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Tunisie - Monoprix : au cÅ"ur de la ville, au cÅ"ur du profit

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L’Assemblée générale de la Société Nouvelle Maison de la Ville de Tunis (Monoprix) s’est tenue mardi 7 avril 2009 à la Maison de l’Entreprise.
Les indicateurs de la première chaîne de grandes surfaces en Tunisie sont tous au vert. Monoprix enregistre une remarquable progression du chiffre d’affaires, engrange des bénéfices et dégage une excellente image.
Son slogan « au cœur de la ville, au cœur de la vie » pourrait devenir « au cœur de la ville, au cœur du profit », vu que la bonne santé de Monoprix profite aussi bien aux clients qu’aux actionnaires.
Partout où l’on va, dans les grandes villes, on trouve un Monoprix dans un coin stratégique. Et, dans la quasi-totalité de ces points de vente, on sent le modernisme après les grandes réfections opérées ces dernières années.
Ce modernisme de façade (à lire au premier degré) a de gros avantages : celui d’inciter le client à la consommation. Les devantures, l’emplacement de la marchandise, son exposition, le rayonnage, tout est fait pour que le client se sente au mieux dans n’importe quel Monoprix qu’il visite.
Obéissant à des critères scientifiques, cette politique rapporte ses fruits. Ses retombées positives sont nettement ressenties dans les résultats financiers de la société.
En 2008, le chiffre d’affaires de la chaîne a ainsi atteint le montant de 327,825 millions de dinars avec une croissance record de près de 33%. Les capitaux propres de la société ne cessent d’évoluer également et passent de 31,75 millions de dinars en 2007 à 35 millions de dinars en 2008, soit presque le double du capital social. Le résultat net, pour sa part, a évolué de 13,664 millions de dinars à 13,855 millions de dinars, soit une progression de 1,4%.
Pour le dividende (5,6) il est resté identique à 2007 avec un taux de distribution légèrement inférieur (75% en 2008, contre 76% en 2007 et 61% en 2006).
L’action en bourse a été fortement sensible à ces évolutions et le cours de l’action est passé de 63 dinars à la fin 2006 à 115,300 à la fin 2008 et à 132 dinars cette semaine.
En d’autres termes, l’année 2008 a été bien fructueuse pour Monoprix. Les principaux événements de la chaîne ont consisté dans le renforcement de sa position commerciale avec l’ouverture de six magasins de proximité sous l’enseigne « Mini M », l’ouverture des magasins de « Sfax El Ain », « Berges du Lac » et « Béja », la réouverture, après rénovation totale, des magasins de la rue Charles de Gaulle à Tunis et de Bizerte Printemps.
On notera aussi la finalisation de la construction du nouveau siège à la Charguia (une très belle bâtisse, précisera le management) et la poursuite du chantier logistique afin d’accompagner la croissance soutenue de l’activité, avec l’acquisition d’un terrain et la construction de nouveaux entrepôts.
Cette progression remarquable a été également accompagnée de la maîtrise de la pression promotionnelle et d’une augmentation de la marge commerciale de 15 points de base avec l’amélioration des mix-produits en faveur de produits à plus forte valeur ajoutée tels le bazar, le textile et les produits frais.
En dépit de ces résultats, le management semble craintif pour l’année 2009 et déclare clairement qu’elle s’annonce difficile. « En effet, notre pays ne pourra pas rester à l’écart de cette crise systémique qui secoue le monde depuis des mois et dont nous ne voyons pas l’issue, déclare-t-il. Des effets au moins psychologiques se feront sentir et nous devons nous y préparer ».
Dans cet esprit, le management s’est fixé pour objectif de poursuivre ses efforts en vue de faire de Monoprix une entreprise citoyenne (maîtrise de l’énergie et sauvegarde l’environnement) et d’adopter une politique commerciale conforme aux attentes des clients afin d’améliorer ses parts de marché et prendre des points à la concurrence.
Une concurrence qui apporte une vivacité (le cas de Magasin Général est cité) et Monoprix doit donc y faire face.
Le management entend également continuer à mettre le client au centre de ses préoccupations, améliorer ses performances logistiques et mettre l’accent sur la maîtrise des charges de fonctionnement afin de sauvegarder sa capacité à générer des résultats conformes aux attentes des actionnaires.
