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En attendant que la Cotunace améliore ses scoresâEUR¦

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Les cinquante agences d’assurances et de garanties des exportations et des investissements dans le monde se sont engagées en 2007, pour une enveloppe de 1000 milliards de dollars, pour la couverture des risques éventuels, politiques, économiques, commerciaux… Du côté du monde arabe, l’enveloppe engagée au titre de mécanisme de garantie du commerce extérieur et des investissements a été de l’ordre de 25 milliards de dollars, en 2007. Les chiffres ne méritent aucun commentaire. Le constat est clair : les mécanismes de garanties et d’assurances du commerce extérieur dans le monde arabe sont sous-développés. Et pourtant, ce sont des mécanismes de nature à promouvoir les échanges commerciaux, à conquérir de nouveaux marchés, à mieux s’intégrer dans la mondialisation et à garantir le développement économique et la pérennité de l’entreprise.
En dépit de tous les efforts déployés par la Compagnie Tunisienne pour l’Assurance du Commerce Extérieur (COTUNACE), créée il y a 25 ans, celle-ci couvre à peine 6% du commerce extérieur tunisien. Un chiffre insignifiant pour le moment, selon quelques observateurs, mais qui peut être amélioré pour atteindre 15%.
Habib Daldoul, PDG de la COTUNACE, a affirmé cependant que 6% n’était pas vraiment un mauvais score car, selon lui, « la majeure partie des exportations tunisiennes est réalisée par des entreprises non résidentes, filiales de grands groupes européens ou autres qui, eux, garantissent leurs exportations auprès d’organismes internationaux de garantie et d’assurance. »
N’empêche que la COTUNACE pourrait améliorer ses scores en procédant à une augmentation du capital et en introduisant plus de souplesse dans la gestion de la société.
Une idée déjà lancée depuis juillet 2004, suite à la réalisation d’une étude tendant à mettre en place une stratégie de refonte de l’assurance crédit en Tunisie, dont entre autres, l’augmentation du capital de la COTUNACE de 5 MD, actuellement à 20 MD.
Or, environ quatre années après la réalisation de l’étude, rien n’a encore été fait et la situation est en stand by.
En attendant que tout se décide et se joue dans ce sens, la société poursuit ses efforts de sensibilisation en vue d’inciter les PME à garantir leurs opérations de commerce extérieur et pourquoi pas leurs investissements à l’étranger, d’autant plus que plusieurs entreprises tunisiennes se sont engagées dans des IDE en Afrique, au Maghreb et même en Europe.
Car, au regard de tous les responsables participants à la rencontre sur les mécanismes de coopération entre les compagnies islamiques d’assurance et de financement, les banques, les établissements financiers et les entreprises exportatrices tunisiennes, organisée par la COTUNACE et en collaboration avec l’Association Professionnelle Tunisienne des Banques et Etablissements Financiers (l’APTBEF), et la Société Islamique d'Assurance des Investissements et des Crédits à l'Exportation (SIACE), filiale du groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), les mécanismes de garanties, outre le fait qu’ils prémunissent les opérateurs économiques contre tous les risques éventuels (commercial, politique….), leur permet de développer leur commerce et de garantir leur pérennité.
Les échanges entre les pays arabes sont néanmoins insignifiants faute, justement, de mécanismes de garanties développés. Des mécanismes qui sont et seront toujours, un élément indispensable du financement, d’où la responsabilité des institutions financières en matière de sensibilisation et d’information.
A ce titre, M. Férid Ben Tanfous, Président de l’APTBEF, a d’abord rappelé l’importance des mécanismes de garanties que ce soit des investissements ou du commerce extérieur. « Ils présentent, et à juste titre d’ailleurs, une sécurité supplémentaire pour les opérateurs économiques et les investisseurs contre les risques pays ».
Ensuite, il a indiqué l’importance du rôle dévolu aux structures d’appui et aux associations dans la sensibilisation des opérateurs économiques à garantir et à assurer leurs opérations de commerce extérieur.
L’organisation de cette rencontre témoigne de la conviction de tous les intervenants de l’importance d’enraciner la culture de l’assurance et de la garantie. Une culture qui ne peut être enracinée si les opérateurs économiques ignorent les procédures, les produits et les mécanismes mis à leur disposition, à cet effet.
Force est d’admettre que l’adhésion des pays arabes à l’Organisation Mondiale du Commerce et l’ouverture des frontières économiques ont rendu indispensable le développement de mécanismes de garanties afin de promouvoir les échanges interarabes d’une part, et de drainer davantage d’IDE vers nos pays.
