes forces de l'ordre confondu, comment me direz-vous?.. Très simple, en commençant déjà à faire appliquer le Code de la route avec tolérance ZERO, la sauvagerie des citoyens commence là, l'éducation aussi.
La ceinture de sécurité n'est elle pas obligatoire depuis le 1er mai? Quand est-il? Rien. Verbalisé les contrevenants à toutes sortes d'incivilité non seulement fait rentrée de l'argent dans les caisses de l'État permettant d'augmenter les salaires de la police et garantir la sécurité de tous tout en responsabilisant le citoyen et ainsi de fil en aiguille....