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Où se sont évaporés les milliards de la BNA ?
20/09/2023 | 11:54
7 min
Où se sont évaporés les milliards de la BNA ?

 

Le président de la République s’est rendu jeudi dernier à la Banque nationale agricole (BNA) où il a présenté une série de dossiers de clients qui auraient obtenu des « milliards » sans garantie. Le chef de l’État a laissé entendre que la banque est mal gérée, sous pressions des lobbys et qu’elle finance les « gros poissons » au lieu des petits agriculteurs. Est-ce vrai ? Plongeon dans les comptes de la banque.

 

Ce ne serait pas hasardeux de dire que le président tunisien Kaïs Saïed est l’unique président au monde qui consacre du temps à étudier de près les engagements financiers d’hommes d’affaires auprès d’une banque. Les pénuries et les inflations ne semblent plus être la priorité d’un chef de l’État qui préfère perdre son temps à chasser les « milliards » de crédits sans garantie plutôt que de trouver des solutions réelles aux vrais problèmes du pays.

En se rendant à la BNA, jeudi 14 septembre, Kaïs Saïed a montré devant les caméras qu’il ne connaissait pas grand-chose au monde de la finance. Il le sait et c’est pour cela qu’il s’est fait accompagner de membres de la Commission tunisienne des analyses financières (Ctaf) dépendant de la Banque centrale de Tunisie. Un choix bizarre quand on sait que la Ctaf n’a absolument rien à voir avec la gestion des banques et des crédits qu’elles octroient. Son rôle s’arrête à la pourchasse du blanchiment d’argent et des transferts suspects. Ce n’est pas une première, il est arrivé au président de la République de convoquer le président du Conseil du marché financier (CMF, gendarme de la bourse) pour exprimer sa colère contre les agences de notation internationales qui avaient dégradé, alors, la notation souveraine de la Tunisie.

À la BNA, le président a apporté une grosse boite d’archives contenant des enveloppes étiquetées au nom de plusieurs clients de la banque « publique » qui auraient souscrit des crédits, en milliards, sans garantie, d’après lui.

Est-ce vrai ?

 

Pour le savoir, rien de mieux et de plus juste que les états financiers de la banque et le rapport des commissaires aux comptes.

En termes de lexique, d’abord, il faut savoir que la BNA n’est pas une banque publique, comme l’indique Kaïs Saïed, puisque l’Etat n’y est actionnaire qu’à hauteur de 35,26%. Le reste du capital (64,74%) est détenu par des actionnaires ayant moins de 5% d’actions. Et vu qu’elle est cotée en bourse, il y a une belle part du privé dans le capital.

Au vu des états financiers de la BNA, il ne saurait y avoir un crédit de 24 milliards comme le dit et le répète le président de la République, puisque le total des produits d’exploitation bancaire de la BNA est de près de 1,798 milliard de dinars. Visiblement, et comme à son habitude, Kaïs Saïed délaisse la monnaie officielle du pays (le dinar) et préfère parler en millimes pour donner l’impression qu’il parle de gros chiffres.

À plusieurs reprises, durant la visite, le chef de l’État a parlé de crédits sans garantie, accordés à de « gros poissons » s’interrogeant : « quelle banque au monde accorde des crédits sans garantie ? ». La réponse est toute simple, toutes les banques au monde peuvent accorder des crédits sans garantie. C’est même essentiel, voire vital, pour la bonne marche ordinaire du pays. La Tunisie ne fait pas l’exception, des crédits sont régulièrement accordés aux entreprises sans garantie aucune, à hauteur de 3-4 mois du chiffre d’affaires. Il en est de même pour les particuliers qui peuvent « sortir dans le rouge » à hauteur d’un salaire et obtenir des crédits de consommation sur plusieurs années, sans besoin de garantie. Il leur suffit qu’ils soient salariés titulaires et que leur employeur signe une domiciliation bancaire. Une domiciliation qui ne garantit aucunement le remboursement du crédit au cas où l’employé est licencié ou décédé. Pour le « rouge », il n’est même pas besoin de présenter une assurance-vie.

En parlant de milliards et de crédits sans garantie, Kaïs Saïed montre tout juste qu’il ne maîtrise pas son sujet.

 

Pour ce qui est de la santé financière de la BNA, des crédits qu’elle accorde et de ses résultats, la lecture des états financiers de la banque et du rapport des commissaires aux comptes (qui engagent leur responsabilité) de 2022 laissent entrevoir une banque en bonne santé. Pas en excellente santé comme la Biat ou Attijari, mais en bonne santé quand même avec quelque 159,251 millions de dinars de bénéfice net en 2022 (contre 163,145 MDT en 2021, soit une baisse de 2,4%).