Car les pays islamiques arrivent à peine à attirer 3 à 4% des IDE dans le monde, dont le montant s’élève à plus de 1000 milliards de dollars. « Un taux extrêmement faible, pour des raisons de risques élevés mais aussi de manque de mécanismes de garanties et d’assurance », a indiqué Abderrahman Taha, Directeur Général de la SIACE.
M. Taha a déclaré que la filiale de la BID, banque dont la collaboration et la coopération avec la Tunisie remonte à très loin, a garanti les exportations tunisiennes pour une valeur de 140 millions de dollars, et les importations pour une valeur de 137 millions de dollars.
Elle a, par ailleurs, garanti les opérations de réassurance de la COTUNACE pour une valeur de 13 millions de dollars en 2007.
Une couverture qui englobe aussi les banques tunisiennes en matière de garantie des lettres de crédits. Sans compter d’autres opérations similaires dans d’autres pays membres de la BID.
En tout état de cause le rating de la SIACE par l’agence Moody, est de AAA3, ce qui la place parmi les plus grands assureurs dans le monde.
La manifestation a vu la participation des principaux banquiers de la place, l’UTICA, les entreprises exportatrices, plusieurs institutions de soutien à l’exportation, les conseillers en export, les chambres de commerce… Elle a été une occasion de présenter les nouveaux produits proposés par la COTUNACE à la disposition de ses clients pour 2008, des produits essentiellement relatifs au Contrat d’Assurance Crédit Courant d’Affaires et Contrat d’Assurance Crédit Simplifiée (ACS).
Par ailleurs, la manifestation a vu la signature d’une convention entre la SIACE et la COTUNACE, portant sur la coopération dans les domaines de la réassurance, de la commercialisation de nouveaux produits d'assurance : garantie des investissements et confirmation des lettres de crédit, l’assistance technique et la formation.
Il est évident qu’une rencontre de ce genre, la Banque Centrale de Tunisie ne pouvait la manquer. Elle a été représentée au plus haut niveau, par son Gouverneur, Taoufik Baccar, qui a inauguré la rencontre.
M. Baccar a mis en avant le contexte international particulièrement difficile dans lequel opèrent les sociétés tunisiennes et qui exige, plus que jamais, le recours aux mécanismes de garanties et d’assurances.
« L’économie mondiale, a-t-il indiqué, est en pleine mutation. »
Des perturbations considérables font planer un risque sérieux et une menace sur le développement dans le monde. La hausse des prix, notamment des carburants, les fluctuations sur les marchés financiers, ainsi que le marché de change ont généré des risques supplémentaires. Partant, les mécanismes de garanties et d’assurance sont les instruments les plus efficaces pour s’en prémunir.
M. Baccar a, d’autre part, souligné l’importance du développement des mécanismes de garantie dans les pays arabes.
« Ils sont de nature à garantir la promotion des exportations, le développement du commerce bilatéral qui constitue un facteur fondamental de développement, d’intégration économique et de protection contre les risques. »
En dépit de tous les efforts déployés par la Compagnie Tunisienne pour l’Assurance du Commerce Extérieur (COTUNACE), créée il y a 25 ans, celle-ci couvre à peine 6% du commerce extérieur tunisien. Un chiffre insignifiant pour le moment, selon quelques observateurs, mais qui peut être amélioré pour atteindre 15%.
Habib Daldoul, PDG de la COTUNACE, a affirmé cependant que 6% n’était pas vraiment un mauvais score car, selon lui, « la majeure partie des exportations tunisiennes est réalisée par des entreprises non résidentes, filiales de grands groupes européens ou autres qui, eux, garantissent leurs exportations auprès d’organismes internationaux de garantie et d’assurance. »
N’empêche que la COTUNACE pourrait améliorer ses scores en procédant à une augmentation du capital et en introduisant plus de souplesse dans la gestion de la société.
Une idée déjà lancée depuis juillet 2004, suite à la réalisation d’une étude tendant à mettre en place une stratégie de refonte de l’assurance crédit en Tunisie, dont entre autres, l’augmentation du capital de la COTUNACE de 5 MD, actuellement à 20 MD.
Or, environ quatre années après la réalisation de l’étude, rien n’a encore été fait et la situation est en stand by.
En attendant que tout se décide et se joue dans ce sens, la société poursuit ses efforts de sensibilisation en vue d’inciter les PME à garantir leurs opérations de commerce extérieur et pourquoi pas leurs investissements à l’étranger, d’autant plus que plusieurs entreprises tunisiennes se sont engagées dans des IDE en Afrique, au Maghreb et même en Europe.
