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Une Poulina aux Å"ufs dâEUR(TM)or ?

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Après Artes, le paysage boursier tunisien connaitra un second événement majeur en 2008 avec l’introduction de Poulina, le groupe de Abdelwaheb Ben Ayed.
Classé deuxième en Tunisie avec un chiffre d’affaires d’un milliard de dinars (chiffre de 2006, classement établi par l’Economiste Maghrébin), l’introduction de Poulina ne passera certainement pas inaperçue pour les investisseurs. C’est tout simplement la plus grande sortie en bourse et la plus forte capitalisation boursière !
« Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme. » Chez Poulina, c’est un principe de conduite qui a fini par la conduire à la Bourse. Celui qui détient la poule aux œufs d’or (l’expression est presque valable au sens propre) a décidé de jouer la transparence totale et de faire appel à marché financier.
La saga a commencé en 1967 avec une petite unité avicole créée par cinq familles et un capital de 15.000 dinars. En 1972, Abdelwaheb Ben Ayed intègre et développe l’aviculture à l’échelle locale avant d’attaquer l’export au Maghreb sept ans plus tard.
Quarante ans après, Poulina c’est 74 entreprises, 3.000 entreprises créées en essaimage à la périphérique du groupe, 14.000 employés, 1.400 cadres, des centaines de produits et plus d’une centaine de marques. Avec son 1 milliard de dinars de chiffre d’affaires annuel, Poulina est le deuxième groupe en Tunisie, l’unique groupe intermaghrébin implanté en Libye, en Algérie et au Maroc (mais aussi la Chine et l’Arabie Saoudite) et une croissance annuelle continue moyenne de 35% sur les quarante ans ! Excusez du peu !
Pourquoi la bourse ? Selon M. Ben Ayed, de nombreux facteurs ont été incitatifs. Le premier d’entre eux est l’appel du Chef de l’Etat à la dynamisation du marché financier. Il y a aussi les avantages fiscaux accordés, la maturité du marché financier, le professionnalisme des analystes, intermédiaires et différents opérateur du monde boursier et l’engouement des petits porteurs.
Ce n’est pas tout. M. Ben Ayed citera également l’impératif de s’associer avec des partenaires de premier ordre (à l’international) qui exigent des architectures spécifiques et un mode de gouvernance qui passe par la bourse. Il s’agit aussi (et cet argument est très rare en Tunisie) de préparer la transmission afin de pérenniser le groupe sur des bases solides.
Pour aller en bourse, Abdelwaheb Ben Ayed prévoit tout un plan. Introduire une à une ou même par petits groupes les filiales est fastidieux et long. D’où l’idée de constituer une holding regroupant les différentes participations dans les filiales concernées, puis ouvrir une partie du capital de cette holding à la souscription du public, à travers une augmentation de capital et une introduction en bourse.
Les filiales seront regroupées en six pôles qui constitueront, à leur tour, des mini holdings : aviculture, industrie, agroalimentaire et services, céramique, emballage et immobilier.
L’ensemble des formalités nécessaires à ces démarches sont en cours de finalisation, indiquera le patron de Poulina et on a déjà engagé les démarches auprès des autorités du marché financier (Bourse et CMF). M. Ben Ayed témoigne du soutien et de l’encouragement trouvé à tous les niveaux. Il précisera, même, avoir trouvé un soutien au niveau le plus élevé.
L’objectif est de réaliser l’opération avant la fin du mois de juin pour permettre la cotation du titre sur la bourse de Tunis à compter de début juillet.
L’introduction, après celle d’Artes, sera historique pour la bourse de Tunis et marquera à jamais cette année 2008. Il s’agit, précisons le, de la première holding à être cotée en Tunisie, de la plus grande sortie en bourse et de la plus forte capitalisation boursière.
In fine, tout le monde trouvera son compte puisque la Bourse va être renforcée, il va y avoir une dynamique nouvelle pour les opérateurs, de nouvelles opportunités de partenariat et une assurance d’une pérennité du groupe avec cette porte de sortie extraordinaire (et difficile à prendre comme décision) pour assurer la transmission.
Après quarante ans de bons et loyaux services, M. Abdelwaheb Ben Ayed a non seulement réussi en interne cet aspect de la transmission (l’appel à Karim Ammar est loin d’être fortuit), mais il est en passe maintenant de garantir l’avenir. Ils ne sont pas nombreux à être comme lui, ni en Tunisie, ni ailleurs. A méditer !
