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Le renouveau d’Ennahdha ?
08/01/2024 | 12:40
4 min
Le renouveau d’Ennahdha ?


Alors que plusieurs de ses dirigeants sont derrière les barreaux – Ghannouchi, Ounissi, Bhiri, Harouni, etc – le parti refuse d’abdiquer et ambitionne un renouveau. Cette année est doublement propice au changement, elle est non seulement une année électorale mais pourrait aussi être celle de la tenue du congrès tant attendu du parti.

 

En arabe, Ennahdha veut tout simplement dire « Renaissance ». Après la débandade vécue ces dernières années, c’est une véritable renaissance que le parti essaye visiblement de retrouver en voulant se réinventer. À travers cette « renaissance », le parti chercherait « des points communs avec les forces démocratiques et civiles », c’est du moins ce qu’a déclaré le secrétaire général du parti Ennahdha, Ajmi Lourimi, sur sa page Facebook le 7 janvier 2024. « Changer le nom Ennahdha est possible et cela a été proposé au sein de la commission de la préparation du contenu », a-t-il écrit.

Ajmi Lourimi est le nouveau patron du parti islamiste depuis que Rached Ghannouchi – président – et  Mondher Ounissi – qui lui avait succédé – aient été tous deux arrêtés. C’est donc à lui qu’incombe la lourde tâche d’organiser le 11e congrès d’Ennahdha. Un congrès qui devrait consacrer « les nouvelles orientations du parti, en tant que parti qui cherche des points communs avec les forces démocratiques et civiles ». D’ailleurs, il ne serait pas exclu non plus de « changer le nom du conseil de la Choura pour devenir conseil national », a aussi annoncé M. Lourimi.

 

Ce 11e congrès est très attendu, le dernier en date ayant été organisé par le parti en 2016. Ce congrès maintes fois planifié et maintes fois reporté est particulièrement décisif pour Ennahdha. Initialement prévu pour 2020, il avait été officiellement annoncé pour le mois d’octobre 2023, avant d’être à nouveau reporté. Mais, l’organisation de ce congrès, en 2023, avait laissé échapper les voix dissidentes. Certains ont même dénoncé – si ce congrès a lieu – une tentative d’opérer un putsch au sein du mouvement. « Un putsch contre la direction légitime et contre la ligne révolutionnaire et anti-putschiste au sein du mouvement », comme l’a qualifié le lobbyiste et ex-membre du bureau politique, Radwan Masmoudi. Malgré les voix dissidentes, ce congrès reste décisif. Il devrait servir à « renouveler l’offre politique d’Ennahdha et son futur programme national », surtout en pleine année électorale.

 

Il ne faut pas oublier que cette année est celle de l’élection présidentielle. C’est en effet en 2024 que le pays accueillera – du moins en théorie – la prochaine course vers Carthage. La question de la candidature du parti n’a pas encore été totalement tranchée.

Alors qu’ils avaient boycotté toutes les élections organisées par le régime depuis le 25 juillet 2021 – législatives et locales - le parti semble ne pas vouloir suivre le même schéma pour la présidentielle. D’après Riadh Chaïbi, conseiller de Rached Ghannouchi et membre du Front de salut national, le parti est concerné par les élections mais ceci ne veut pas forcément dire qu’il y participera. D’ailleurs, Ennahdha n’a pas encore tranché le nom du candidat qu’il présentera ou soutiendra.

On ne sait en effet pas si le parti présentera un candidat de ses rangs ou s’il décidera d’en soutenir un autre au sein du front de salut national. « Le parti reste attaché à la poursuite de l’expérience démocratique en Tunisie et c’est dans ce sens qu’il a appelé toutes les forces démocratiques à soutenir un candidat unique et à poursuivre la voie démocratique », a affirmé Riadh Chaïbi dans une déclaration médiatique. Il ajoute : « le succès de la prochaine étape électorale nécessite la prise de décisions courageuses qui participeront à l’assainissement du climat politique ».

 

En 2019, le parti avait décidé de présenter son propre candidat au scrutin, contrairement à 2014. C’était Abdelfattah Mourou qui avait été sacrifié sur l’autel des calculs politiques. Le parti l’ayant officiellement présenté comme candidat avant de décider de soutenir la candidature de Kaïs Saïed. Pour le résultat que tout le monde connait aujourd’hui…

À l’époque, la candidature d’Abdelfattah Mourou ne faisait pas l’unanimité au sein même du parti, et les chances qu’il devienne le président de la République auquel Rached Ghannouchi – chef du Parlement – devra rendre des comptes, étaient évidemment très minces.

Mais l’Histoire ne pardonne pas. Les islamistes s’étaient superbement ramassés en 2019 face au plébiscite de Kaïs Saïed. Ils continueront d’enchaîner les décisions tactiquement discutables et qui effriteront davantage un parti en proie à des luttes intestines. Le leadership de Rached Ghannouchi qui a largement atteint ses limites, les manœuvres politiques maladroites de Mondher Ounissi qui croyait sauver le parti en pactisant avec l’ennemi et l’interminable guerre fratricide entre faucons et colombes. Le tout dans le but de savoir à quoi devra enfin ressembler le nouveau Ennahdha.