Car, au regard de tous les responsables participants à la rencontre sur les mécanismes de coopération entre les compagnies islamiques d’assurance et de financement, les banques, les établissements financiers et les entreprises exportatrices tunisiennes, organisée par la COTUNACE et en collaboration avec l’Association Professionnelle Tunisienne des Banques et Etablissements Financiers (l’APTBEF), et la Société Islamique d'Assurance des Investissements et des Crédits à l'Exportation (SIACE), filiale du groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), les mécanismes de garanties, outre le fait qu’ils prémunissent les opérateurs économiques contre tous les risques éventuels (commercial, politique….), leur permet de développer leur commerce et de garantir leur pérennité.
Les échanges entre les pays arabes sont néanmoins insignifiants faute, justement, de mécanismes de garanties développés. Des mécanismes qui sont et seront toujours, un élément indispensable du financement, d’où la responsabilité des institutions financières en matière de sensibilisation et d’information.
A ce titre, M. Férid Ben Tanfous, Président de l’APTBEF, a d’abord rappelé l’importance des mécanismes de garanties que ce soit des investissements ou du commerce extérieur. « Ils présentent, et à juste titre d’ailleurs, une sécurité supplémentaire pour les opérateurs économiques et les investisseurs contre les risques pays ».
Ensuite, il a indiqué l’importance du rôle dévolu aux structures d’appui et aux associations dans la sensibilisation des opérateurs économiques à garantir et à assurer leurs opérations de commerce extérieur.
L’organisation de cette rencontre témoigne de la conviction de tous les intervenants de l’importance d’enraciner la culture de l’assurance et de la garantie. Une culture qui ne peut être enracinée si les opérateurs économiques ignorent les procédures, les produits et les mécanismes mis à leur disposition, à cet effet.
Force est d’admettre que l’adhésion des pays arabes à l’Organisation Mondiale du Commerce et l’ouverture des frontières économiques ont rendu indispensable le développement de mécanismes de garanties afin de promouvoir les échanges interarabes d’une part, et de drainer davantage d’IDE vers nos pays.
Car les pays islamiques arrivent à peine à attirer 3 à 4% des IDE dans le monde, dont le montant s’élève à plus de 1000 milliards de dollars. « Un taux extrêmement faible, pour des raisons de risques élevés mais aussi de manque de mécanismes de garanties et d’assurance », a indiqué Abderrahman Taha, Directeur Général de la SIACE.
M. Taha a déclaré que la filiale de la BID, banque dont la collaboration et la coopération avec la Tunisie remonte à très loin, a garanti les exportations tunisiennes pour une valeur de 140 millions de dollars, et les importations pour une valeur de 137 millions de dollars.
Elle a, par ailleurs, garanti les opérations de réassurance de la COTUNACE pour une valeur de 13 millions de dollars en 2007.
Une couverture qui englobe aussi les banques tunisiennes en matière de garantie des lettres de crédits. Sans compter d’autres opérations similaires dans d’autres pays membres de la BID.
En tout état de cause le rating de la SIACE par l’agence Moody, est de AAA3, ce qui la place parmi les plus grands assureurs dans le monde.
La manifestation a vu la participation des principaux banquiers de la place, l’UTICA, les entreprises exportatrices, plusieurs institutions de soutien à l’exportation, les conseillers en export, les chambres de commerce… Elle a été une occasion de présenter les nouveaux produits proposés par la COTUNACE à la disposition de ses clients pour 2008, des produits essentiellement relatifs au Contrat d’Assurance Crédit Courant d’Affaires et Contrat d’Assurance Crédit Simplifiée (ACS).
Par ailleurs, la manifestation a vu la signature d’une convention entre la SIACE et la COTUNACE, portant sur la coopération dans les domaines de la réassurance, de la commercialisation de nouveaux produits d'assurance : garantie des investissements et confirmation des lettres de crédit, l’assistance technique et la formation.
Il est évident qu’une rencontre de ce genre, la Banque Centrale de Tunisie ne pouvait la manquer. Elle a été représentée au plus haut niveau, par son Gouverneur, Taoufik Baccar, qui a inauguré la rencontre.
M. Baccar a mis en avant le contexte international particulièrement difficile dans lequel opèrent les sociétés tunisiennes et qui exige, plus que jamais, le recours aux mécanismes de garanties et d’assurances.
« L’économie mondiale, a-t-il indiqué, est en pleine mutation. »
Des perturbations considérables font planer un risque sérieux et une menace sur le développement dans le monde. La hausse des prix, notamment des carburants, les fluctuations sur les marchés financiers, ainsi que le marché de change ont généré des risques supplémentaires. Partant, les mécanismes de garanties et d’assurance sont les instruments les plus efficaces pour s’en prémunir.
M. Baccar a, d’autre part, souligné l’importance du développement des mécanismes de garantie dans les pays arabes.
« Ils sont de nature à garantir la promotion des exportations, le développement du commerce bilatéral qui constitue un facteur fondamental de développement, d’intégration économique et de protection contre les risques. »
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