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Moncef Marzouki: Ici, à la présidence, c'est l'endroit de la frustration permanente!
02/01/2013 | 1
min
Moncef Marzouki: Ici, à la présidence, c'est l'endroit de la frustration permanente!
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Dans une interview accordée au journal égyptien en ligne "Al Ahram Hebdo" publiée aujourd'hui 2 janvier 2013, le président de la République, Moncef Marzouki, présente une analyse de la situation en Tunisie et dresse le bilan des deux années postrévolutionnaires.

Il a commencé par admettre qu'en période de transition, l’Etat est toujours affaibli. Il a affirmé à ce titre : "Un gouvernement qui n’est là que pour un an, même composé de personnalités fortes, est faible par définition. C’est la raison pour laquelle je veux qu’on en finisse au plus vite avec cette période de transition".

Ensuite et revenant sur la coalition faite entre son parti le CPR et Ennahdha au sein de la Troïka gouvernante, M. Marzouki a expliqué que "l’intérêt fondamental du pays exigeait cette alliance avec les islamistes. Avons-nous pour autant vendu notre âme au diable ? L’Histoire le dira !".
Il a également précisé dans ce contexte qu'il existe un large spectre islamiste : "il ne faut pas confondre Ghannouchi et Ben Laden", a-t-il soutenu.

Il a poursuivi en disant :"Nous sommes des garants pour que l’orientation politique du pays ne dévie ni trop à droite ni trop à gauche. Nous sommes des facteurs d’équilibre".

Affirmant être fier du bilan post-révolution, Moncef Marzouki a tenu à préciser certains "faits": "zéro journaliste en prison, zéro télévision fermée, zéro livre censuré, zéro film interdit".
Ainsi, M. Marzouki a réitéré sa fierté "de l’état des libertés". Il a ajouté, toujours concernant les faits, que "le gouvernement travaille, l’économie redémarre, les touristes reviennent. C’est difficile et c’est loin d’être parfait, mais c’est un pays où les forces vives sont en train de l’emporter sur les forces de destruction".

Ensuite, évoquant la persistance de certaines défaillances, il a affirmé : "La corruption a entièrement disparu au niveau supérieur de l’Etat et du gouvernement. Par contre, au niveau inférieur, on est encore loin du compte. C’est devenu une culture, des mécanismes bien huilés depuis 50 ans".

Par contre, il n'a pu s'empêcher de déclarer "Ici, à la présidence, c’est l’endroit de la frustration permanente. Vous voyez les dysfonctionnements..."

M. Marzouki est par ailleurs revenu sur les risques encourus en affirmant que les partisans de la contre-révolution sont en train de s’organiser. Il a ajouté : "Ils profitent de la liberté de la presse, car une grande partie des médias est entre leurs mains, mais je suis sûr que le peuple tunisien est assez intelligent pour ne pas se laisser manipuler!"

Avec une pointe d'optimisme, il a ajouté :"La Tunisie est solide : ce ne sont pas quelques milliers de personnes qui peuvent mettre en danger notre République!".

D.M


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