Ces efforts devraient permettre à la société de continuer d’afficher une croissance régulière et maîtrisée des résultats tant au niveau des revenus que du bénéfice. Le management ne manque d’ailleurs pas de souligner que la croissance en 2009 sera à deux chiffres et cela commence déjà à se ressentir à la fin du premier trimestre, malgré des mois de janvier et de février difficiles.
Les actionnaires (minoritaires, on suppose) présents dans l’Assemblée n’ont pas été tous sensibles aux « belles » paroles du management et n’ont pas manqué de s’interroger sur différents points. La stagnation du résultat net par exemple. Mounir Ben Miled, président du Conseil d’administration, indiquera à ce propos que les résultats de 2007 étaient exceptionnels (grâce au croisement de participation avec les filiales du groupe), mais que malgré cela, on a maintenu le montant du dividende.
Un autre actionnaire souligne les craintes du management et s’interroge si l’année 2009 va être plutôt difficile ou différente, car, selon lui, la crise pourrait profiter à Monoprix. Mounir Ben Miled partagera l’optimisme, mais soulignera quand même que la société aura des difficultés !
Un autre actionnaire remarque que les réserves de la société sont supérieures au capital et ne manque pas de souligner son désarroi par rapport à ce choix du Conseil d’administration de ne pas distribuer ces réserves ! Il rappellera que Monoprix n’a pas augmenté son capital depuis 10 ans et s’interroge ce que l’on va faire avec tout cet argent ! « Donnez-les nous ! », dira-t-il fermement !
Le même s’interroge aussi sur la rentabilité de certains points de vente et les montants alloués au personnel, sans cesse en évolution. « Quand je suis à Monoprix, j’ai l’impression qu’il y a plus de personnel que de clients », dira-t-il.
Le management ne manquera pas de lui répondre que l’ouverture des magasins se fait selon des études bien précises et que la société procède à la fermeture des points de vente quand ils sont déficitaires. Ce n’est pas le cas.
Pour ce qui est du personnel, le management souligne, au contraire, qu’il souhaite la bienvenue à ces nouveaux collaborateurs qui enrichissent le capital humain de Monoprix et participent ainsi au développement de la chaîne.
Pour ce qui est des réserves (qui, il est vrai, ont atteint un chiffre assez gros et supérieur aux normes admises), Mounir Ben Miled indique que c’est un matelas destiné à affronter des périodes de crise et que si l’année 2009 se passe sans orage, le Conseil d’administration pourrait envisager d’en distribuer une partie aux actionnaires.
Pour qu’ils soient toujours au cœur du profit ?
Les indicateurs de la première chaîne de grandes surfaces en Tunisie sont tous au vert. Monoprix enregistre une remarquable progression du chiffre d’affaires, engrange des bénéfices et dégage une excellente image.
Son slogan « au cœur de la ville, au cœur de la vie » pourrait devenir « au cœur de la ville, au cœur du profit », vu que la bonne santé de Monoprix profite aussi bien aux clients qu’aux actionnaires.
Partout où l’on va, dans les grandes villes, on trouve un Monoprix dans un coin stratégique. Et, dans la quasi-totalité de ces points de vente, on sent le modernisme après les grandes réfections opérées ces dernières années.
Ce modernisme de façade (à lire au premier degré) a de gros avantages : celui d’inciter le client à la consommation. Les devantures, l’emplacement de la marchandise, son exposition, le rayonnage, tout est fait pour que le client se sente au mieux dans n’importe quel Monoprix qu’il visite.
Obéissant à des critères scientifiques, cette politique rapporte ses fruits. Ses retombées positives sont nettement ressenties dans les résultats financiers de la société.
En 2008, le chiffre d’affaires de la chaîne a ainsi atteint le montant de 327,825 millions de dinars avec une croissance record de près de 33%. Les capitaux propres de la société ne cessent d’évoluer également et passent de 31,75 millions de dinars en 2007 à 35 millions de dinars en 2008, soit presque le double du capital social. Le résultat net, pour sa part, a évolué de 13,664 millions de dinars à 13,855 millions de dinars, soit une progression de 1,4%.
Pour le dividende (5,6) il est resté identique à 2007 avec un taux de distribution légèrement inférieur (75% en 2008, contre 76% en 2007 et 61% en 2006).
L’action en bourse a été fortement sensible à ces évolutions et le cours de l’action est passé de 63 dinars à la fin 2006 à 115,300 à la fin 2008 et à 132 dinars cette semaine.
