
Le fervent défenseur du pouvoir en place et de la théorie de la gouvernance par les bases, Ahmed Chafter, est revenu sur la manifestation organisée en soutien à l'avocat Ahmed Souab, détenu depuis le 21 avril 2025, et en protestation contre la situation du pays ainsi que les atteintes aux droits et aux libertés.
Affirmant que les participants ne représentaient qu'une minorité sans véritable poids, Ahmed Chafter n’a pas manqué de multiplier les publications.
Dans une première réaction, il a décrit la manifestation comme celle de "magouilleurs" cherchant à détourner le processus révolutionnaire voulu par le peuple. Il a affirmé que s’en prendre à l’État constituait une ligne rouge à ne pas franchir.
Par la suite, il s’en est de nouveau pris aux participants, les qualifiant cette fois de « pions de l’ancien régime » et de « groupuscules socialement déracinés ». Selon lui, ils ne défendaient que des libertés de façade, réduites à un simple décor.
Enfin, Ahmed Chafter a tenté de jouer sur les mots en arabe, insinuant que les manifestants étaient "ivres" — terme qu’il a également exploité pour évoquer un second sens : être essoufflé ou à bout de souffle. Il a promis de les "décourager" tout en les accusant de vouloir "vendre le pays".
À voir la frénésie de ses publications et la véhémence de ses accusations, on pourrait croire qu’Ahmed Chafter a vécu cette manifestation comme une attaque personnelle d’une gravité extrême. Il faut dire qu’à ses yeux, appeler à la liberté et critiquer le président semble constituer un crime de lèse-majesté — une hérésie si insupportable qu’elle mérite d’être dénoncée avec fureur.
Ahmed Chafter, qui se targue de parler au nom du peuple, n’a pourtant même pas réussi à se faire élire lors des dernières législatives, celles-là mêmes organisées par son propre camp, et dont le taux de participation, à peine 11 %, témoignait déjà d’un enthousiasme populaire débordant.
S.G
Et la manifestation a commencé avec DES TAMBOURS .
Et la manifestation a commencé avec le TAMBOUR DE BOUTBILA. HEYA TSAHHAROU

