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LâEUR(TM)UIB âEUR" Société Générale sort enfin de sa léthargie !
28/07/2008 | 1
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Enfin ! Il était temps. Après une très longue absence de plusieurs mois, le conseil d’administration de l’UIB Société Générale a daigné enfin sortir de son silence et communiquer.
Au vu des communiqués publiés, et en dépit du timing choisi pour ce faire (veille d’un long week-end), le management de la banque a réussi à concocter un beau programme d’actions prouvant que le grand silence a été bel et bien mis à profit. Un compromis qu'on doit à l'ancien management, au nouveau, mais aussi au pragmatisme (tardif) du partenaire français poussé, rappelons-le, par le professionnalisme d'un commissaire aux comptes.
Un compromis a fini par être trouvé, des solutions concrètes sont envisagées et on veut tourner vraiment la page pour ne retenir du passé que les leçons (cliquer ici pour lire l’article consacré à ce sujet). La banque a de ce fait droit, au moins dans un premier temps, à une sorte de clémence en matière de critique. Notons au passage que le conseil d’administration s’est réuni le 10 juillet, mais n’a publié ses communiqués que le 24.
Concernant le passé, l’UIB a décidé, pour l’exercice 2007, de comptabiliser l’intégralité des provisions requises telles qu’estimées à la date de clôture. Elle a ainsi constitué des provisions au titre des risques de contrepartie pour un montant net de reprises de 145,373 millions de dinars et des provisions d’un montant de 27,960 millions de dinars au titre des risques opérationnels et des suspens comptables.

De ce fait, les états financiers ont fait ressortir une perte nette de l’exercice de 185 millions de dinars après modifications comptables.
Dans ce contexte, le Conseil d’Administration a prévu d’affecter une partie des réserves pour la résorption partielle des pertes et préconisé une série de mesures afin de permettre à l‘UIB de reconstituer ses fonds propres et de renouer avec la croissance de son activité et de ses résultats.

Lors des AGO et AGE, il sera notamment proposé aux actionnaires de :
1. Reconstituer les fonds propres nets de base de l’UIB sous forme d’une augmentation de capital de 90 millions de dinars par voie de :
• Création de 7 000 000 actions nouvelles au nominal de 10 dinars à souscrire en numéraire pour porter le capital de 106 000 000 dinars à 176 000 000 dinars. Ces actions seront émises au pair et le droit à y souscrire sera attribué aux anciens actionnaires à raison de 35 actions nouvelles pour 53 actions anciennes. Les nouvelles actions seront intégralement libérées à la souscription et porteront jouissance à partir du 1er janvier 2008.
Le Groupe Société Générale limitera sa souscription à ladite augmentation à hauteur de sa quote-part actuelle de manière à ne pas diluer la part de l’actionnariat tunisien dans le capital de l’UIB.
Le schéma proposé donne, en outre, la possibilité à des investisseurs tunisiens de souscrire, à la tranche d’augmentation de capital sous forme d’actions nouvelles, en lieu et place d’actionnaires tunisiens actuels qui ne souhaiteraient pas ou ne pourraient pas participer à l’augmentation de capital envisagée.
• Création de 2 000 000 Certificats d’Investissement « C.I » au nominal de 10 dinars chacun à émettre en numéraire pour porter le capital de 176 000 000 dinars à 196 000 000 dinars. Ces certificats réservés au Groupe Société Générale seront émis à 10 dinars et intégralement libérés à la souscription.
Le recours aux Certificats d’Investissement, appelés à renforcer le niveau des fonds propres nets de base de l’UIB, a été prévu de manière à éviter la dilution des actionnaires tunisiens en termes de droits de vote.
• Création de 2 000 000 Certificats de Droit de Vote « C.D.V », à attribuer aux actionnaires à raison de cinq (5) certificats de droit de vote pour 44 actions.
Les Certificats de Droit de Vote, qui représentent les droits de vote attachés aux actions, seront répartis entre les actionnaires actuels et ceux résultant de l’augmentation de capital visée plus haut de manière à maintenir inchangés lesdits droits des actionnaires actuels.

2. Autoriser l’émission d’emprunts subordonnés à hauteur de 80 millions de dinars, à souscrire totalement par le Groupe Société Générale, afin de constituer des fonds propres complémentaires au sens de la circulaire de la Banque Centrale de Tunisie, sous forme:
• D’un emprunt subordonné à durée indéterminée (Art. 5 (b)-5 de la circulaire de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) n° 99-04 du 19 Mars 1999) pour un montant de 40 millions de dinars et assorti des conditions suivantes :
o Remboursement à l’initiative de l’UIB et avec l’accord préalable du Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie. Aucun remboursement anticipé ne doit pouvoir être sollicité avant l’expiration d’un délai de 5 ans, sauf dans l’hypothèse où seraient substitués à l’emprunt ainsi remboursé des fonds propres d’égale ou de meilleure qualité.
o Rémunération égale au taux moyen annuel de l’appel d’offre de la Banque Centrale de Tunisie et ce dans l’objectif de ne pas alourdir les charges financières et de rétablir la rentabilité de l’UIB.
o Insertion d’une clause de subordination et d’une clause d’absorption d’éventuelles pertes et d’une faculté donnée à l’UIB de différer le paiement des intérêts.
• D’un emprunt subordonné à durée déterminée (art. 5 (b) -6 de la circulaire de la BCT n° 99- 04 du 19 Mars 1999) pour un montant de 40 millions de dinars et assorti des conditions suivantes :
o Durée minimale de 5 ans.
o Rémunération égale au taux moyen annuel de l’appel d’offre de la Banque Centrale de Tunisie et ce dans l’objectif de ne pas obérer les perspectives de retour à la rentabilité de l’UIB.

Les projets de résolutions, qui seront soumis aux Assemblées Générales, illustrent l’engagement de l’UIB à renforcer ses structures et ses capacités d’initiative tout en préservant les intérêts des actionnaires tunisiens. En effet, la contribution financière du Groupe Société Générale est significative, en matière de reconstitution des fonds propres et d’engagement de paiement en faveur de l’UIB, par rapport à celle des actionnaires tunisiens qui garderont, toutefois, inchangée leur quote-part dans le capital de l’UIB (soit 47,63 %).
Avec la mise en œuvre attendue du plan de reconstitution de ses fonds propres, l’UIB se couvre de manière optimale contre les risques de ses crédits non performants, marque une rupture avec le passé en matière de sous provisionnement, conforte ses ratios de solvabilité et de couverture de ses actifs classés par les provisions et s’inscrit, désormais, dans une démarche qui compte l’assainissement des créances et la maîtrise des risques et des coûts parmi ses priorités. L’UIB prend, ainsi, l’option d’une démarche lui permettant d’asseoir une image de responsabilité et de rigueur en matière de gestion des risques. Cette démarche a déjà permis de rompre avec la situation de non certification des comptes de l’UIB, par l’un des deux commissaires aux comptes, vécue l’année dernière.
28/07/2008 | 1
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