Ce bénéfice aurait pu être beaucoup plus important, si la banque ne trainait pas un gros boulet, un très gros boulet, qu’est celui de l’État.

Kaïs Saïed montre sa grande colère devant les caméras pour des crédits de quelques millions de dinars accordés à des entreprises et des chefs d’entreprise, mais il ne voit pas les milliards de dinars de crédits accordés par la BNA à des organismes publics. On note bien milliards de dinars et non milliards de millimes.

Ainsi, et selon les états financiers de 2022, les engagements financiers de l’Office des céréales envers la BNA totalisent quelque 4,768 milliards de dinars. Un montant en hausse de 21% entre 2021 et 2022 qui représente à lui seul 27% du total des engagements de la clientèle, en bilan et hors bilan. « Le financement de l’Office des céréales a impacté de façon significative la trésorerie de la banque », relèvent les commissaires aux comptes de la BNA, Abderrazek Gabsi et Khaled Thabet. 
Outre l’Office des céréales, il y a également l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières, l’Office des terres domaniales, l’Office de l’huile, la Transtu, El Fouladh et plusieurs autres entreprises publiques endettées auprès de la BNA. Leur total s’élève à 1,17 milliard de dinars.

Bien entendu, aucune de ces entreprises n’a présenté de garantie réelle à la BNA, en contrepartie de ces crédits, et n’avaient que la garantie de l’État à faire valoir, c’est-à-dire rien.

Outre ces crédits accordés à des entreprises publiques, il faut ajouter d’autres créances abandonnées par la BNA sur la base de textes publiés dans la Loi de finances.

Il s’agit essentiellement de créances agricoles qui devraient faire l’objet de prise en charge par l’État. L’encours de ces créances s’élève à 90,4 millions de dinars (loi 2013-54) et 14,95 millions de dinars (loi 99-65) au 31 décembre 2022.

Par ailleurs, la BNA a conclu avec l’État tunisien des conventions de gestion de plusieurs fonds budgétaires et fonds budgétaires agricoles de plusieurs centaines de millions de dinars. Outre les créances sur les entreprises publiques présentant un risque de crédit avéré et qui ont été prises, théoriquement, en charge par l’État. Le montant total desdites créances prises en charge par l’État a été arrêté à 329,6 millions de dinars et leur encours cumulé s’élève à 37,56 millions de dinars.

 

Preuves (et milliards) à l’appui, la BNA finance bien l’agriculture, contrairement à ce que prétend Kaïs Saïed. Il parle du financement des petits agriculteurs, mais ceux-ci aussi sont financés ordinairement par la banque, dès lors qu’ils sont clients.

Le chef de l’État parle de débits sauvages sans garantie et oublie que les agriculteurs (petits ou grands) bénéficient de ces opérations à l’instar de tous les clients.

Il parle d’intérêts excessifs et oublie que les taux d’intérêts sont fixés par la Banque centrale et c’est cette dernière qui fixe le taux directeur. La marge de la BNA est bien minime et est loin derrière les autres banques commerciales.

En se rendant à la BNA avec sa boite d’archives, Kaïs Saïed faisait de la politique et du populisme. En sa qualité de président de la République, il n’a pas à plancher sur les comptes bancaires et les encours de crédits des particuliers, cela n’est pas prévu dans ses prérogatives et est interdit par la loi. Il a violé tout simplement le secret bancaire et la BNA peut être comptable de cela, puisqu’elle n’a pas su préserver la confidentialité des comptes de ses clients.

Au-delà de ce point, il a essayé de montrer au public que la banque est mal gérée. Or ceci est faux, ses comptes attestent du contraire. Il a essayé de montrer au public que la banque ne finance pas l’agriculture et ceci est tout aussi faux. Il a parlé de milliards, pour exagérer les chiffres, alors que les dossiers qu’il a apportés ne pèsent que quelques millions de dinars. Il a parlé de crédits sans garantie comme pour épingler le favoritisme et le népotisme, alors qu’il s’agit d’une pratique des plus ordinaires et commune à l’ensemble des banques de la planète.

En toute mauvaise foi, le président s’est tu quand il s’agissait de sa responsabilité directe, puisque c’est bel et bien à l’État que la BNA doit des milliards (de vrais) de dinars octroyés sans garantie malgré elle à un mauvais actionnaire (loin d’être majoritaire) et mauvais client.

