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Libye : « une erreur partagée », concède Dbeibah après les combats
18/05/2025 | 10:35
4 min
Libye : « une erreur partagée », concède Dbeibah après les combats

Le chef du gouvernement de Tripoli, Abdelhamid Dbeibah, contesté deux soirs de suite par des centaines de manifestants après des combats violents dans la capitale, a pris la parole samedi 17 mai 2025 pour appeler les groupes armés à « rejoindre les institutions de l’État ».

« Nous accueillerons favorablement tous ceux qui se rangent du côté de l’État », a-t-il déclaré dans son premier discours depuis des affrontements très violents entre des groupes armés et des forces fidèles au gouvernement, promettant d’œuvrer « pour une Libye libérée de la corruption et des milices ».

Minée par les divisions depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est gouvernée par deux exécutifs parallèles : celui de M. Dbeibah dans l’ouest, et un autre dans l’est affilié au maréchal Khalifa Haftar.

Selon les experts, après des années de tolérance, M. Dbeibah, au pouvoir depuis février 2021, a entrepris lundi de démanteler les groupes armés se partageant le territoire de Tripoli, devenus ultra-puissants.

 

Dans son discours, le Premier ministre a justifié l’assassinat lundi du chef du groupe SSA (Dispositif de soutien à la stabilité), Abdelghani « Gheniwa » el-Kikli, en estimant que « certaines milices s’étaient développées démesurément au point de contrôler tout le paysage politique, financier, économique et même social ».

Il a énuméré une série de méfaits du SSA, dont « l’exécution de sang-froid de dix personnes » récemment par le neveu de « Gheniwa », la mainmise d’un de ses lieutenants sur « six banques » et un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale contre un autre de ses bras droits, Ousama Al Masri Nejim.


« Une erreur partagée »

« Pour la première fois, je peux vous dire que vous pouvez espérer vous débarrasser des milices », a dit M. Dbeibah, promettant d’écarter les groupes « qui privilégient le chantage et la corruption ».

En revanche, M. Dbeibah a tendu la main à la Force Radaa, qui contrôle l’est de Tripoli et l’aéroport, dont il avait annoncé la dissolution mardi, ce qui avait provoqué des combats jusqu’à mercredi soir avec des tirs d’obus et de roquettes en plein centre-ville.

Contrairement au SSA, le groupe Radaa est relativement respecté, même s’il gère des prisons considérées comme illégales. Ses membres salafistes exercent des fonctions de police contre le trafic de drogue ou le terrorisme jihadiste.

« Tenter de semer la discorde entre nous et Souq al-Joumaa (le quartier fief de ce groupe, ndlr) est voué à l’échec », a dit M. Dbeibah, reconnaissant « une erreur partagée » à propos des « affrontements en plein cœur de Tripoli dans des quartiers remplis de gens ».


Avant la diffusion de son discours enregistré à l’avance, environ 500 Libyens étaient descendus dans les rues du centre-ville pour réclamer le départ de M. Dbeibah, qu’ils rendaient responsable des combats en plein centre-ville, ayant fait au moins huit morts selon l’ONU.

La veille, ils étaient des milliers réunis sur la place des Martyrs, lieu emblématique, avant de se rendre devant le siège du gouvernement, tout proche. Un policier a été tué alors qu’il sécurisait les lieux lors d’une « tentative d’assaut » d’un « groupe mêlé aux manifestants », selon un communiqué officiel.

M. Dbeibah semblait, jusqu’à samedi soir, très fragilisé sur le plan politique après l’annonce par les médias d’au moins six démissions au sein de son gouvernement, dont seulement deux ont finalement été confirmées.

Des tractations avaient en outre démarré entre son ennemi politique Khaled el-Mechri, président du Haut Conseil d’État (sorte de Sénat), et le Parlement basé à l’est pour « choisir une personnalité nationale afin de composer un nouveau gouvernement », selon un communiqué du Parlement.

Mais M. Dbeibah a reçu samedi deux délégations de dignitaires de Tripoli et de sa ville natale de Misrata, venues lui apporter leur soutien pour « mettre fin (au pouvoir) des groupes armés et consolider l’autorité de l’État », selon un communiqué gouvernemental.

 

© Agence France-Presse

18/05/2025 | 10:35
4 min
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Commentaires
EL ouaffy avec Y à la fin
Plusieurs responsables trop d'incertitude.
a posté le 18-05-2025 à 17:24
La crainte que la situation ne s'améliore guerre a cause de non contrôle de l'armée qui est entre les mains des individus non contrôlés tant que l'arme et le pouvoir non contrôler par une institution un seul homme la situation reste toujours instable mais l'espoir existe Le Amiral Haftar pourra sortir le pays de cette situation tragique un Homme pourvue d'une expérience considérable c'est le seul que les Libyens pourront lui fait confiance son but c'est d'avoir le pays stable il n'a rien de relation avec la richesse il préfère l'intérêt du peuple avant ses intérêts mais hélas cette pays a été mal géré par son precedesseur Kaddaffi qui gérait le pays selon que veut les héros porteurs des principes virtuelles qui non rien à savoir avec l'intérêt de leur peuple Nacer est mourrait mais Kaddaffi restait son remplaçant mieux s'il avait s'approcher de l'actuelle Abdelfetah Essissy et son efficacité dans la gouvernance qui rejette l'esprit de la guerre non obligée .