
Chaque 25 avril, la communauté internationale célèbre la Journée mondiale du paludisme, une occasion de sensibilisation, mais aussi de plaidoyer pour intensifier les efforts mondiaux contre cette maladie évitable et curable. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2023, le monde a enregistré 263 millions cas de paludisme et 597 000 décès dans 83 pays. Un chiffre alarmant qui rappelle l’ampleur de ce fléau.
La région africaine de l’OMS concentre à elle seule 94 % des cas (soit 246 millions) et 95 % des décès (soit 569 000). Ce fardeau est aggravé par le fait que 76 % des décès concernent des enfants de moins de cinq ans, mettant en lumière les inégalités d’accès à la prévention et aux soins de santé.
Qu’est-ce que le paludisme ?
Le paludisme, aussi appelé malaria, est une maladie potentiellement mortelle causée par un parasite (le Plasmodium) transmis à l’humain par la piqûre de moustiques infectés, principalement du genre Anophèle. La transmission se fait surtout entre le crépuscule et l’aube.
Contrairement à d'autres maladies infectieuses, le paludisme ne se transmet pas d'une personne à une autre par contact direct. Il est aussi possible, bien que rare, de contracter la maladie par transfusion sanguine, partage de seringues, ou de la mère à l’enfant.
Symptômes et complications
Les premiers signes apparaissent généralement entre 7 et 30 jours après l’infection. Ils incluent :
Fièvre, frissons, sueurs,
Maux de tête, nausées, vomissements,
Parfois diarrhée et fatigue extrême.
Prévention : l’arme la plus efficace
Les mesures de prévention sont nombreuses et essentielles :
Lutte contre les moustiques (assèchement des zones stagnantes), moustiquaires imprégnées d’insecticide,vêtements longs,répulsifs,prophylaxie médicamenteuse pour les voyageurs.
Le palaudisme en Tunisie
En Tunisie, aucune transmission locale du paludisme n’a été enregistrée depuis 1979, grâce à une stratégie nationale rigoureuse de dépistage, de surveillance aux frontières, et de formation du personnel médical. Les cas identifiés (environ 180 en 2023) sont importés. Le système de santé reste mobilisé, surtout à l’approche de la saison estivale, période à risque accrue.
R.A.