 

Raouf Ben Hédi

20/09/2023 | 11:54
7 min
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Commentaires
takilas
Réponse précise et concise.
a posté le 23-09-2023 à 14:06
Dans les poches de nahdha.
ntc
Cessez votre haine..
a posté le 23-09-2023 à 12:18
C'est dégoûtant.. Cessez votre haine. Mais le salaire ou la pension son des garanties, car le crédit de consommation ne va pas au delà de 40% du salaire net...
Bassem
Excellent article
a posté le 23-09-2023 à 11:46
Bravo! Excellente synthèse. Il ne faut pas oublier le cas Mr Ali Kooli. Je partage
Jb
Bc
a posté le 23-09-2023 à 09:30
Cette article est a côté de la plaque et n'a rien d'objectif, en effet au lieu d'analyser les opérations bancaires et il n'arrête pas d'insulter notre président, tout le monde connaît les vols des banques et les manières de détournement de l'argent des gens soit par ses derniers privés ou publics, il est temps de nettoyer la BANQUE CENTRALE, c'est elle qui gère tout , aucune banque de la place ne peut octroyer un crédit sans l'aval de la B.C
jamel boufath
visite présidentielle à la BNA
a posté le 23-09-2023 à 08:50
je suis depuis un bon temps votre site et je réagis par moments,jusqu'au jour où je me suis convaincu que vous faites exactement ce que nos"chers' médias font ou pis encore. sinon je me suis très étonné de'l'audace" pure et nette que cet article sur la visite présidentielle à la BNA laisse bcq de réflexion autant d'étonnement.
CHB
Remarques
a posté le 23-09-2023 à 05:49
J'ai transmis à BN un commentaire sur cet article. Mon commentaire' critiquait sévèrement l'analyse faite par le chroniqueur RBH et mettait le point sur la superficialité de son article sur la BNA. Malheureusement BN n'a pas publié mon commentaire pour des raisons que j'ignore. Je pense que la justesse de mes remarques ainsi que mon invitation au chroniqueur à se faire aider par un expert comptable pour analyser les états financiers de la BNA avant de rédiger un tel article ont déplu ? Messieurs de BN doivent savoir que les critiques sévères mais judicieuses des lecteurs peuvent aider les rédacteurs de BN à améliorer la qualité de leurs arguments, à éviter les jugements trop faciles (un mal typiquement tunisien) et au final à relever encore plus haut la qualité de BN
Hammadi
Questions
a posté le 21-09-2023 à 12:59
Pouqoui il nomme des ministres et des responsables sil est capable de gerer tout
Pourquoi tous ces dossiers presentes par lui n aboutissent jamais
Carthage Libre
ça plaît aux imbéciles le "discours" populiste, vide et dangereux de Kais Saied. Il enfonce le pays de jour en jour.
a posté le 21-09-2023 à 12:46
Je vous donne un exemple : je vais au 3atar (épicier) du coin et j'emmène un type avec moi et je lui dit "Ce 3atar il fait des crédits aux gens qu'il connaît et pas à moi !".

Le type va s'insurger et dire "mala 3atar ta***" sans savoir que le 3atar ne me connaît pas et ne peut pas faire crédit au premier venu, mais à ses clients solvables.

C'est EXACTEMENT la même déduction que veut faire passer l'hyper popiliste Kais Saied auprès d'un frange bête de ce pays ; le "3atar" devient un paria, un salaud et son honneur est salit sur la voie publique.

Lais Saied joue sur cette "fibre" ; SIMPLE et SIMPLISTE pour des SIMPLETS : les simplets c'est ceux qui le croient et donc sont simplets, imbéciles quoi.

Ces SIMPLETS ne savent pas que ce type, de capucin à carrière râté pour manque de diplôme dans l'université, devenu par la grâce d'Ennahdha, OUI ENNAHDHA c'est EUX qui l'ont mis au pouvoir grâce à leur vote massif et communications sur les réseaux, que ce type entraîne ce pays dans un GOUFFRE, un GOUFFRE INTERMINABLE, avec un Mythe de Sisyphe à l'infini, sans AUCUNE solution, sans AUCUNE compétence.

Il se "cache" derrière "j'ai combattu Ennahdha" ; mais t'as "combattu" rien du tout!

C'est Abir Moussi qui a réellement COMBATTU Ennahdha, son chef et les khwenjias!

