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Tunisie : LâEUR(TM)emploi en point de mire
02/01/2009 | 1
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Tunisie : LâEUR(TM)emploi en point de mire
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2008 est assurément une année où l’emploi a bénéficié de la priorité absolue dans les programmes accomplis par les autorités tunisiennes. Une réforme profonde de la politique de l’emploi a été entreprise. L’objectif visé consiste à impulser l’emploi en tant que secteur clé et un facteur de poids dans la relance de la croissance économique. Le chef de l’Etat tunisien a en effet donné des instructions dans ce sens. La diminution du chômage d’un point a été le résultat des efforts déployés. L’orientation de l’enseignement et de la formation a été effectuée vers les catégories qui rencontrent des difficultés particulières d’intégration à la vie professionnelle.

Parmi les mesures annoncées figure la mise en place d'un programme destiné à améliorer la qualité des services des bureaux de l'emploi en vue de les harmoniser avec les critères internationaux de manière à renforcer leurs capacités à faciliter l'intégration des demandeurs de l'emploi à la vie professionnelle.
Des programmes spécifiques ont été mise en place. Ils ciblent 16 mille demandeurs diplômés du supérieur dont la durée d'attente d'un travail a été relativement longue. Ces programmes seront mis en œuvre en partenariat avec des établissements économiques et le tissu associatif avec l'objectif de mettre à niveaux ces demandeurs d'emploi de longue durée, de les former et de faciliter leur recrutement ou de les aider à initier leur propre projet.

Des efforts importants sont déployés par l'Etat pour satisfaire notamment les demandes additionnelles d'emploi. Vu la hausse continue des demandes d'emploi, l'Etat œuvre à résorber cette pression grâce à une politique volontariste multidimensionnelle qui prend en considération la nécessité d'assurer l'adéquation entre les systèmes de l'enseignement et de la formation, d'une part, et les besoins des entreprises et les exigences du marché du travail, d'autre part, ainsi que la promotion de l'investissement.
En dépit d'une conjoncture internationale défavorable et l'augmentation croissante du nombre des demandes additionnelles d'emploi, près de 600 mille nouveaux postes d'emploi ont été créés durant la période 2000-2007 et le taux du chômage a reculé de 15,6 pc en 1999 à 14 pc actuellement.

Ces chiffres sont confortés par les 80 mille emplois créés en 2008 et qui couvrent 90,4 pc des demandes additionnelles. Les créations d'emploi ont englobé les diplômés du supérieur à hauteur de 35 mille 600 emplois soit 44,5 pc ce qui a porté le taux d'encadrement à 15 pc en 2008.
L'Etat oeuvre, aussi, à multiplier les réformes, mesures et législations pour promouvoir davantage le secteur de l'emploi, à l'instar de la loi sur l'initiative économique en vertu de laquelle la liberté d'investir est devenue la règle et l'autorisation l'exception, la loi sur l'enseignement supérieur qui a institué le système "L.M.D." dans l'objectif de hisser les établissements d'enseignement supérieur au niveau des normes internationales, d'améliorer la qualité de leur enseignement et de faciliter l'équivalence entre les diplômes nationaux et les diplômes étrangers.

Il s'agit, également, de la promulgation de loi sur la formation professionnelle qui a favorisé la complémentarité entre ce secteur et celui de l'éducation et de l'enseignement supérieur, à travers, notamment, la création d'un baccalauréat professionnel.
Dans le souci de renforcer les mécanismes de promotion de l'emploi et d'accélérer le rythme de création d'emploi, une consultation nationale été organisée, sur instructions du Chef de l'Etat, en février 2008.
Cette consultation a englobé l'ensemble des composantes de la société civile, à l'échelle locale et régionale, et a enregistré la participation de toutes les forces vives de la nation, partis politiques, organisations, experts et professionnels, ce qui confirme le consensus national établi entre les différentes parties sociales pour relever le défi de l'emploi, en tant que priorité nationale.

La consultation a débouché sur des solutions pratiques et un ensemble de propositions concrètes au changement des mentalités qui permettent de créer de nouvelles opportunités pour l'insertion des jeunes, des solutions qui tiennent compte des spécificités et potentialités des régions.
Parmi les recommandations issues de cette consultation figurent la nécessité d'impulser l'esprit d'initiative chez les demandeurs d'emploi, d'exploiter au mieux les mécanismes d'encadrement, d'appui et de financement mis en place afin d'encourager le travail indépendant, d'adopter le principe de l'implication de l'ensemble des régions dans l'effort de développement et du partage équitable de la richesse nationale, d'appeler le secteur privé à impulser l'investissement et à offrir davantage d'opportunités d'emploi, à recruter des diplômés du supérieur et à contribuer à l'effort de l'Etat pour créer de nouveaux débouchés et faire aboutir les réformes dans ce domaine.

Sur un autre plan, la Tunisie a mis en place une stratégie nationale pour ancrer l'esprit d'initiative et du compter sur soi et diffuser la culture entrepreneuriale auprès des nouveaux diplômés qui représenteront 50% des demandes additionnelles d'emploi sur le marché au cours du prochain quinquennat, outre la création, au niveau des universités, de mécanismes d'encouragement des étudiants à s'installer pour le propre compte tels que les pépinières d'entreprises, les clubs d'étude de projets et d'idées de création d'entreprises, les unités d'innovation et de recherche ainsi que l'organisation de journées de partenariat entre l'université et les entreprises.
Dans ce cadre, des incitations financières ont été accordées aux jeunes diplômés intéressés par la création d'un projet privé. Il s'agit notamment de faire bénéficier les jeunes promoteurs d'une exonération des cotisations sociales pendant une année.
Autres mesures incitatives : 50 pc des crédits accordés par la BTS sont destinés à financer des projets initiés par les diplômés. Les crédits accordés peuvent atteindre 50 mille dinars notamment en faveur des jeunes diplômés qui investissent dans les secteurs innovants.
L'ensemble de ces mesures contribueront sans doute à réaliser les objectifs nationaux tracés dans ce domaine qui portent sur la création de 70 mille entreprises d'ici 2009, soit une moyenne de 14 mille par an contre 8 mille auparavant.

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