 

Le 10e congrès avait, rappelez-vous, été accompagné d’un revirement tactique. Le 11e pourrait donc bien être celui du « Renouveau ». Mais serait-ce un simple renouveau de façade ? Après toutes ces années, les dirigeants du parti – du moins ceux qui restent – ne semblent pas privilégier la remise en question. Le communiqué du 4 janvier 2024 le prouve encore puisque le parti continue à rendre le régime actuel responsable de tous les maux sans reconnaitre, même un peu, sa responsabilité dans la détérioration du climat politique actuel…

 

Synda Tajine

 

08/01/2024 | 12:40
4 min
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Commentaires
Anti-islamiste
L" idéologie des frères musulmans est a bannir de la Tunisie
a posté le 10-01-2024 à 13:07
La Tunisie doit déclarer cette idéologie fachisante en essence même si elle déclare trouver " des points de vues similaires avec des forces docratiques"
On voit bien que c'est toujours l' idée du maudits " concensus " qui a ruiné
le pays , qui guide leur politique d" opportunistes de " coller" à un parti dit " démocratique " dans le seul but de mettre un pieds au pouvoir si c" est pas les deux ...

L' islam politique est toxique ,hégémonique, le but est l' islisamisation application des lois contraignantes de l' islam en se cachant derrière un déguisement démocratique , leur plans économiques, social, institutionnels, culturels , ils n' en parlent pas évidemment et pour cause
.. auxume fibre mationale patriotique
Leur allégeance , le panislamisme mondial soutenu par l ' entité monarchique du Qatar lui-même caniche des US et valet d' Israël
Qui finance le Hamas islamiste ?
Qui a fait le travail pour Israël pour contrer le Fatah en faisant monter le hamas
Le Qatar est un fouteur de m..... islamiste dans tt les pays ..

Il faut dissoudre le parti islamiste en Tunisie et déclarer ce mouvement , mouvement terroriste

C ' est la façon d' en finir une fois pour toutes avec cette secte infecte





Tanit
C'est tout dit
a posté le à 16:52
Bravo !
momo
Un os pour s 'occuper
a posté le 10-01-2024 à 11:30
Ces gens sont tellement oportunistes, obsédés et avides du pouvoir, ils se soumettront au verdicte du diable en personne,ni honte ni scrupule ,ils vont se coucher devant Kais, en esperant un os pour s'occuper.
Adil
Il est urgent de transformer ce lieu de décision de la destruction de la Tunisie
a posté le 09-01-2024 à 18:16
En logement, hopital, école ou foyer de secours de femmes battues, souvent par leur époux islamiste
Citoyen_H
CE LIEU DIABOLIQUE
a posté le 09-01-2024 à 17:15
devrait être exproprié par l'Etat, puis dynamité.
Y rebâtir par la suite un hôpital pour enfants, serait une excellente initiative.



EL OUAFI
Qu'attendons-nous ?
a posté le 09-01-2024 à 12:39
1) Ce lieu doit et impérativement servir à l'utilité publique, ce lieu où il a été étudié, programmé, analysé toutes les stratégies à emprunter, pour la destruction méthodique de la république tunisienne, des plans élaborés avec méthode et un semblant de perspicacité, à réduire toute l'oeuvre du dirigeant père de la nation Tunisienne, à N'?ANT.
Muter ce peuple vers l'obscurité de frères musulmans, une secte de malfaisants, qui n'a que le bon nom de frères !
2 ) Une pure et simple dissolution de ce nid de guêpes ne devrait retarder.
Les lieux de ces opportunistes malfaisants doit être occupé par des associations, ou toutes autres organisations, utiles pour le développement durable de notre pays.
Ennahdah = Renaissance, non c'est tout simplement ENNAKBA, oui comme la formulée très bien un des fidèles comme moi à la lecture de ce magnifique site de business News.
Tout au long de cette dernière décennie nous étions atterrés, désorientés acculés à toutes les spéculations, à la dérive, un peuple abasourdi par l'émergence de ces nouveaux dirigeants de notre chère Tunisie .
Renaissance, ou toutes autres adjectifs ne peut effacer les stigmates profondes que cette organisation a laissé en nos profondes entrailles.
Nous ne devions oublier l'état calamiteux dans lequel ils nous ont conduit,l'histoire ne pardonne jamais, retenons la leçon .
Ne pas avoir la mémoire courte appelons nous,nous étions aux bords du précipice à lequel ces malfaisants nous ont attiré, ne jamais oublié.
Carthage Libre
Ennahdha a été renforcé par Kaies Saied, redevenus "victimes" car aucun procès démocratique et transparent
a posté le 09-01-2024 à 10:58
Vous le savez toutes et tous ; sous une Dictature, même les plus salopards des salopards deviennent des "gentils" et même les brigands de grand chemins, voire les terroristes deviennent des...victimes...