Lui "erkeb" 3al 7adedh et est devenu "champion"

Champion? Il est et sera celui qui a détruit :
-L'économie nationale

-l'Administration tunisienne avec ses "simagrées" télévisuelles de "corruption" au sein de cette administration et la terreur qu'il veut y instiller ; ça plaît aux minables ces "appels à la chasse".

-La DESTRUCTION de la DEMOCRATIE et la FUITE des VRAIS investisseurs de ce pays.

cela sera gravé dans nos mémoires. Vous réaliserez dans quelle merde Kais Saied nous a mis, après 10 ans de terreur islamiste, dans quelques années.
SAHLI
Rabbi Ifarrej 3linè Hè Wild Khalti!
a posté le 21-09-2023 à 10:11
La Tunisie Sakhafounienne, hostile à la démocratie et à l'être humain veut une fois de plus, de manière insupportable, distiller son "poison" dans la vie privée des gens. A l'instar du "gouvernement" des intérêts extérieurs, les 10 familles régnantes et la junte militaire, ils ont depuis longtemps serré la "vis" et l'ont fait céder. Seul Ammar Bezzouar Ittounsi ne le remarque toujours pas, car les vis qui sont desserrées ne peuvent pas se casser.
Gardons un minimum d'honnêteté!
Des faits
a posté le 21-09-2023 à 08:52
Le secteur touristique tunisien est en particulier à l'origine de la faillite de notre système bancaire et de la Tunisie socio-économique et ceci est un héritage du temps de la dictature.
--> 50% des créances douteuses de la STB, le 1/3 des créances douteuses de la BNA et le 1/4 des créances douteuses de la BH sont dans le domaine touristique! Et on n'a absolument rien fait entre 2011-2021 afin de récupérer ces milliards d'euros. C'était même le contraire, on injectait des milliards d'euros dans un système bancaire en faillite alors qu'il aurait fallu confisquer d'abord les hôtels de ceux qui ne voulaient/veulent pas rembourser leurs dettes et de les vendre (les hôtels) à l'internationale. C'est ainsi que ça fonctionne en Allemagne, contrairement à la Tunisie où on a socialisé les pertes et privatisé les gains:(


L'impérialisme à la con de "notre" banque de l'habitat (BH) --> elle s'endettait auprès de la banque africaine BAD afin d'investir l'argent de l'endettement partiellement ailleurs qu'en Tunisie (entre autre en Tunisian Foreign Bank qui est à Paris, et partout en Afrique)--> et dire que certains de nos banquiers sont des génies --> voir les liens web:

***

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De même, l'Etat tunisien a injecté entre 2011 et 2019 trop d'argent de l'endettement dans le forage de puits de pétrole (c'était un rêve de notre ex-premier Ministre Mr. Jebali: sur nos terres devraient jaillir partout des fontaines de pétrole et le ciel devrait pleuvoir du couscous)--> Le processus d'obtention de crédits en Tunisie ne présente que dans les apparences une certaine conformité mais dont les modalités réelles s'en éloignent.

***

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***

Et en même temps le FMI ne faisait que prétendre qu'il "surveillait de près les réformes économiques mises en oeuvre [en Tunisie]":
Je cite Business news tn: "Le Fonds monétaire international (FMI), qui a félicité le gouvernement tunisien, a annoncé qu'il approuvait un accord élargi portant sur un montant de 2,9 milliards de dollars et qu'il surveillerait de près les réformes économiques mises en '?uvre"
voir le lien
***

--> Le FMI félicitait nos ex-gouvernements pour leur politique socio-économique "suicidaire" pour la Tunisie.

Je cite Business news TN: "Enfin Frédéric Oudéa a tenu à saluer la Banque Centrale Tunisienne avec à sa tête son gouverneur, Chedly Ayari, pour l'ouverture du marché des capitaux que celui-ci a rendu possible." voir le lien web:
***

-->
La porte de l'exportation de nos capitaux de l'endettement et autre a été ainsi ouverte à travers nos banques en toute pseudo-légitimité juridique
-->
Oui, Mr. , Chedly Ayari a pu permettre l'ouverture du marché de nos capitaux (exportation entre autre de l'argent de l'endettement) au nom de L'indépendance de notre BCT :) et on nous parle de "carnet de route d'un artisan de la Tunisie au XXème siècle" --> hhhh

Puis, il y a le rachat de l'opérateur maltais GO par notre Tunisie Telecom: nous avons injecté notre argent de l'endettement afin de construire les réseaux de télécommunications à haut débit de Malte, sans avoir droit aux dividendes. En effet Malte préférait investir la totalité du gain net en infrastructure et renonce ainsi à la distribution de dividendes. Alors que nos entrepreneurs font autrement.

etc., etc., etc.

