Le ministre-conseiller auprès du président de la République, Aziz Krichen, a publié hier un post sur sa page Facebook dans lequel il a écrit : « Un journal en ligne, "Tunisie-Secret", animé par Mezri Haddad, ancien plumitif de Ben Ali, et spécialisé dans l'intox, me prête le projet de récupérer pour moi le poste d'ambassadeur en France. Sentant le vent tourner, je me préparerais ainsi un parachutage doré pour soigner mes vieux jours... »
Par ce post, M. Krichen entendait démentir une pure invention, parce qu’elle porte sur « nos relations avec un important partenaire étranger ».

Le hic, c’est qu’avec ce post, Aziz Krichen montre, contrairement à ses habitudes, qu’il ne prend plus le recul nécessaire avant de se prononcer publiquement sur un sujet. Une habitude fâcheuse qu’on retrouve chez quelques CPR, dont le ministre Slim Ben Hmidène qui puise dans Facebook pour s’informer (cliquer ici pour voir notre article à ce sujet).

Visé directement par ce post et par ces insultes, Mezri Haddad a répondu à travers un long article sur le site El Kasbah.
«Que des cybers-collabos sans honneur et sans culture m’attribuent la paternité de Tunisie-Secret, cela peut se comprendre. Mais que vous vous fourvoyez à votre tour, en reprenant ce leitmotiv chez des petits arrivistes qui aspirent à devenir mes détracteurs, cela me surprend et me désole. Je l’ai dit et écrit plusieurs fois, je ne suis ni le créateur, ni l’animateur, ni l’informateur de ce site dont j’admire par ailleurs le patriotisme même si j’en déplore parfois les excès», a indiqué M. Haddad.

Après ce démenti, Mezri Haddad poursuit avec une leçon de journalisme gratuite à Aziz Krichen pour lui indiquer la source de l’information reprise par Tunisie Secret. « L’information publiée par Tunisie-Secret n’est pas une création ex-nihilo, encore moins une intox. C’est la reproduction intégrale d’un article que Maghreb Confidentiel a publié dans son numéro 1089. Vous ne le savez peut-être pas, mais Maghreb Confidentiel est une publication française d’une crédibilité et d’une rigueur incontestables. Et pour cause ! Si vous saviez à quelles sources elle puise ses informations, vous ne vous soucieriez guère de « nos relations avec un important partenaire étranger » » !

Mezri Haddad en dit ici trop et pas assez. Peut-être pour ne pas gêner les journalistes de Maghreb Confidentiel ou pour que M. Krichen demeure mal informé de la réalité du paysage médiatique français. Il s’est ainsi abstenu d’indiquer que si Maghreb Confidentiel bénéficie d’une crédibilité incontestable, c’est parce que ses sources sont généralement proches des services secrets français et du Quai d’Orsay.