C'est le "coup de force" (jeu de mots bien à leurs places) qu'à réussi à faire Kaies Saied depuis le 25 juillet 2021....

#Sayeb-Abir-Moussi
Ahmed
Et je dirai aussi, Kais Saied est le produit d'Ennahdha
a posté le à 12:42
# sayeb el chaab fad
abir de Gabès
C'est vrai, tu as raison
a posté le à 11:25
Il faut des procès, sinon ces islamistes seraient - à tort - des victimes comme tu l'as dit.
Abir de Gabès
Le naturel revient au galop
a posté le 08-01-2024 à 23:03
Aucune confiance.

Un islamiste un jour, est un islamiste pour toujours.
Quoi qu'il fasse !
Un lecteur
On attend quoi pour dissoudre ce mouvement de terroristes ?
a posté le 08-01-2024 à 22:58
Et bannir définitivement toute secte ou mouvement religieux qui est incompatible avec les valeurs de la république ?
On attend encore qu'il réapparaisse sous un autre nom pour détruire ce qui reste encore ?
Le Numide
Nous ne ferons pas confiance à ses inféodés
a posté le 08-01-2024 à 22:05
Qu'ils changent de nom et d'idées, ils voudront toujours voiler les femmes, et resteront toujours incultes et obscurantistes.
Tunisino
Nakba
a posté le 08-01-2024 à 17:19
Nakba doit s'éteindre, elle est le principal responsable de l'échec de la deuxième république, une république imbécile. Tant que le traitre Ghannouchi est en prison, son fils et son gendre à l'exile, les responsables du parti peuvent corriger leurs péchés en poussant vers la réduction des partis politiques à trois: conservateur, centriste, et socialiste; et vers l'établissement d'une troisième république qui arrive à réaliser le rêve tunisien, rendre durablement la Tunisie un pays avancé dans quelques dizaines d'années. Les approches littéraires tels que les fantasmes personnels, la philosophie, et l'idéologie n'ont aucune place dans une république scientifique, qui cherche à servir le bienêtre/qualité de vie des citoyens, dans le présent et pour le futur, mais aussi le rayonnement du pays, dans le cadre de sa culture qui est à transformer d'un frein à un moteur de développement.
Adil
Ces islamistes pourraient changer de nom, d'idéologie
a posté le à 21:56
Ils seront toujours des islamistes aussi dangereux qu'ils l'étaient au pouvoir ou pas.
Tunisino
@Adil
a posté le à 11:41
Les idéologisés sont toujours dangereux, les organiser en familles (Droite et Gauche) leur permet de gagner de la maturité, au sein de leurs propres familles, pour le bien des tunisiens et de la Tunisie. Quant aux progressistes ou démocrates, ils ont une teinte communiste, d'où ils appartiennent à la famille gauchiste ou socialiste. Le scenario politique le plus naturel pour la Tunisie est celui de 2014, les centristes sont premiers, les conservateurs sont deuxièmes, et les socialistes sont troisièmes, sauf que tout nouveau système électoral ne doit autoriser qu'un seul vainqueur pour qu'il assume seul les responsabilités du pouvoir, suivant les rails du progrès durable installées antérieurement.
Adil
Je remplacerais "conservateur" par progressiste
a posté le à 21:48
.
A4
Un cadavre !!!
a posté le 08-01-2024 à 16:38
LA PIEUVRE (2)
Ecrit par A4 - Tunis, le 22 Avril 2023

La pieuvre noire est archi morte
Elle ne peut plus ni geste ni mot
Elle qui se croyait toujours forte
La voilà écrasée par ses maux
La voilà raide derrière la porte
Sur le chemin de Guantanamo

Elle s'en va seule comme une orpheline
Qui n'a ni compagnon ni ami
Si aujourd'hui elle courbe l'échine
Ce n'est qu'à cause de ses infamies
C'est bien elle la cause de cette ruine
De tous ces cyclones et tsunamis

Ses dieux aussi l'ont abandonnée
Sont devenus sourds à ses prières
Ils n'ont pas voulu lui pardonner
Ses trahisons et sale caractère
Il faut dire qu'elle a tout siphonné
Avec une haine de meurtrière

Personne ne veut plus la côtoyer
Se mettre avec elle du même bord
Ils préfèrent la laisser se noyer
Sans aucun regret et sans remord
Car elle est bien morte en premier
Dans tous les coeurs sains qui battent encore
Un lecteur
Le choix entre la peste ou le choléra
a posté le 08-01-2024 à 14:27
Pendant que ceux qui peuvent construire une autre voie sont en prison ainsi va le destin de ce pays
BOUSS. KHOUK
bn , voilà du journalisme !!
a posté le 08-01-2024 à 14:26
cet article YOKTIL , le summum des INFOS . bravo
El chapo
Achtung!!
a posté le 08-01-2024 à 14:03
Chassez la peste , elle reviendra au galop !
Autant s'en tenir à un kais qui tâtonne, que de se retrouver à nouveau avec ces .... ! Et qui reviendront au forceps cette fois .. triomphant comme jamais !