
Ons Jabeur est incontestablement une icône tunisienne qui insuffle joie et espoirs à chaque match qu’elle dispute. Dans les victoires ou les défaites, les Tunisiens poussent derrière leur championne la voyant atteindre les plus hauts sommets du tennis mondial.
Roland-Garros 2024. La Tunisienne y débarque avec sa bonne humeur et sa gentillesse habituelles. Entourée de son staff solidaire, elle venait pour tenter d’inverser la tendance et de se prouver qu’elle était encore capable de réaliser de grandes choses. Rares sont les sportifs qui ont fait rêver les Tunisiens à ce point. Mais la déception des Tunisiens, quand ils aiment, peut s’exprimer sans fards.
Depuis le début de la saison 2024, Ons Jabeur n’y était pas. Blessée et diminuée, elle n’arrivait pas à faire des étincelles sur le circuit, très compétitif, qui voit la montée en puissance de plusieurs jeunes concurrentes. Saison donc chaotique, où l’on a suivi une Tunisienne qui ne parvenait pas à dépasser les premiers tours des tournois auxquels elle a participé. Elle arrive à Roland sans titre en poche et en ayant dégringolé du Top 5, se positionnant à la 9e place mondiale.
D’aucuns peuvent bien évidemment critiquer cette baisse de régime, cependant personne n’enlèvera à Ons son parcours exceptionnel qui l’a propulsée aux sommets du tennis mondial, à force de volonté et de persévérance. Certains oublient, que le tennis est un sport individuel extrêmement compétitif et que des milliers de joueurs de par le monde se sont cassé les dents à leur entrée sur l’arène des pros sans pouvoir se relever ou se faire un nom. Seule une petite poignée, les plus doués et surtout tenaces pouvaient prétendre jouer dans la cour des grands. Et Jabeur l’est, douée et tenace.
Avant de parvenir aux sommets, elle a dû batailler pour se hisser parmi les plus grands de sa discipline. Cela est d’autant plus difficile et exceptionnel à réaliser vu que la Tunisie n’est pas un pays tennistique, mais surtout à cause du manque de structures propices à faire émerger les talents et le manque de moyens aussi. Parce que pour se faire une place dans ce circuit compétitif, il faut écumer les pays et les tournois et pour y parvenir il faut de l’argent.
Dès ses trois ans, Ons Jabeur est encouragée par sa mère à pratiquer le tennis. Au fil des années, la fillette s’avère douée et la famille la soutient pour poursuivre son parcours. Au tennis club de Hammam Sousse, les moyens sont limités. La graine de championne s’entraîne sur les terrains prêtés par un hôtel de la région. A la tombée de la nuit, pas possible de jouer puisque la lumière manque pour éclairer les courts...
Mais la jeune Jabeur n’en a que faire, elle poursuit son chemin en participant à des tournois locaux, puis nationaux puis internationaux. Elle s’avère être une compétitrice née. Quelques années plus tard à presque 17 ans, elle remportera le tournoi de Roland-Garros junior. Mais pour passer au niveau professionnel, il lui fallait des moyens financiers assez conséquents afin d’assurer ses déplacements, son hébergement et les salaires d’une équipe technique. Au début de sa carrière, sponsors et État ne répondaient pas présents. Elle a dû compter sur le soutien de ses proches et elle a continué avec détermination à croire en ses capacités.
Dans les pays qui misent sur le sport, les enfants doués sont repérés et encadrés dès leur plus jeune âge. Tout un dispositif est mis en place pour leur assurer une formation solide et le mental pour prétendre avoir ce plus qui les propulsera au niveau professionnel.
Ons Jabeur a fait son chemin en comptant sur son don et les moyens, limités, dont elle disposait et c’est en cela que son parcours est exceptionnel. Depuis 2021, elle n’a pas quitté le Top 10 mondial et elle a entamé une série de premières, devenant à titre d’exemple la première joueuse arabe et africaine à remporter un Masters 1000 et la mieux classée de toute l’histoire tennistique, circuit féminin et masculin confondus.
Alors quand pour cette saison 2024, on l’a retrouvée moins performante, la déception a été grande pour ses fans qui ne s’attendaient pas à ce qu’elle fasse des étincelles sur la terre-battue parisienne.
Mais Jabeur a montré qu’elle avait de la ténacité et qu’elle ne comptait pas s’avouer vaincue. La Tunisienne a repris du poil de la bête en ce Roland-Garros retrouvant son tennis et son jeu varié et si plaisant à regarder au grand bonheur des Tunisiens. Elle survolera les trois premiers tours et les huitièmes pour enfin s’incliner face à une excellente Coco Gauff en quarts.
Les joueuses nous ont gratifiés d'une belle partie digne d'un quart de finale de Grand Chelem. Ons Jabeur a quitté le court central sous les applaudissements d’un public qui était en grande partie acquis à sa cause. Le drapeau rouge et blanc était bien visible dans les tribunes et les supporters tunisiens ont donné fièrement de la voix pour remonter le moral à leur championne. Rendez-vous donné pour la saison sur gazon.
Ikhlas Latif

Cela ne me fait que rigoler et me rendre aussi triste du QI de la majorité des tunisiens.
Tout de même, c'est le maximum que peut nous offrir Ons et elle nous donne chaque fois un peu d'espoir et joie. Bravo Ons
de très haut niveau destiné aux "pépites" qui y seraient découvertes.
Parce que, sans vouloir lui être de mauvaise augure, à ce train là et vu le match d'hier, où elle a commencé à se "dégonfler" au début du deuxième set, elle devrait mieux songer à prendre sa retraite, avant que le "rêve" ne vire au
cauchemar.
T'inquiètes , elle est assez grande pour savoir ce qui est le mieux pour elle.
Et même si elle se trompe, elle ne doit rien a personne.
Elle devrait peut etre moins danser ou seulement quand elle sera numero 1 .
Très belle partie, tout de même ...
C'était un match digne d'une finale, qui nous a tenu en haleine, cloués dans notre fauteuil pendant 01h57 !
Extra !
Pas grave ...
La prochaine fois ...
'faut jamais désespérer ...
Cela fait partie du jeu ; du sport.