Fazit: il est temps de nous libérer des contraintes du FMI et de produire les conditions de notre existence / sur-existence par nos propres moyens.

bonne journée
TRE
A @BN c'est quoi ça ? Cela ne motive personne à écrire quelque chose de substantiel ici !
a posté le à 10:24
Ce commentaire est amputé de ses liens (links), sans lesquels il est devenu sans valeur !

C'est une censure arbitraire et sans fondement !

@Gardons un minimum d'honnêteté, Rabbi Isabbrik !

Gardons un minimum d'honnêteté
@TRE
a posté le à 11:42
Merci pour votre Feedback,

Dans mes commentaires, je ne fais référence qu'aux liens Web de Business News TN.
-->
de ce fait, les "censures" de Business news TN ne sont pas pas justifiées, mais je les respecte...

Bonne journée


Bonne journée

B.N : Nous vous remercions pour votre compréhension et nous vous informons que les liens web dans les commentaires ne s'affichent pas correctement et changent l'aspect de toute la page une fois publiés
Nous œuvrons à trouver une solution et nous vous invitons à utiliser les liens raccourcis.
Bonne lecture :)
VIO
Pour raccoucir les les liens on peut utiliser entre autres
a posté le à 12:48
https://tinyurl.com/app
Hassine
[[[on sait que la Ctaf n'a absolument rien à voir avec la gestion des banques et des crédits qu'elles octroient.]]]
a posté le 21-09-2023 à 06:32
'?tant donné que la ctaf à un autre rôle pourquoi
on la traine par le nout du nez dans des affaires qui ne la concernent pas [j'ai peut être la réponse ]
Mais ce que me tourmente,m'intrigue me laisse perplexe pourquoi ces haut cadres de la ctaf se taisent et ce laisser faire et entrainer ,y a il qq chose qui les obligent à baisser la tête et ne peuvent reagir n'ont il pas le courage de réagir
Bn t as un réponse
Ennabli
Banques publiques
a posté le 20-09-2023 à 21:00
Petit rappel. La première tranche du dernier prêt du FMI à la Tunisie (2016) soit environ 400m$ a servi uniquement à renflouer 3 banques publiques dont la première (STB) en grand danger en raiaon des pertes liées aux prêts sans garantie et non remboursés d'avant et après 2011. Lisez juste la note du FMI de l'époque. In fine c'est le contribuable tunisien qui a payé à la place des "entrepeneurs".
Donc c'est le DEVOIR du Président d'éviter que l'histoire ne se répète. Il fait juste son boulot.
Citoyen_H
MAIS BIEN SûR.......
a posté le à 22:24
Par contre, les charognards, ceux qui jeûnent depuis le 21 juillet béni, voient ça d'un autre oeil.
KS leur a cisaillé les jambes.
Il les a affamés.
Ils agonisent.
Ils sont aux abois.


Bbaya
C'était tout simplement un harcèlement en plein public pour ...
a posté le 20-09-2023 à 19:27
L'objectif final c'est le harcèlement afin que les dirigeants lève la main pour financer ces machins d'entreprises et prêter encore et encore à l'état!
sami
article ***
a posté le 20-09-2023 à 17:50
Si Raouf est peut être un journaliste mais il comprend rien a la finance !!! la BNA est très mal géré et il suffit de comparer les dotations aux provisions pour créances douteuses qui avoisine chaque année les 200 milliards !!!!!! comparer sur 5 ans les provisions de la BT ou la BIAT ou ATTIJARI BANK et vous verrez la différence !!!! ceux qui ont gérés la BNA doivent tous être ***pour mauvaise gestion !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
'Gardons un minimum d'honnêteté!
Des faits
a posté le 20-09-2023 à 16:33
a) Banques des régions:
@Mr. Ben Hédi: vous écrivez "En termes de lexique, d'abord, il faut savoir que la BNA n'est pas une banque publique, comme l'indique Kaïs Saïed, puisque l'Etat n'y est actionnaire qu'à hauteur de 35,26%. Le reste du capital (64,74%) est détenu par des actionnaires ayant moins de 5% d'actions. Et vu qu'elle est cotée en bourse, il y a une belle part du privé dans le capital."
-->
oui, vous l'avez bien reconnu. Il n'y a plus de banques à 100% étatiques en Tunisie.