En d’autres termes, l’année 2008 a été bien fructueuse pour Monoprix. Les principaux événements de la chaîne ont consisté dans le renforcement de sa position commerciale avec l’ouverture de six magasins de proximité sous l’enseigne « Mini M », l’ouverture des magasins de « Sfax El Ain », « Berges du Lac » et « Béja », la réouverture, après rénovation totale, des magasins de la rue Charles de Gaulle à Tunis et de Bizerte Printemps.
On notera aussi la finalisation de la construction du nouveau siège à la Charguia (une très belle bâtisse, précisera le management) et la poursuite du chantier logistique afin d’accompagner la croissance soutenue de l’activité, avec l’acquisition d’un terrain et la construction de nouveaux entrepôts.
Cette progression remarquable a été également accompagnée de la maîtrise de la pression promotionnelle et d’une augmentation de la marge commerciale de 15 points de base avec l’amélioration des mix-produits en faveur de produits à plus forte valeur ajoutée tels le bazar, le textile et les produits frais.
En dépit de ces résultats, le management semble craintif pour l’année 2009 et déclare clairement qu’elle s’annonce difficile. « En effet, notre pays ne pourra pas rester à l’écart de cette crise systémique qui secoue le monde depuis des mois et dont nous ne voyons pas l’issue, déclare-t-il. Des effets au moins psychologiques se feront sentir et nous devons nous y préparer ».
Dans cet esprit, le management s’est fixé pour objectif de poursuivre ses efforts en vue de faire de Monoprix une entreprise citoyenne (maîtrise de l’énergie et sauvegarde l’environnement) et d’adopter une politique commerciale conforme aux attentes des clients afin d’améliorer ses parts de marché et prendre des points à la concurrence.
Une concurrence qui apporte une vivacité (le cas de Magasin Général est cité) et Monoprix doit donc y faire face.
Le management entend également continuer à mettre le client au centre de ses préoccupations, améliorer ses performances logistiques et mettre l’accent sur la maîtrise des charges de fonctionnement afin de sauvegarder sa capacité à générer des résultats conformes aux attentes des actionnaires.
Ces efforts devraient permettre à la société de continuer d’afficher une croissance régulière et maîtrisée des résultats tant au niveau des revenus que du bénéfice. Le management ne manque d’ailleurs pas de souligner que la croissance en 2009 sera à deux chiffres et cela commence déjà à se ressentir à la fin du premier trimestre, malgré des mois de janvier et de février difficiles.
Les actionnaires (minoritaires, on suppose) présents dans l’Assemblée n’ont pas été tous sensibles aux « belles » paroles du management et n’ont pas manqué de s’interroger sur différents points. La stagnation du résultat net par exemple. Mounir Ben Miled, président du Conseil d’administration, indiquera à ce propos que les résultats de 2007 étaient exceptionnels (grâce au croisement de participation avec les filiales du groupe), mais que malgré cela, on a maintenu le montant du dividende.
Un autre actionnaire souligne les craintes du management et s’interroge si l’année 2009 va être plutôt difficile ou différente, car, selon lui, la crise pourrait profiter à Monoprix. Mounir Ben Miled partagera l’optimisme, mais soulignera quand même que la société aura des difficultés !
Un autre actionnaire remarque que les réserves de la société sont supérieures au capital et ne manque pas de souligner son désarroi par rapport à ce choix du Conseil d’administration de ne pas distribuer ces réserves ! Il rappellera que Monoprix n’a pas augmenté son capital depuis 10 ans et s’interroge ce que l’on va faire avec tout cet argent ! « Donnez-les nous ! », dira-t-il fermement !
Le même s’interroge aussi sur la rentabilité de certains points de vente et les montants alloués au personnel, sans cesse en évolution. « Quand je suis à Monoprix, j’ai l’impression qu’il y a plus de personnel que de clients », dira-t-il.
Le management ne manquera pas de lui répondre que l’ouverture des magasins se fait selon des études bien précises et que la société procède à la fermeture des points de vente quand ils sont déficitaires. Ce n’est pas le cas.
Pour ce qui est du personnel, le management souligne, au contraire, qu’il souhaite la bienvenue à ces nouveaux collaborateurs qui enrichissent le capital humain de Monoprix et participent ainsi au développement de la chaîne.
Pour ce qui est des réserves (qui, il est vrai, ont atteint un chiffre assez gros et supérieur aux normes admises), Mounir Ben Miled indique que c’est un matelas destiné à affronter des périodes de crise et que si l’année 2009 se passe sans orage, le Conseil d’administration pourrait envisager d’en distribuer une partie aux actionnaires.
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