Classé deuxième en Tunisie avec un chiffre d’affaires d’un milliard de dinars (chiffre de 2006, classement établi par l’Economiste Maghrébin), l’introduction de Poulina ne passera certainement pas inaperçue pour les investisseurs. C’est tout simplement la plus grande sortie en bourse et la plus forte capitalisation boursière !
« Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme. » Chez Poulina, c’est un principe de conduite qui a fini par la conduire à la Bourse. Celui qui détient la poule aux œufs d’or (l’expression est presque valable au sens propre) a décidé de jouer la transparence totale et de faire appel à marché financier.
La saga a commencé en 1967 avec une petite unité avicole créée par cinq familles et un capital de 15.000 dinars. En 1972, Abdelwaheb Ben Ayed intègre et développe l’aviculture à l’échelle locale avant d’attaquer l’export au Maghreb sept ans plus tard.
Quarante ans après, Poulina c’est 74 entreprises, 3.000 entreprises créées en essaimage à la périphérique du groupe, 14.000 employés, 1.400 cadres, des centaines de produits et plus d’une centaine de marques. Avec son 1 milliard de dinars de chiffre d’affaires annuel, Poulina est le deuxième groupe en Tunisie, l’unique groupe intermaghrébin implanté en Libye, en Algérie et au Maroc (mais aussi la Chine et l’Arabie Saoudite) et une croissance annuelle continue moyenne de 35% sur les quarante ans ! Excusez du peu !
Pourquoi la bourse ? Selon M. Ben Ayed, de nombreux facteurs ont été incitatifs. Le premier d’entre eux est l’appel du Chef de l’Etat à la dynamisation du marché financier. Il y a aussi les avantages fiscaux accordés, la maturité du marché financier, le professionnalisme des analystes, intermédiaires et différents opérateur du monde boursier et l’engouement des petits porteurs.
Ce n’est pas tout. M. Ben Ayed citera également l’impératif de s’associer avec des partenaires de premier ordre (à l’international) qui exigent des architectures spécifiques et un mode de gouvernance qui passe par la bourse. Il s’agit aussi (et cet argument est très rare en Tunisie) de préparer la transmission afin de pérenniser le groupe sur des bases solides.
Pour aller en bourse, Abdelwaheb Ben Ayed prévoit tout un plan. Introduire une à une ou même par petits groupes les filiales est fastidieux et long. D’où l’idée de constituer une holding regroupant les différentes participations dans les filiales concernées, puis ouvrir une partie du capital de cette holding à la souscription du public, à travers une augmentation de capital et une introduction en bourse.

Les filiales seront regroupées en six pôles qui constitueront, à leur tour, des mini holdings : aviculture, industrie, agroalimentaire et services, céramique, emballage et immobilier.
L’ensemble des formalités nécessaires à ces démarches sont en cours de finalisation, indiquera le patron de Poulina et on a déjà engagé les démarches auprès des autorités du marché financier (Bourse et CMF). M. Ben Ayed témoigne du soutien et de l’encouragement trouvé à tous les niveaux. Il précisera, même, avoir trouvé un soutien au niveau le plus élevé.
L’objectif est de réaliser l’opération avant la fin du mois de juin pour permettre la cotation du titre sur la bourse de Tunis à compter de début juillet.
L’introduction, après celle d’Artes, sera historique pour la bourse de Tunis et marquera à jamais cette année 2008. Il s’agit, précisons le, de la première holding à être cotée en Tunisie, de la plus grande sortie en bourse et de la plus forte capitalisation boursière.
In fine, tout le monde trouvera son compte puisque la Bourse va être renforcée, il va y avoir une dynamique nouvelle pour les opérateurs, de nouvelles opportunités de partenariat et une assurance d’une pérennité du groupe avec cette porte de sortie extraordinaire (et difficile à prendre comme décision) pour assurer la transmission.
Après quarante ans de bons et loyaux services, M. Abdelwaheb Ben Ayed a non seulement réussi en interne cet aspect de la transmission (l’appel à Karim Ammar est loin d’être fortuit), mais il est en passe maintenant de garantir l’avenir. Ils ne sont pas nombreux à être comme lui, ni en Tunisie, ni ailleurs. A méditer !
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