Il est temps de créer des banques à 100% étatiques des régions en Tunisie qui s'occuperont du développement respectif des différentes zones géographiques tunisiennes et de canaliser l'épargne des Tunisiens vers ces banques étatiques régionales afin de financer l'économie et les entreprises tunisiennes sans passer par les banques oligarques... En effet nos banques privées disposent de quelques dizaines de milliards de dinars de l'épargne des Tunisiens qu'elles n'arrivent pas à lui trouver des réemplois à la hauteur des exigences socio-économiques de la Tunisie . --> Je rappelle qu'en Allemagne, la majorité du système bancaire est nationalisée sous la forme de banques détenues par les Länder (les états régionaux). Et ce sont ces banques régionales qui ont toujours financé les grands projets des états régionaux!

Certes, Il y a assez de capitaux en Tunisie. Mais, ces capitaux circulent très peu ou pas. L'argent n'est pas en train de jouer son rôle en Tunisie. En effet, si seulement le 1/7ème des capitaux gelés dans nos banques circulent seulement 20 fois par an (en loop/boucle dans différents projets socio-économiques) , ceci créerait une richesse sans limite pour la Tunisie et tous les Tunisiens. L'argent n'a de qualité que si elle circule. Par contre, nos capitaux n'osent pas circuler...

b) Les créance douteuses:
l faudrait plutôt se demander pourquoi notre BCT a échoué malgré son indépendance depuis 1957 à gérer intelligemment notre argent/nos capitaux? Comment se fait-il qu'après la recapitalisation de nos grandes banques publiques (en vérité partiellement publiques) de 2014-2015, elles sont de nouveau à un niveau de créance douteuse encore plus grave qu'avant 2011? --> La réponse est évidente, notre BCT est / était incapable de mettre en oeuvre une gestion plus rigoureuse de sa politique de prêts: l'étude de la demande et du demandeur, l'analyse des risques, la formulation de garanties, l'octroi et le suivi du crédit, puis le remboursement, le provisionnement, et le recouvrement. --> Le processus d'obtention de crédits en Tunisie ne présente que dans les apparences une certaine conformité mais dont les modalités réelles s'en éloignent.--> Notre système bancaire concentre la prise de risque sur les garanties patrimoniales ou personnelles et non pas sur la viabilité réelle du projet et sa capacité de remboursement. --> une surestimation des garanties et des hypothèques. Et en cas de difficulté majeure, notre BCT fournit la liquidité afin d'éviter le risque de la mise en faillite de certaines de nos banques.
-->
Et ainsi, on se trouve dans une boucle (loop/répétition) infinie: excès de créances douteuses pour les raisons que j'ai cités ci-dessus, et leur extinction/anéantissement réalisé(e) par une injection d'argent frais (planche à billets ) de notre banque centrale, ou par recapitalisation en injectant de l'argent public ou encore une mise en sommeil. Et ça reprend de nouveau en boucle infinie.

-->
La preuve de tout cela, c'est le fait que nous avons actuellement un total national autour de 13 milliards de TND de créances douteuses dont approximativement 53% du coté des banques privées et de 47% de ceux des banques publiques. --> voir le lien web ***
CHB
Des affirmations trop superficielles !
a posté le 20-09-2023 à 16:31
Globalement la plupart des analyses de R.B.H. dans cet article sont superficielles et parfois carrément fausses.
Pour commencer la quasi majorité des crédits accordés aux offices et entreprises publiques sont garantis par l'Etat. A ma connaissance on ne peut pas faire mieux. De plus est ce que R.B.H. sait que la plupart de ces crédits servent à importer les céréales, le sucre, l'huile etc. dont il est consommateur comme tous les tunisiens.
Par ailleurs depuis plusieurs années la BNA a fixé des exigences assez dures pour l'octroi de crédits de campagne (souvent un titre foncier est exigé). De même l'Etat offre souvent des facilités de crédits agricoles qui sont gérés par la BNA (donc pas sur ses propres ressources). Je conseille vivement à R.B.H. de se faire aider par un expert comptable qualifié pour étudier les états financiers de la BNA afin d'éviter les conclusions à l'emporte-pièce !!!
Optim
Excellent
a posté le 20-09-2023 à 15:26
Excellent article. Très clair. Bien argumenté. Des faits. Rien que des faits. Parfaitement rationnel. Maintenant, j'ai compris pourquoi les soutiens de KS ne cessent d'insulter RBH.